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Amongst Myselves › The Past Is Another Country

cd • 7 titres • 59:14 min

  • 1The Past is Another Country 6:03
  • 2Dark Places, Winter Shadows 11:19
  • 3He Who Bathes in the Black Sun 8:18
  • 4Cave of the Swimmers 6:43
  • 5The Day the Crickets Listened 7:39
  • 6Campfires of the Night Sky 6:19
  • 7In My Depths, All Treasures Dwell 12:49

informations

Composé et enregistré entre Mars 2011 et Avril 2014 au studio Uralla en Australie

On peut avoir plus d'informations sur Amongst Myselves et cet album en visitant le site web suivant: http://www.amongstmyselves.com/tpiac.html

line up

Steve Roberts (Claviers, synthés, guitares et FX)

chronique

  • folk électronique

De longilignes lignes de synthé, aux couleurs de la mélancolie, flottent en se caressant des ondes qui, quelquefois, arborent un subtil chant sibyllin. Profondément méditatif, "The Past is Another Country" transcende les frontières de la musique ambiante noire avec une approche très ésotérique teintée de fines nuances dramatiques qui isole l'auditeur dans ses pensées. Il y a des airs de Michael Stearns et de Juta Takahashi sur cette pièce-titre où la clarté illumine les ombres avec un délicat maillage de lignes oisives qui semblent souffrir autant qu'elles semblent chanter dans une intense enveloppe contemplative. Une enveloppe où le blanc se fait grignoter sa pureté par des crocs tous noirs et qui cerne nos sombres émotions jusqu'aux chants de discrets oiseaux, signifiant sans ambages que le passé est effectivement un autre pays.
Amongst Myselves est un intéressant projet musical de Steve Roberts qui va assurément plaire aux mateurs de musique d'ambiances noires et méditatives. Avec 7 albums à son actif, des albums un peu plus près des airs célestes, le synthésiste Australien franchi une autre étape en délaissant son style qui flirtait avec un genre plus New Age pour embrasser du Dark Ambient. Et “The Past is Another Country” atteint le summum d'une musique ténébreuse où Amongst Myselves ne renie en aucun moment ses racines champêtres en inondant ses structures d’éléments d’une nature australienne qui inonde nos oreilles d’un charme absolu. D'ailleurs ce tout dernier album présente le nœud de cette transition en mélangeant des ambiances sereines et plus sombres, voire assez noires, avec des effets sonores où la douceur de la nature croise l'aigreur de la démence. Les pépiements d'oiseaux ont beau égayer nos oreilles que "Dark Places, Winter Shadows" plonge, malgré les douces caresses d'une nature toujours enchanteresse, dans des abysses noires. Les bruits environnants instaurent un climat d'inquiétude, voire de frayeur, avec des vents sombres qui ululent la détresse. C'est un peu comme lorsque que Frodon Sacquet et son bon ami Sam quittait la florissante contrée pour entrer dans les terres du Mordor. Il y a des grognements qui parlent et règnent au-dessus d'une faune aux milles chuchotements. C'est aussi enveloppant qu'énigmatique mais aussi très fascinant, comme sur les ambiances un peu plus musicales que "The Day the Crickets Listened" où une timide guitare chante la romance à des réverbérations très torsadées. Tout aussi sombre que "Dark Places, Winter Shadows","He Who Bathes in the Black Sun" est nettement moins menaçant. Sauf pour une brève période, vers la fin, avec une flopée de lignes translucides dont on distingue vaguement les chants des brises. "Cave of the Swimmers" nous amène à un autre niveau d'intensité avec des lignes de synthé aux cris métallises qui crissent au-dessus d'une nature indéfinissable. On perçoit de vagues riffs de guitare et de résonnants accords tenter une percée rythmique mais le vide absolue engouffre "Cave of the Swimmers" dans un canevas ambiosphérique et ambiosonique qui dépeint assez bien le tortueux univers glauque de “The Past is Another Country”. "Campfires of the Night Sky" est assurément le plus doux moment sur cet album assez sombre avec de belles lignes de synthé, aux couleurs des rêves romanesques, qui flottent dans une approche aussi poétique qu'éthérée. C'est un bon moment qui rejoint les bases lyriques de la pièce-titre, alors que le très sombre et pénétrant "In My Depths, All Treasures Dwell" déploie une enveloppante symphonie de vents creux dont les sombres atmosphères, nourries par une nuée de drones soniques, sont titillées par d'épars tintements de cloches. Ces vents, par moments teintés de nitescence, inonde les ambiances d'un album qui sonne avec fascination comme du folk ambiant purement électronique. Très immersif! Et les amateurs d'ambiances noires en seront extrêmement envoûtés.

note       Publiée le mercredi 17 septembre 2014

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