Je sais pas si on peut parler d'old school pour un disque de death metal en 2014. Même s'il est sorti en 2010. Non attendez : je sais pas si on peut parler de old school pour un disque de death metal tout court. Car y'a pas de old school en death metal. Y'en a jamais eu. C'est vrai quoi. C'est comme tenter d'immortaliser l'image d'une horde de rats jaillie d'une benne à ordures. C'est pas old school ça. C'est intemporel. C'est épique. C'est l'explosion de la vie et de la nature, croquée avec le cynisme des villes sales et hautes. Desecrecy ne jouent pas du death metal old school. Ils jouent simplement du death metal. Du mid-tempo ravageur. Au son cras. Poussiéreux. Mitrailletté. Des genèses d'Amorphis à celles de Bolt Thrower en passant - surtout - par les indénombrables avatars du déluge invoqués par Rudolfsson, tant qu'à faire dans le riff qui donne bien envie de canner juste pour le plaisir de revivre les châtiments divins. Desecrecy jouent du death metal avec l'application d'un évangéliste qui relit sa Bible. Desecrecy jouent du death metal comme la peste fait son œuvre : de glaire en bubon. Desecrecy jouent du death metal comme on joue du death metal.