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Arnaud Rebotini › Mayhem / Pelican
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Produit par Arnaud Rebotini
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"Mayhem". Ca situe bien l'ambiance. Enfin ça donne une idée, car il s'agit bien de techno, cette fois encore. Rebotini étant aussi un amateur de black métal, il récidive en nommant une de ses créations d'après le groupe séminal qui fait peur. Et la techno de Rebotini, elle intimide aussi, comme le bonhomme. Tirée en ligne droite, avec un fourmillement, un grouillement de cliquetis arythmiques qui viennent troubler l'irrémédiable fuite en avant de ses beats ombrageux, de ses claviers vintage qui déversent des remontées de biles bien acide. De la black house. Pas black comme à l'origine, black comme dans les ténèbres, la tête la première et les yeux fermés, des frémissement flippants qui hérissent les poils, de la mâche qui se digère mal, de l'herbe à chat noir. Du matos à tourner la tête en spirales N&B uniquement. Sur une base linéaire, imperturbable, on pourrait même headbanger si ça nous dit. Mais gaffe à pas trop se secouer l'estomac, l'acide n'est jamais loin du gosier. Et en parlant de gosier, face B nommée "Pelican". Plus surprenant, d'autant que le groupe de post-hardcore machin paraît un peu anecdotique pour attirer l'attention d'un fin connaisseur comme le grand Arnaud. D'ailleurs le titre en lui-même, jouant sur les contrastes de souffles soudains de neige sonique et de phrases minimales de synthés réverbérés, évoque fort peu son homonyme. Une atmosphère plus industrielle, en friche, avec des beats qui groovent mécaniquement, les figures sonores passant dans le ciel et dessinant sur les murs grisâtres des ombres fort peu avenantes. On y retrouve l'aspect un peu onirique flippé du bonhomme, sans aller jusqu'à la mélancolie, et la précision d'horloger diabolique dans la programmation qui procure des frissons de joie à l'amateur de mécanismes pour se régler le cerveau sur la fonction "oubliez-moi, j'entre en contact avec l'esprit de la machine". Deux facettes bien caractéristiques de la production de Rebotini depuis qu'il a décidé de travailler au corps la techno pure et dure, la ligne tracée droite qui déroule une puissance insidieuse tout en dessinant des motifs plus subtils dans sa périphérie, et la couche atmosphérique remplie de corps électroniques sourds et sombres qui se plient et se déplient au gré d'une logique peu rassurante. L'une comme l'autre, noire de jais et totalement hypnotique.
note Publiée le samedi 13 décembre 2014
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
ah ben je suis peut-etre somnanbule; mais je suis bien sûr d'en avoir mis 3 avant d'aller ronronner.
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
Comment qu'il a rajouté une boule au passage ! J'étais là à six heures du mat et il n'y en avait que deux.
- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
Bon j'aime généralement pas ce qui touche à la house, évidemment, peut-etre ça qui me rebute dans sa répétitivité faite pour danser. Le coté sombre ne m'apparait que très légèrement sur Mayhem. Le son est a des années lumières de ce qui a pu etre fait outre-manche, et c'est quand meme ce qui m'attire le plus dans la techno. Pelican est un peu plus développée, gris-moyen, il se passe des trucs au moins.
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