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Genesis › Wind and wuthering

  • 1996 • Virgin CDSCDX 4005 • 1 CD

9 titres - 50:12 min

  • 1/ Eleventh Earl of Mar
  • 2/ One for the Vine
  • 3/ Your Own Special Way
  • 4/ Wot Gorilla?
  • 5/ All in a Mouses's Night
  • 6/ Blood on the Rooftops
  • 7/ 'Unquiet Slumbers for the Sleepers...
  • 8/ ...In that Quiet Earth'
  • 9/ Afterglow

informations

Enregistré aux Relight Studios, Hilvarenbeek, Hollande, novembre 1976 Co-Produit par David Hentschel et Genesis.

Ce disque est une merveille de production. Il est fortement conseillé de privilégier les remasters qui, pour le coup, justifient largement leur existence.

line up

Tony Banks (Steinway grand piano, ARP 2600 et Pro-Soloist synthétiseurs, hammond, mellotron, Roland string synthesiser, fender rhodes piano, etc...), Phil Collins (voix, batterie, cymbales, percussions), Steve Hackett (Guitares électriques, guitare classique, 12 cordes, kalimba, auto-harp), Mike Rutherford (Basses, 4, 6 et 8 cordes. Guitare électrique, 12 cordes, Bass pedals)

chronique

«Vent et hurlevent…» … après le solaire «Trick of the tail», la magie Banks s’obscurcit des brumes torturées Hackettiennes. Un album au son hallucinant, extrêmement détaillé, une musique étincelante, un délice de contrastes aux angles parfois ardus. Nous sommes fin 1976 et Genesis accède à une richesse et une précision sonores jusqu’ici inédites, en dépit des folies des autres ténors du mouvement ; l’ouverture, puis le déroulement de la pièce progressive et martiale «Eleventh earl of mar» en font l’incontestable état. Rythmiques impitoyables, basse gonflée à bloc, chatoiement des claviers qui allient rutilance, acoustique et blizzards, et le retour leader en tête des atmosphères du chat-hûlant Hackett. Après ces 8 minutes à la structure renversante on se demande ce qu’il va advenir de cet album qui semble s’ouvrir sur sa pièce maîtresse… «One for the wine» et ses 9 minutes nous le disent alors : il n’y a pas, dans ce recueil, de pièce maîtresse. Conduite de main de maître par le piano de Banks, la délicatesse profonde et néanmoins rythmée du morceau nous ravie, nous comble… sa fabuleuse instrumentale médiane est une prouesse épique, et narrative. Pas de pièce maîtresse mais un creux : «Your own special way», composition simple et acoustique de Rutherford que le groupe tente sans doute de mener sur les chemins prog-atmosphérique des «Ripples» récentes ou «Blood…» à venir, mais c’est à la fois trop simple, et impitoyablement terni par la proximité des susdites, «Entangled» et autres «Afterglow». Mais avec l’instrumentale qui suit et annonce avec brio les splendeurs terminales de l’album on retrouve pour ne plus les quitter ce gros son harmonique et cette luxuriance qui hissent «Wind and wuthering» aux sommets du rock progressif. «All in a mouse’s night», dont la structure hasardeuse et trop serrée tombe à plat ne dépareille pas pour autant, grâce à l’impact mélodique et sonore intact de chacune de ses parties. Sonore… encore ce mot. Toute la brillance et la richesse de «trick… », ses guitares acoustiques, ses cordes, ses voix d’anges, piano et hautbois, mais «Wind and wuthering» est en plus illuminé d’éclats d’orgues scintillants, de cris de guitares noires, et parcouru comme une plaine des souffles de l’hiver et des vents de la nuit. «Blood on the rooftops», la plus belle pièce d’Hackett, sur le pont du départ, à l’intro acoustique fragile, s’ouvre à l’arrivée de Banks, telle une fenêtre sur un pays de neige ; un couplet guitaristique d’une douceur nuageuse, pour un refrain de pur hiver. Quant à l’indivise trilogie finale, elle relève tout simplement, pour reprendre l’expression idéale de la bête noire du progressif, de l’ «orgie instrumentale». La fébrile «Unquiet… » n’est déjà plus faite de 12 cordes, de cymbales aux balais et de claviers, mais de lune, d’apaisement et de vent dans les arbres, et du chant feu follet d’une scie musicale… cette brumeuse entrée dans la nuit n’est, en fait, que l’antichambre d’un véritable sabbat, un son et lumière flamboyant, ou nos quatre compères réunis sous les étoiles et «sur la terre tranquille» se mettent tous ensemble pour nous présenter les thèmes les plus brillants, lors d’une fête monumentale. En clôture de cette apothéose, enfin, Genesis, magistral, optera pour la simplicité absolue, sans perdre de son ampleur… comme le jour qui se lève après cette nuit sorcière. Puisque se tourne maintenant la page la plus importante de l’histoire de Genesis, celle de l’excellence, il faut rendre à César ce qui appartient à César, et le progressif à Progmonster… « Unquiet Slumber for the Sleepers / In that Quiet Earth / Afterglow" fait partie de ces moments de magie qui font qu'on ne peut pas dénigrer totalement le progressif. C'est avec des titres comme ça qu'il mérite son titre de noblesse… »

note       Publiée le mardi 18 juin 2002

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Note moyenne        40 votes

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

C'est bizarre, c'est album que n'écoute pas souvent alors qu'il devrait avoir tout pour me plaire, moi qui suit un grand fan de prog (et notamment de la période Gabriel). Je crois que je lui préfère Duke malgré les sonorités 80's de ce dernier. Par contre, quand je reviens à cet album, j'enchaine souvent avec Trick of the tail, les 2 étant indissociable pour moi.

Message édité le 28-05-2023 à 18:11 par Aladdin_Sane

Tallis Envoyez un message privé àTallis

Oui, clairement le dernier "grand" Genesis.

ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

je ne m'étais pas intéressé au Genesis post P Gabriel , mais effectivement celui à est vraiment beau , et oui "A trick of the tail" est sympa aussi , après j'ai vraiment beaucoup de mal.

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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le dernier grand Genesis

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magnu Envoyez un message privé àmagnu

Mon premier contact avec le groupe, que je détestais à l'époque. Je me souviens du 33 tours de la frangine, avec cette si belle pochette, que j'adore toujours. Et les paroles traduites en français dedans. Un album que j'adore écouter en hiver. Steve Hackett et Tony Banks au top sur cet album.

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