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Eric Dingus › Post-Suicide Limerence

cd • 14 titres • 69:00 min

  • 1Nature
  • 2Warm Pain From Purple Waves
  • 3So Cold
  • 4Seasons After Religion
  • 5Miss Me
  • 6Alone
  • 7Praying For Ends
  • 8Shining
  • 9Obsessed With Suicide
  • 10Sub-Human S.O.S.
  • 11Reflections
  • 12Aokigahara
  • 13It's Time
  • 14Post-Suicide Love Theme

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Sortie sur internet uniquement.

chronique

Eric Dingus, c’est un de ces gamins prodiges comme il en pleut jusqu’aux confins de l’été ces dernières années : Young Chop, Lex Luger, et j’en passe, de tous ces jeunes bandits adulescents qui s’octroient en et pour quelques mois la meilleure place sur le podium des producteurs américains. Parmi cette foule de surdoués d'Ableton, E. Dingus, 19 ans, s’est frayé son propre sentier en returbinant le célèbre "Worst behavior" du célébrissime Drake ; en quelques secondes, en quelques clics, en quelques poignées de main, voilà notre garçon propulsé hors de sa chambre par OVO (Drake’s own label) sur le devant de la scène, à sortir une mixtape de remixes des gonzes dudit label. Parallèlement, car il est très prolifique, E. Dingus collabore avec Jimmy Johnson, un rappeur canadien lui-même tout frais sorti des langes, pour un disque remarquable et envoûtant, "In God we trust", dont il m’appartiendra de parler plus tard. Ici, une autre affaire m’occupe : autrefois, avant que ce succès précoce ne le porte à ma connaissance, Dingus, courant 2012, avait laissé pour qui voulait bien les entendre trois disques instrumentaux sur Bandcamp. "Post-Suicide Limerence" était de ceux-ci. Et, l’oyant, force est de constater que l’artiste, indépendamment de tout format, label, quelque soit la portée de ses oeuvres, a toujours eu le chic de ne rien céder aux desiderata des apôtres du rap unique. Car, sur cette oeuvre épurée, solitaire, contemplative qu’est "Post-Suicide Limerence", il règne une ambiance poisseuse, un malaise profond, sourd, comme il en règne sur toute oeuvre signée du garçon. La formule est basique, et plaisante en tant que telle : les instrus semblent de grands voiles tirés au vent où se dessinent des motifs troubles, de longues nappes aériennes, bruyantes, nuageuses, cotonneuses, des choeurs lointains, des murmures, des atmosphères, des bourdonnements, qui semblent flotter comme hors du temps ; et qui ne seraient cloués, maintenus au sol, quoique très légèrement, que par des beats intermittents, ou plutôt, itinérants. A vrai dire, une telle musique se passe bien des mots ; elle se vit, se visionne. Son homogénéité, la succession parfaite de ses mouvements, m’empêche d’en extraire quelque titre qui sortirait du lot. "Post-Suicide Limerence" ravira tous ceux qui espèrent trouver dans la musique comme un sein maternel, comme un doux bercement, comme un écho fantomatique ; tous ceux qui préfèrent le rap qui fume au rap qui deale. Elle plaira à coup sûr aux amateurs de mélodies refoulées, de samples et field recordings hachés menu, de voix éthérées, inaudibles, de filtres électroniques à brouiller toute piste, aux amateurs d’Andy Stott par exemple, de Witxes, d’electronica résolument nocturne, de grands espaces vides. Et évidemment, à ceux dont la curiosité et la pupille s'accrochent facilement à la vue de félines et engageantes rosités...

note       Publiée le lundi 25 août 2014

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    A.Z.O.T Envoyez un message privé àA.Z.O.T

    Merci bien pour la découverte, cela aurait été bête de passer à côté sous prétexte de ne pas suivre OVO

    Note donnée au disque :