Vous êtes ici › Les groupes / artistesGGehenna (US) › Negotium Perambulans in Tenebris

Gehenna (US) › Negotium Perambulans in Tenebris

cd • 12 titres • 17:06 min

  • 1First Blood01:55
  • 2Pestilence01:12
  • 3Baptized in Fallout01:24
  • 4Birth01:20
  • 5The Tables Turn01:14
  • 6Crush Opposition01:46
  • 7Covet01:20
  • 8Ours to Devour00:54
  • 9Win By Attrition01:31
  • 10The Seven Crowns01:29
  • 11Choking Sands01:50
  • 12One Way to Die01:11

informations

Enregistré par Tom Gordon, assisté par L. Hill au Tim Tucker's Sierra Sonics Recording Mansion, Reno, Nevada.

"This record is for the cunts and maggots who wants to see us in cages or coffins; for the posers and shitbaggers who think they can say or do anything without consequences; and for the untrue "friends" who's attempts for positions would cost us our freedom and our lives. Your works are not forgotten and our works are not yet done. You will be crushed under the heel of Gehenna. Prepare for the siege. You will bow before the seven crowns." Réédité en CD digipack chez Magic Bullet en 2013 et en vinyle chez A389.

line up

Pas d'informations sur le CD à propos des membres du groupe.

chronique

Kickback, groupe français qui ne faisait pas dans la positive attitude, nous a sorti son dernier album en 2011. J’aime cet album. En plus, il se finit vraiment bien : deux reprises, même pas créditées sur le disque, une des Brainbombs (beeeeuh !), et une autre des Geto Boys (bllllaaaha !). Se pose sur cette dernière une voix grognant, mangeant ses mots, d’une maitrise facile les doigts dans le nez j’te crache à la gueule, en duo avec Stephen Bessac pour deux trois rimes à base de psychopathia sexualis. Cette voix, c’est celle de Mike Cheese, alias Mike Apocalypse, le vocaliste de Gehenna, parfois précisé Infamous Gehenna, groupe de hardcore américain de la côte ouest qui a engrangé je ne sais comment la même espèce d’aura que Kickback en France dans des conversations du type “oué ils sont trop fous / trop cons / trop violents / on peut mourir à leurs concerts / ils m’aiment pas / Maman j’ai peur !”. Évidemment la réalité n’est jamais vraiment rattrapée par la fiction, c’est ce qu’on lit à longueur d’interviews du sieur Cheese qui, malgré plusieurs aller-retour à la case taule ne semble pas être un mangeur de petit enfant - ou alors on m’aurait menti ? Ces passages au trou qui sont finalement d’une banalité sans nom dans cette prison-Etat que sont les USA vont affecter les sorties et l’activité du groupe, englobant encore cette entité d’une mauvaise réputation et d’un mystère mystérieux. En tout cas, Gehenna, c’est méchant, c’est triste, ça lorgne vers le black metal primitif, c’est super bien gaulé, c’est peut-être de mauvais goût - lorgnez la pochette, dans le genre “on est aussi puissants que les nazis à Nuremberg” - c’est peut-être même teinté d’un certain humour tellement c’est noir de chez noir. On retrouve aussi plusieurs cogites sur l’humanité, sa perte irrémédiable, son inutilité : l’enfer est bien sur Terre, on a beau externaliser chez les cacodémons, ils pouvaient pas suivre la cadence, donc on a récupéré tout ça, en bonne conscience, tranquille... Notre album chroniqué est un de leurs rares “longue durée” (dans le sens plus de trois morceaux) sorti après plusieurs péripéties dues aux frasques, départs, bastons et je ne sais quoi d’autre qui ont mis certains membres au frais ou hors-circuit. Vous voyez la longueur des morceaux : ça dépasse pas deux minutes, mais c’est pas du grindcore, plutôt comme un ristretto de négativité et de noirceur plus mid-tempo, le truc que si tu abuses, c’est direct la courante, l’expulsion de la rate, la fin de la vésicule. Ça sera donc des riffs empruntés au thrash, au death et au black metal, une batterie d’outre-tombe très binaire, semble-t-il pas de basse ou alors bien sous-mixée à la “And Justice for all…” ; et puis cette voix, du bout de l’amygdale, la bave aux lèvres, comme du murmure vomi dans la rage et sous les coups. Plein de régurgitation, primitif, pas sympa, Gehenna a fêté ses 20 ans de carrière l’année dernière. Cette longévité dans un milieu qui ne prête pas à conserver une santé de fer et des relations forcément cordiales avec son environnement me fait lever mon chapeau. Si vous avez le courage de trouver la fournée de splits/singles/EP éparpillés de partout, vous pourrez joindre les bouts de leur discographie, mais tout le contexte extra-musical précisé ci-dessus ne vous arrangera pas la tâche, d’autant que le groupe déteste avoir un patron de label sur le dos. Si vous tombez sur une autre galette, vous y retrouverez ce que je vous ai dit ici, la formule hardcore mi-blasteux dépressif, haineux et primitif collant aux basques d’un groupe qui a réuni tous les ingrédients d’un statut culte d'indépendant jusqu’à la mort, délivrant au monde la synthèse de toute la violence et de toute la décomposition sur laquelle nous nous baladons joyeusement chaque jour, aveuglés par nos illusions faites de standards édictés par d’autres structures que la réalité fondamentale qui est, comme le radote notre Tom G. Warrior éternel : la mort. Merci Papa !

note       Publiée le mardi 28 octobre 2014

Dans le même esprit, Rastignac vous recommande...

Kickback - No Surrender

Kickback
No Surrender

Même jus suburbain de haine et de désolation.

Geto Boys - The Geto Boys

Geto Boys
The Geto Boys

Pas la même scène, mais le même entêtement à parler de glauque et de meurtre.

Hate Forest - Purity

Hate Forest
Purity

Pourquoi pas? si on gratte dans le côté black metal du bouzin.

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Negotium Perambulans in Tenebris" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Negotium Perambulans in Tenebris".

notes

Note moyenne        3 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Negotium Perambulans in Tenebris".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Negotium Perambulans in Tenebris".

blub Envoyez un message privé àblub

INFAMOUS GEHENNA forever!!!

Note donnée au disque :       
Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
avatar

Des lignes de punch planteur, flambés.

Note donnée au disque :       
nicola Envoyez un message privé ànicola

Des ponchquoi ?

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
avatar

"- Qu’est ce qui est mieux, être craint ou être aimé ? - Le mieux est d’être défoncé. " (interview avec Mike Cheese sur noisy. Assez rigolote à lire, des punchlines dans tous les sens, comme souvent dans ses interviews.)

Note donnée au disque :       
necromoonutopia666 Envoyez un message privé ànecromoonutopia666

La bande son de votre été...nan j'déconne la compil de vos meilleures bastons sous crack.

Note donnée au disque :