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Paradise Lost › Icon

cd • 13 titres

  • 1Ember's fire
  • 2Remembrance
  • 3Forging sympathy
  • 4Joys of the emptiness
  • 5Dying freedom
  • 6Widow
  • 7Colossal rains
  • 8Weeping words
  • 9Poison
  • 10True belief
  • 11Shallow seasons
  • 12Christendom
  • 13Deus misereatur

informations

Jacobs studios, juin-juillet 1993

line up

Nick Holmes (chant), Greg Mackintosh (guitare), Aaron Aedy (guitare), Stephen Edmonson (basse), Mathew Archer (batterie)

chronique

  • heavy/doom metal

Avec "Icon" il est temps de rendre à Cesar ce qui lui appartient : ce disque est immense. Beaucoup clament au genie sur "Draconian times", pourtant de mon côté : et d'un je le trouve absent sur cette galette, de deux je le trouve beaucoup plus prégnant (peut-être moins explicite) sur "Icon". Paradise Lost abandonne les chansons à rallonge qui alourdissaient "Shades of god" (dans tous les sens du terme) et suit la lignée d'un "As I die" pour proposer 13 chansons à la fois complémentaires, cohérentes, riches et prenantes... Comment parler de ce disque avec des mots aussi forts que les mélodies qu'il propose ? Voilà un exercice que je n'essaierai même pas de relever. Avec "Icon", PL trouve enfin ce style qu'il cherchait tant depuis "Gothic" à savoir un heavy metal aux relents doomy alliant force, finesse et élégance. Rythmiques lentes quelques accélérations up tempo, rythmiques bien lourdes et épaisses (restes de "Shades of God", leads éblouissantes (de véritables coups de génie !), et un chant désormais heavy tout à fait dans le ton, désespéré et puissant (l'influence de Metallica est nette). Les arrangements sont aussi nombreux, que ce soit sous la forme de violons, claviers ou autres chants féminins (argh "Christendom"). Mais la force réelle de ce disque est sa qualité de composition, fait rare en ces heures sombres. Dans ce style pourtant assez restrictif, PL parvient pourtant à surprendre sur chacune de ses compos. Malgré ces titres typés "refrains/couplets", la qualité des mélodies tant instrumentales que vocales (Katatonia n'a rien inventé), les breaks inspirés, l'ambiance poisseuse et désespérante, cette capacité à faire monter la compo jusqu'à son explosion, permettent à cet album de figurer en bonne place dans les vingts disques les plus poignants des années 90. Impossible de réellement détacher un titre. Dès "Ember's Fire", on est dedans : rythmique binaire, gros riff rythmique, lead qui monte et refrain déchiré, le ton est donné. Parfois plus lourd, voire carrément dépressif ("Remembrance", "Colossal rains", "Joys of the Emptiness" et ce génial arpège qui transforme le titre), d'autres moments plus lumineux et rock'n'roll ("Dying freedom" qui me rappelle par moment Cathedral, "Widow")... Certains morceaux deviennent même de véritables gros hits en puissance ("True belief" argh, "Christendom" aussi poignant qu'un Katatonia sur BMD... oui je sais PL était là bien avant, mais c'est pour donner un ordre d'idée)... Bref, cet album est un monument de heavy/dark/doom je ne sais pas quoi, un monstre de metal triste et porteur d'émotions. Attention, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de foncièrement funéraire, mais plutôt à une musique oscillant entre lumière et noirceur... Les mélodies y sont superbes, Nick Holmes assure enfin vraiment, l'ensemble donne une impression de pavé triste et écoeuré... Une sorte de "Black album" version dépressive en quelque sorte. Croyez moi, voilà bien un album majeur du genre, à posséder de toute urgence. Le genre d'album qui laisse un silence immense lorsqu'il se termine (surtout avec un final comme "Deus Misereatur", ultra glacial). Une seule solution, le remettre... Une vraie drogue.

note       Publiée le mercredi 22 mars 2006

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Note moyenne        51 votes

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nicola Envoyez un message privé ànicola

Ça change de la musique qui sort des pilules sonores des i-cons.

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Taylor Swift a donné des idées à beaucoup de monde !

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yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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Ca semble être une pratique qui va se répandre, apparemment Cadaver ré-enregistre son (ses ?) premier(s) album(s) pour les sortir du blocage avec Earache. (Le premier n'est jamais sorti en CD autrement que sur un split avec Carnage introuvable depuis toujours, pour donner le niveau de l'embrouille, et sachant que le label réédite le reste de son back catalogue dans toutes les variantes de formes et de couleurs de l'arc en ciel :'( )

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Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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Pas d'avis sur Icon 30. Par contre j'ai ressorti le Icon tout court pour l'occasion, je me souvenais pas que dans ses intonations, Nick Holmes était aussi proche de Lee Dorrian sur cette période de Paradise Lost. Je sais pas qui a infuencé qui, vu les dates de sorties des disques et les dates de concert en commun à cette époque, mais c'est marrant à la redécouverte (enfin marrant au second degré surtout, car Nick Holmes a jamais été un très grand chanteur... il est même franchement médiocre ici !)

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Reprendre la main sur ses droits, c'est plutôt pas mal. En terme de musique ça n'a aucun sens c'est clair, mais bon, MFN est aussi réputé pour le fdputerie. Après, ce petit lifting n'est pas catastrophique, comme celui opéré sur BiN...

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