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Thunder Way › The Order Executors

k7 • 9 titres • 52:00 min

  • 1Nothing Else To Try5:24
  • 2The Order Executors6:02
  • 3The Last Warrior4:11
  • 4Unexpected Sufferings5:49
  • 5Dancing With Beasts3:59
  • 6The Devil's Rule7:33
  • 7Crimes With Prepensation8:38
  • 8Victims Of Confusion5:23
  • 9Future Punishments5:57

extraits vidéo

informations

La version CDr nous dit que l'album a été enregistré à Skopje, Macédoine, alors que la cassette originale autoproduite par le groupe nous dit que tout cela a été fabriqué aux USA.

Sorti sous forme cassette, puis réédité en CDr en 2012, surement de manière non-officielle, peut-être par des fans, certaines éditions de ce CDr contenant un patche à l'effigie de l'album.

line up

Mit'hat Laro (basse), Roland Fusha (batterie), Bledar Seiko (guitare), Artan Xheladini (guitare), Alban Laro (claviers), Elton Deda (voix).

chronique

  • speed metal

Je parcourais du regard les pays présents sur guts of darkness. On en est à 126, pas mal non ? Et puis, par curiosité, je suis allé voir la liste des États souverains sur wikimerdia : eh, il nous en manque plus de septante ! "L'encyclopédie" en ligne nous dit 197 États pour l'ONU, sans rentrer dans les détails politiques des pays pas reconnus, juste un peu, ou juste par machin et pas par truc... Parmi les absents par chez nous, l'Albanie (ben oui, j'ai commencé par la lettre A, mais, rassurez-vous, je vais pas pousser le vice à combler le vide jusqu'à Z...). Bon, on sait que le pays a vécu pendant des décennies un ostracisme permettant une imperméabilité aux solos de Dave Mustaine, mais, comme toutes les bonnes choses ont une fin, la chute du "rideau de fer" a permis, même là-bas, l'émergence du tout puissant metal - enfin, juste d'une tête, parce que les groupes de ce genre se comptent encore aujourd'hui sur les dix doigts, quelques groupes récents de death à noter, enfin, pas grand chose quoi, contrairement à ses voisins. Premier sur la liste du pays : Thunder Way, fondé dit mon oreillette par un des premiers rockeurs albanais sous l'ancien régime. Le groupe est souvent catalogué comme power metal / speed metal. Comme une bonne partie de cette scène collée derrière cette étiquette non-gutsienne a tendance à m'endormir sérieux j'ai joué la carte méfiance, mais je me suis laissé aller à trainer une oreille après avoir longuement regardé l'illustration bien coloriageocrado de cette cassette introuvable, "rééditée" en Albanie par je ne sais qui sous format CDr patche inclus. Regardez moi cette pochette : si ça ne respire pas la désolation version stalinisme en fin de course ! Je me suis dit qu'il y aurait forcément un fond de croute malfaisant. A l'écoute, les influences, évidemment, sont à choper vers le heavy metal dérivé de Maiden, bien mixé avec un esprit speed teuton frisé à la Helloween ou Rage mais sans trop tomber dans une vulgarité laque et paillettes (bon, j'ai pas vu les clips passés sur la télé albanaise, ça doit valoir son pesant de Diamond Darrell). En fait, voilà pourquoi je vous parle de ce disque ici : cet album dégage une aura bien tristounette, grâce à ces shreds en modes mineur, des envolées de riffs heavy et speed lorgnant vers le thrash plus glauque, ou vers un power metal mais toujours une larmichette à l’œil. Vous ajoutez à cela cette impression que le chanteur est au bord de la dépression nerveuse, et pète de temps en temps des câbles en grognant entre deux envolées ultra-lyriques à la Bruce... et puis ce "Devil's Rules" presque entièrement instrumental, assez doom dans l'esprit d'un Candlemass. A lire ensuite les paroles, ça parle moyennement des gardiens du Metal qui se battent contre les gobelins de la mort, mais de trucs plus terre à terre comme la vie de bidasse qui transpire et qui flippe, et qui cauchemarde la nuit, en gros cet album parle de souffrance mentale et physique... pas étonnant venant de la part de mecs ayant grandi au pays des bunkers. On n'est donc pas dans la ripaille totale que l'on peut subir en écoutant Helloween grâce surtout au fabuleux guitariste ici aux manettes, et à un moral général semblant vraiment en berne. En 1993, l'heure n'était donc pas encore au metal qui fait rire en Albanie, malgré cette forme a priori bondissante comme un Gollum goulu tout droit sorti de la scène du Wacken en milieu d'après-midi. Thunder Way en sont donc arrivés à faire d'un sous-genre ultra-sucré une musique cafardée, un speed / heavy / power metal plombé par la fatalité et la souffrance. L'histoire nous dit que ce disque fut financé par un homme d'affaires albano-américain (je voudrais bien savoir qui) et que le groupe splitta ensuite, le guitariste gratouillant des délires pop dans les shows télévisés me dit-on encore du fond de l'internet. Drôle d'archive de la lose quand même, à offrir aux fous de guitare à solos, et aux amateurs de rêves perdus.

note       Publiée le mercredi 1 avril 2015

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    commentaires

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Ahah ! Je viens de regarder ça... Ah, cette belle chorégraphie de metal.

    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
    avatar

    ouh là, je suis allé voir le clip du morceau-titre! dommage, ça casse un peu l'ambiance effectivement un peu tristounette de l'ensemble. Quoique la discothèque du clip sent bon la lose (d'Albanie ou de Châtellerault) malgré la chorégraphie et les jolies poulettes. On pourrait aussi dire que l'ambiance mélancolique tient au fait que le chanteur a tout simplement un timbre de voix assez moche. Et puis ça joue un peu mollement. Une curiosité quand même...