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KG › Passage Secret

cd • 13 titres • 43:00 min

  • 1P36
  • 2Übermorgen
  • 3Auswendig
  • 4Nicht Ums Verrecken
  • 5440
  • 6Blut
  • 7Claque-Merde
  • 8Pain Sec
  • 9Mein Herz Schlägt Nur Für Dich
  • 10Steinsuppe
  • 11Telefongeschwindigkeit
  • 12Abschiedsspiel
  • 13Rebonjour L'Electronique

extraits vidéo

informations

line up

Rémy Bux alias KG (tout)

chronique

  • foutraque et brumeux

"Adieu l’électronique" disait-il solennellement en 2002. Mon cul ! Rebonjour ! Et depuis chez lui, chez Herzfeld, modeste et éclectique label au fonctionnement quasi familial, situé dans ce nord-est français où la frontière poreuse s'ouvre aux émanations alboches. Il l’avait annoncé son retour, KG, avec un teaser début 2014 — un teaser à base de coups de schlass dans les airs, devant un bac à recyclage pour bouteilles en verre, le genre de loufoquerie qu’on ne se permet que dans l’underground. Rebonjour, donc, KG ! alias Rémy Bux, ex-Ich Bin, ex-Sun Plexus. Plus électr(on)ique que jamais, en effet, et plus direct — plus rock. L’utilisation quasi systématique de la six-cordes n’y est pas pour rien : en vérité, c’est ce qui donne tout son charme à cette primeur de janvier, que Kevin Shields perfuse de sa spectrale présence. La guitare s'y dépose sous des formes plus ou moins conventionnelles, allant de délicats arpèges aux brouillards bruitifs les plus épais — mais toujours avec succès. Chaque titre est à soi seul une cellule contenant l’ADN du disque : soit un alliage étrange, mêlant un squelette rythmique electro cheap à quelques réminiscences de rock indus déjanté, au spleen du shoegaze et au malaise de la cold wave.. et j’en passe ! Le grand bazar ! et foutrement cohérent, qui plus est. A quoi viennent s'ajouter les deux condiments essentiels pour toute musique raisonnablement sombrex : folie et mélancolie. "Claque-merde", justement, qui servait de bande-son au teaser, est le tube du disque : en commençant sur un jingle guilleret façon jeu vidéo (laissant pointer tout de même un zeste de tristesse), il finit par s’abîmer, en de lentes circonvolutions électroniques, dans la mélancolie — sa position centrale en fait l’acmé du disque. Son claque-merde, d’ailleurs, notre cher KG l’ouvre certes parcimonieusement mais toujours à bon escient : qu’il pousse une chansonnette désabusée sur les brumes épaisses d’ "Abschiedsspiel" ou qu’il accompagne de sa voix les bonds et gambades d' "Auswendig", les saillies de sa bouche font toujours mouche. Entre incursions white noise débilissimes ("Nicht Ums Verrecken"), vallées de larmes et de solitude ("440", "Pain Sec"), post-pop-rock survitaminé ("P36", "Mein Herz…"), KG navigue à grands coups de rames entre les humeurs, et se fraie aisément une place dans les grandes sorties de l’année précédente. Un disque tout simple en apparence, minimaliste et épuré, qui s’apprivoise donc avec une grande facilité... mais qui n'en demeure pas moins foncièrement détraqué par les antécédents sainte-annesques du capitaine — antécédents qui ont d'ailleurs constellé de quelques rides son visage dur, mais assagi. L'electro soufflée par les grands aquilons guitaristiques… ça décoiffe.

note       Publiée le samedi 28 février 2015

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Je viens de regarder les extraits..."8bits guedro-core", je dirais ! ... Ça pourrait bien me plaire, ce truc, en fait. (Le, euh... disons "clip" de 440, c'est tout à fait l'esprit de certains trucs Los Emes del Oso ou autres, avec quoi je vous bassine sans arrêt dans le forum... Ça finira bien par vous tomber dessus en chroniques aussi, d'ailleurs, tous ces bidules, à force).

    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Incroyable cette pochette, la parfaite fusion de guillaume durand et clint eastwood, au détail près

    Thomas Envoyez un message privé àThomas

    Très sympa aux premières écoutes, m'en vais creuser.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    DANGER... Guitare... É-lec-trique !

    Connais point ce disque mais Ich Bin/Sun Plexus, ça va me titiller un minimum d'aller y esgourder, c'est sûr.