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Desolate Shrine › The Sanctum of Human Darkness

cd • 8 titres

  • 1Corridor: Human Altar
  • 2Plane of Awake: Dreams over the Angel-Serpent Tower
  • 3Pillars of Salvation: The Drowned Prince
  • 4Lair of Wolf & 1000 Lions: Nine Forgotten Names
  • 5Old Man's Visit
  • 6Chalice of Flesh & Bone: The Eminence of Chaos
  • 7Demon Heart: The Desolate One
  • 8Funeral Chamber: Sacred Ceremonial Light

informations

line up

LL (tout), RS et ML (voix)

chronique

Je pensais commencer ma chronique avec quelque chose comme « le death metal ne s'est jamais aussi bien porté depuis deux ou trois ans que depuis sa naissance, à l'aube des années 90 ». Mais « death metal » est-elle vraiment l'appellation (contrôlée) adéquate pour parler de cette nouvelle scène issue, à mon avis, de l'apparition de Portal à la fin des années 2000 ? Portal, qui venait d'ouvrir un nombre innombrable (voir innommable) de portes, montrant que certaines choses impossibles l'étaient, en réalité. Je me souviens de la première fois que j'ai entendu Portal, chez un ancien gutsien d'ailleurs, suffisamment éméché pour être désinhibé, pas assez saoul pour perdre la tête, bref, dans l'entre deux, chez cette personne âgée à la santé déclinante, et le gutsien enfournant le disque sans avoir conscience (ou alors avec perversion) de l'effet dévastateur que ça aura sur votre serviteur (qui n'écoutait à l'époque, pour ainsi dire, plus beaucoup de « metal »). Le sol se dérobait sous mes pieds, jamais entendu ça putain. Était-ce du death, du black, du machin ? On s'en foutait tellement c'était dingue. Bien entendu, depuis, beaucoup de groupes s'y sont engouffrés, dans cet espace sans fond des tourbillons, des rythmes infernaux, des productions étouffantes. Avec beaucoup de réussite pour beaucoup d'entre eux, et dont la moitié se retrouve signé sur l'excellent label Dark Descent, comme pour celui dont il est question dans cette chronique, à savoir Desolate Shrine. Finlande, homme orchestre et deux chanteurs. Production blockbuster dans méandres de maison hantée. Arpèges black metal dans riffs armageddon. Chant varié d'orcs et de cannibales. Ambiance noire de souterrain gouttant, de guerre céleste à grande échelle, d'invocations silencieuse. C'est au final un peu toujours les mêmes trucs qui ressortent quand on veut parler de cette fameuse scène que je n'hésiterais pas à qualifier de progressive : morceaux longs, à rallonges, à l'architectures en trompe l’œil, pleins de vices ambiants, de vis latentes, de changements de tempos dévastateurs, de sauvagerie affamée. Et tout ça avec une intelligence comme ça. Car la grande force de Desolate Shrine, à l'inverse d'un certains nombres de ses codétenus, c'est qu'il est foutrement malin. Tout est léché, très élaboré, complexe. Le travail sur les ambiances est impressionnant, les passages atmosphériques ne sont même pas chiants ! Rien n'est laissé au hasard, même pas la sauvagerie affamée, qui résulte presque plus d'un ramadan que d'une privation dans une cage dans une grotte. Un superbe album, pour le dire simplement, long en bouche, futé, puissant, classieux. (5,5/6)

note       Publiée le samedi 3 janvier 2015

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    Powaviolenza Envoyez un message privé àPowaviolenza
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    j'vais test

    Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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    C'est clair que la prod fait en grande partie le truc. J'ai kiffé, mais curieux de voir comment ça sonnera dans quelques années.

    Note donnée au disque :       
    Ntnmrn Envoyez un message privé àNtnmrn
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    Non, non, Bandcamp ! (tout de même !)

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    J'avais oublié de le préciser, mais la production blockbuster nécessite un attirail attenant - sur youtube tu dois rien comprendre, c'est clair haha

    Ntnmrn Envoyez un message privé àNtnmrn
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    A l'écoute-minute : un peu de mal avec la production en tourbillons de guitare, très poisseuse et suffocante — plus chargée que celle de chez Portal, qui me semble plus crue, plus directe, plus rentre-dedans — qui ne laisse en fin de compte deviner les subtilités des riffs qu'à l'oreille attentive... mais ça finira par passer. Je me laisse ça dans un coin, merci saïmone !