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Klub des loosers › Spring Tales

cd • 20 titres • 63:41 min

  • 1Springtime01:19
  • 2Mother City03:21
  • 3Browen Street03:14
  • 4The Storm03:17
  • 5Saudade03:47
  • 6Among Us02:52
  • 7Ambitions03:03
  • 8Tears and Drops03:40
  • 9Cigar Smoke02:22
  • 10Pete's Barbecue03:02
  • 11A Penny03:52
  • 12Last Beer (4AM)03:11
  • 13In The Air01:24
  • 14Slow Rush03:48
  • 15Electric Lights03:22
  • 16Quiet Walk03:00
  • 17Hope (She's Coming)02:41
  • 18Run03:52
  • 19Magic Garden03:20
  • 20Season Change05:13

informations

line up

Fuzati (production)

chronique

  • abstract hip-hop vintage

C'est le printemps qui s'en vient, z'écoutez moi les petits zosiaux qui gazouillent dans les feuilles précoces et encore fragiles. Balayée la tristesse de l'hiver, bonjour la douce mélancolie et les giboulées qui vous trempent la gueule alors que vous espériez déjà l'arrivée des légères jupettes aux flancs des demoiselles. Une envie de beats peut-être ? Monsieur Fuzati, le vengeur masqué des fouilleurs-de-cartons-de-vinyles-en-vide-grenier-sur-les-trottoirs-humides est là pour vous, même ceux qui ne goûtent guère son flot anémique de siffleur de bibine misogyne, nul peur à avoir de son verbe acide cette fois, c'est strictement de l'instrumental, garanti 100% pur hip-hop sans aucune trace de MC dedans. Abstract ? Le père Fuzati ne n'en soucie pas trop, pour lui une boucle c'est une boucle. Faut pas oublier que contrairement à ce qu'on peut croire parfois, c'est bien lui qui est responsable de ses propres instrus sur les albums du Klub, du coup une bien jolie familiarité se dégage de cette collection de beats & loops, comme chaque année le retour de la saison douce tant attendue. Et sans la voix trainante et geignarde pour rire du Fuz en avant, la pureté et le minimalisme classique de son travail de production se révèle dans toute sa splendeur. Asbract disais-je, parce qu'il est impossible parfois à ne pas songer à certains de ces DJ des années quatre-vingt-dix qui avaient extrait la forme stricte de l'instru pour lui donner (lui redonner en fait, aux âges premiers du hip-hop le MC n'était qu'un détail connexe) toute la place qu'elle méritait en tant que musique à part entière. D'autant qu'avec le Fuz, les sonorités penchent bien évidemment vers le jazz, la fusion, les seventies et les ambiances doucereusement amiantées de ces périodes alors bénies où les craquements des vinyles n'étaient pas des effets de recréations rétromaniaques. Fuzati varie les saveurs, une senteur latine sur "Saudade", un sample vocal soul lumineux sur "Ambitions", une pincée de lounge d'ameublement sur "Pete's Barbecue", sombres choeurs et piano réduits à une triste portion congrue sur "Last Beer (4AM)", une atmosphère crépusculaire et mystérieuse sur "Slow Rush". Rien de trop asséné non plus, les boucles restant ici de purs outils susceptibles d'êtres utilisées par des MC autant que des petits bouts de hip-hop instrumental à laisser s'échapper par les fenêtres enfin ouvertes sur le changement d'heure en fin d'après-midi. En tant que collection de productions diverses sans lien évident plus que véritable album conçu comme tel (on y retrouve d'ailleurs des loops familiers pour ceux qui auraient goûté aux aventures du Klub des 7, pour lequel Fuzati officiait aussi bien en tant que MC que producteur), il est possible qu'une petite lassitude s'installe malgré la qualité à peu près comparable des pistes. Ou bien alors, à picorer comme dans ces assiettes de pistaches de ces premiers apéros en terrasse des cafés, quand la ville se réchauffe timidement, ne pas s'en gaver au risque de s'en écoeurer gentiment et manquer alors la saveur de merveilleuses pistes de fin d'album. Ce serait dommage, mais tout le monde n'a pas forcément le goût de se taper plus d'une heure d'abstract hip-hop jazzy, lâchons le terme puisque qu'avec Fuzati on est toujours un peu en 1996, non filtré. Quel délice pourtant la douceur d'une fin de matinée et les premières gambettes presque nues qui déambulent au son de "Hope (She's Coming)" en nuage aérien et gimmick de vibes ratiocinant une certaine idée de légèreté tant désirée, après des mois de grisaille. C'est qu'elles attachent bien au corps ces dernières prod, comme l'aspect brumeux de "Run", typique de l'ambivalence du Klub, à la fois confortablement cotonneuse et familièrement inquiète, et les formidables "Magic Garden" (gros beat et clavier fusion qui titille l'épiderme) et "Season Change" (en mélodie de cuivres entêtante et mélancolique) qui viennent clore en beauté cet hymne à la saison des amours. Déçus, en général, mais enfin bon, ça c'est autre chose…

note       Publiée le mardi 31 mars 2015

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    merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...

    Chaleureux mais paresseux, une suite de loop.

    Note donnée au disque :       
    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Cool chro ! Je sais pas si c'est parce que je l'ai posté récemment ici bas dans les écoutes et que t'avais réagi, mais en tout cas ça fait tjrs plaisir de voir du Klub sur Guts, des bonhommes que j'apprécie.

    Note donnée au disque :