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Sutter Kain › August Underground

cd • 15 titres • 38:00 min

  • 1The Pact
  • 2August Underground
  • 3Hazballah
  • 4Cannibal Ferox
  • 5Blood Thirst
  • 6Mordum
  • 74 Cornered Room
  • 8Prisoner Of War
  • 9Chaos
  • 10Wasted Years
  • 11Dead Poet Society
  • 12Sneak Preview To Beats Inspired By A Bitch
  • 13Requiem For A Dream
  • 14Winter Music
  • 15Loser Pt.3

informations

chronique

  • boom bap metal

August underground, nigga. Une autre façon, toute différente de celles d’un Rage Against the Machine ou d’un Zone Libre, de consolider les liens de ce pont encore frêle - mais ô combien agréable aux amateurs de deux genres dont la proximité est historique et pourtant si rarement actualisée - entre rock pêchu et rap hardcore. Son moyen, ici, est le sample. DJ Bless, aka Sutter Kain, revêtant tour à tour le Beats du DJ ou le bonnet du rappeur, est l’homme à tout faire derrière ce projet, et bien d’autres encore. Car il dirige, du haut de son label Never So Deep, les opérations d’une scène que l’on pourrait affectueusement dénommer "boom bap metal", originaire du Queens. L’affaire consiste à échantillonner un ou des riffs ou moshpart ou tout autre passage susceptible de claquer fortement sur les bajoues de l’auditeur, en empruntant souvent à des groupes en -core (deathcore, metalcore, hardcore — cela toutefois n’altère en rien la qualité des morceaux, puisqu’à mon goût, les défauts évidents du genre ne s’y retrouvent pas) et plus rarement à d’autres sources (pour des morceaux moins agressifs, mais qui savent empoigner par la bonne tripe), l’attirail émotionnel nécessaire pour nourrir sa musique. Sur ces grattages qui sembleront familiers aux brutes friandes de death metal et de hardcore, s’installe une batterie de drums très puissantes, qui s’écrasent sur le tympan comme autant de giclées de tapette à mouche. La voix du tenancier, mille fois plus "ruthless" que ce que vous aurez pu entendre chez N.W.A., racle bien la glairaille de fond de gorge en expulsant des insultes, dédicaces, et textes privilégiant des thématiques gore et dépréciatives. Et ceci parfois accompagné du voisin de label Donnie Darko, poussant la virilité dans des extrêmes moindres que son homologue, mais non moins appréciable. Les faiblesses du disque se situent surtout en milieu de partie, lorsque la formule se fait quelque peu répétitive, et pas toujours aussi ingénieuse qu'au début déclenché au détonateur (l’enchainement 2, 3, 5) ; ou qu'à la fin, suivant le court interlude "Prisoner of war", autrement plus douce et sentimentale ("Wasted years", "Winter music"). Fin qui se parachève notamment sur l’apothéotique et poignant "Loser pt.3" : prod juteuse, rap impec, foncez-y. Le disque, s’il souffre d’une production variable et de baisses d’intensité malgré sa courte étendue, reste un moyen efficace et direct de prendre son calcanéum sur du rap duquel il faut passer la serpillère après qu’il est passé. 4,5/6.

note       Publiée le lundi 14 juillet 2014

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    avec le petit rictus pervers parfait de Sam Neil à la fin

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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