Cynic ne fait plus qu'à moitié du Cynic, et depuis un paquet d'années maintenant. Ils broient du vide de manière à confondre toujours un peu plus feu-leurs anciens fans dans le respect lointain de cette vieille idole de Focus, qui de rétro-futuriste avec le temps ne sonne plus que rétro tout court, et dont on réajuste le culte en conséquence. Enfin, c'est en tout cas théorie actuelle - pourtant mordu de Cynic à en avoir une tolérance plus qu'exagérée - quand égaré en réflexions par la piètre consolation qu'un disque comme ce Cosmogenesis m'apporte. Obscura - si ça vous fait penser à Gorguts c'est normal, c'est à ça qu'ils pensaient aussi - c'est ce projet piloté en évidente main de maître par de ces anciens VRP de Pestilence, Blotted Science, ou autre Necrophagist en pleine délire tech-death corporatiste et rêves de gloire. Cosmogenesis c'est leur deuxième borborygme. Ça sonne comme du Death. Ça sonne comme du Cynic. Ça sonne comme du Necrophagist. Ça sonne comme du tech-death de table de lois, avec la rigoureuse fretless bass qui part à la pêche au gros sans finesse, les vocaux de Photomaton, et les solos vieilles gloires allumés là comme un blackspot au milieu des catacombes. Et ça sonne surtout à mes oreilles bien mieux que je ne saurais l'admettre, grand sentimental.