Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSpirit Caravan › The Last Embrace

Spirit Caravan › The Last Embrace

cd • 29 titres • 119:54 min

  • CD 1
  • 1The Last Embrace04:18
  • 2Brainwashed04:44
  • 3Healing Tongue02:29
  • 4Cosmic Artifact05:51
  • 5Fear's Machine03:28
  • 6Dead Love / Jug Fulla Sun08:00
  • 7Fang04:57
  • 8Chaw02:13
  • 9Melancholy Grey05:19
  • 10Sea Legs04:22
  • 11Kill Ugly Naked02:19
  • 12No Hope Goat Farm03:46
  • 13Courage03:56
  • 14Powertime02:49
  • 15Lost Sun Dance04:20
  • CD 2
  • 16Dove-Tongued Aggressor04:25
  • 17So Mortal Be03:38
  • 18Undone Mind04:15
  • 19Spirit Caravan03:06
  • 20Black Flower05:29
  • 21Retroman05:33
  • 22Find It03:52
  • 23Futility's Reasons05:13
  • 24Cloudy Mirror03:27
  • 25Elusive Truth04:29
  • 26Lifer City02:22
  • 27Outlaw Wizard01:31
  • 28Darkness & Longing04:02
  • 29The Departure (of Quetzalcoatl)05:41

informations

Compilation d'inédits et d'extraits de divers albums, ep, et singles - enfin, de quasiment tout (voire tout?) ce qu'a publié le groupe durant son existence.

Sorti par Meteor City aux Etats-Unis, sous forme CD, puis par le label "I used to fuck people like you in prison" en Allemagne, sous forme vinyle et CD.

line up

Gary Isom (batterie), Wino (guitare, voix), Dave Sherman (basse, voix).

chronique

Il y a des fois où vraiment tout ce que je ressens me lasse, et je me gorge d'insatisfaction. Les Grands Maitres meurent les uns après les autres et j'ai comme la sale impression de ne pas voir de disciples qui auraient envie de lever le nez de jeux freemiums pour créer "parmi les ruines" comme dirait les droitiers, laissant ce vide aux pires des pinailleurs, aux Léon Daudet de ce siècle déjà tout retourné, humant fort la saveur javellisée du flicage, de la pub et de la baston permanente. Je les vois tomber là, les héros de ma jeunesse, et pas que dans la sphère musicale, oooooooook, que la mort se fait pénible parfois, jamais où l'on veut vraiment, jamais au bon moment... Il faut, en ces temps d’indigence relative, de pauvreté intérieure pour ma part, d'ascèse chiante pour mon ventre me tourner vers le Grand Soleil, vers le sang versé de Ra sur ma tronche d'alligator qui ronfle sous l'eau et d'enlever le haut, de piocher dans le pochon, de me laisser pousser les cheveux, et de ne pas oublier que les tycoons et les religions et tout les restes de ce monde ne sont que baudruches, billevesées, flans, fonds de sauce. Il me faut ressentir la putain de vibe, écouter Wino. Écouter la voix et la guitare de Wino c'est comme me réfugier dans un culte qui n'est toujours pas mort malgré les coups de butoir de toute la charogne de mon triste monde, c'est accepter la beauté de la vibration de l'air comme la clé du coffre fort bien scellé, celui qui cache ce machin qui brille là, à l'intérieur, qu'il parait. Ici, dans cette chronique je veux dire, voici deux disques qui retracent la discographie de Spirit Caravan, un des projets parenthèses du Scott, calé entre la mort de The Obsessed, la participation au halleluia big doom band Place of Skulls, et avant Hidden Hand, une reformation du Vitus, des disques acoustiques, des collaborations diverses et variées, j'en passe. Entouré d'une rythmique mammouthesque et grassouillette au possible, Wino nous contera ses cogites spirituelles au sens large : méfiance de l'évidence, rébellion contre ce qui est normal, intuition que ce qui prime se cache sous un ampli de guitare, le piston d'une Norton, le fond d'un caillou, le bout d'une hallu. La compilation de ces morceaux m'a sauvé, car, dans certaines scènes, il devient impossible d'écouter légalement et sans craquer son livret A des disques importants, cf. donc Spirit Caravan, et c'est le même topo pour un paquet de groupes de doom et de death non réédités, par exemple, je pensais m'acheter un Pungent Stench dernièrement, ben au bout de trois minutes j'ai ouvert un nouvel onglet et tapé "youtube". Quelle misère... comme dirait Fenriz, "j'enregistre de la musique que je pourrai pas acheter, ahah...". Mais de temps en temps, des mecs prennent les devants, ici c'est MeteorCity aux USA qui fera l'effort de tout mettre ça dans un même objet, avec les paroles et tout, dans un livret sobre et beau. Alors, elle est pas si moche que ça la vie, quand le vide s'installe, et qu'on peine à le remplir avec un peu de beauté et de vérité, un peu de transcendance, je sais pas moi, et qu'il y a Spirit Caravan qui passe dans l'air ? Quand il existe deux cds de pure beauté stoner doom et un guitariste descendant d'une grande lignée de riffeurs magiques, remontant bien loin, jusqu'à, chépas, le bruit de bave du premier homo sapiens tapant dans ses mains en souriant sous le soleil, tout défoncé par de l'iboga bouffée par erreur ? Cette compilation, si elle ne vaut pas un bras saura, c'est sûr, j'vous l'dis, vous envelopper des muscles tendus de cette gorge et de ces cordes irradiant enfin le pourtour de mes yeux fatigués de voir tant de gâchis, dans ma rue, partout - alors même que le Maitre d’œuvre de ces chansons n'ose même pas dire qu'elles sont bonnes, en introduction du livret... arf. Et bien, messieurs, dames, voici mon premier 6 boules, paf ; en hommage à Wino, et aussi en souvenir des poètes du monde, de tous ceux qui barbouillèrent de noir, de couleurs et de camembert le morne ennui de cette époque de merde. Et pour ceux encore qui mijotent ici, maintenant.

note       Publiée le samedi 14 mars 2015

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The Last Embrace" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "The Last Embrace".

    notes

    Note moyenne        8 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "The Last Embrace".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The Last Embrace".

    necromoonutopia666 Envoyez un message privé ànecromoonutopia666

    Bon je vais pas parler du Sabb' parce c'est implicite dans le domaine. Mais pour des réferences plus "contemporaines". ça groove comme celestial hi-fi de sheavy, les soli sont proches de ceux des Spiritual Beggars, et la touche doomy grasse classieuse de Cathedral. Bon voilà j'ai fait mon quota de namedroping poussif. Alors je vais utiliser un dernier superlatif: Poutriclamant ultime à s'en tartiner le fion de beurre de marakesh !

    Mäx Envoyez un message privé àMäx

    Super souvenir du concert au hellfest 2014!!!

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Ah ouiiii, excellent ce disque. je vais m'y replonger.

    Note donnée au disque :