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Kim Ki O › Grounds

cd • 8 titres • 29:33 min

  • 1Dogs2:43
  • 2İnsan İnsan3:45
  • 3William Chisholm3:56
  • 4Biz Senle Eşit Değiliz3:45
  • 5Bugün Yok Ki3:55
  • 6Yanlış Yönde, Farklı Türde3:01
  • 7Şiddet Kin ve Yük4:08
  • 8Yer Teorisi4:19

extraits vidéo

informations

Enregistré à la maison (instruments) et à Studio Bee, Kadıköy, Istanbul (voix).

line up

Ekin Sanaç, Berna Göl

chronique

Marrant, ma collection de cds ne compte que deux formations turques et dans les deux cas, nous avons affaire à un duo. Est-il donc si ardu pour les musiciens de la scène sombre de trouver des comparses pour former des groupes ? Dans le cas de Kim Ki O, il s'agit de deux jeunes femmes pratiquant une pop d'influence post punk, mutine avec un zeste de tristesse nostalgique pour les fans de cold wave. Peu d'instruments: une basse, un clavier, une boîte assez basique, le chant...C'est dire l'importance de chacun d'entre eux. Si la programmation a surtout vocation de battre le tempo, le duo a le don de dénicher des mélodies vraiment séduisantes, presque trop simples et guillerettes aux premières notes et qui se couvrent volontiers d'un léger halo gris en cours de progression. Ecoutez l'irrésistible ligne de basse de 'Dogs', elle va vite vous trotter dans la tête et n'est nullement un cas isolé. Il est clair que le chant haut perché, un peu dans la lignée de Young Marble Giants, n'est pas l'atout majeur même s'il est loin d'être désagréable; il se coule plutôt dans des lignes de claviers efficaces aux relents new wave mais version contemporaine. le tout sonne homogène et cohérent tout en dégageant un léger spleen nostalgique, de ceux que l'on vit avec le sourire. 4,5/6

note       Publiée le mercredi 3 septembre 2014

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chronique

  • minimal compact

La signature du duo stambouliote Kim Ki O sur le label parisien et exclusivement féminin Lentonia, géré entre autre par l’excellente Emmanuelle de Héricourt, n’aura donc pas échappé aux amateurs de musique froide et minimale francophones. Avec dans la foulée une participation au festival Les Femmes s’en Mêlent, Kim Ki O trouve là un nouveau cocon dont l’esthétique et la politique sied parfaitement à leur univers givré, dans le sens « Celsius en rase-motte ». Pas du genre à changer leur formule, l’album enregistré à Moda, le quartier le plus vivant de Kadıköy, sur la rive orientale d’Istanbul, débute comme il se doit par un instrumental qui repose les bases. Du terrain connu pour les familiers du duo avec néanmoins un gros son assez nouveau. Enfin gros son. Pour du Kim Ki O, s’entend. C’est toujours du fait maison pour la plupart, mais peut-être que le mix Lentonien y apporte une qualité supérieure, tant tout claque un peu plus, les synthés scintillent en myriades et la rythmique résonne de profondeur. De là, « İnsan İnsan » pourrait presque sonner tubesque, pour de la cold-wave minimale bricolée en appart, avec les voix mal assurées de Ekin et Berna, en harmonie avec des couches de synthés à l’ampleur nouvelle. Un son plus dense que sur les premiers enregistrements, une basse qui parfois joue de la guitare, des beats moins secs, plus ronds. Mais des compositions toujours traçant des lignes entre ciel et terre, entre un spleen existentiel urbain et des sonorité aussi légères qu’une plume. Enfin, de la plume au plomb, la frontière est ténue, « Biz Senle Eşit Değiliz » ouvre une fenêtre sur un orage synthétique du plus mauvais augure, claviers aigrelets d’un autre temps et basse tout en frottements, en ronronnements sinistre, avant cette entrée de chant de petite fille toujours un peu inquiète. Trouver un sol sur lequel garder son équilibre, c’est le thème de l’album, dont le titre en anglais indique peut-être une volonté d’aller porter leur musique plus loin, même si elles ne dévient heureusement pas de leur chant dans leur langue. Chant, bien grand mot d’ailleurs, souvent plus litanie de phrases simples, ajoutant au côté hypnotique et minimaliste de leur musique, comme quand elles ressassent sans cesse « Bugün Yok Ki », en élégie miniature. Du beau travail qui souvent saute aux oreilles dès les premières secondes, Berna Göl et ses lignes de basse sombres et rugueuses visitées par les claviers brumeux de « Ekin Sanaç » sur « Yanlış Yönde, Farklı Türde ». Toujours entre chien et loup la jolie musique un peu amère de Kim Ki O, jamais apaisée même dans ses moments les plus lumineux. Une belle qualité de doute et d’intranquillité.

note       Publiée le mercredi 5 octobre 2016

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    J'avais entendu quelques extraits, ça donne plutôt envie. Cool entrée du label Lentonia dans ces pages au passage (Edit un et demi plus tard : comme quoi je devais sentir venir un truc inconsciemment)