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Vildhjarta › Masstaden

cd • 13 titres • 52:00 min

  • 1Shadow 3:38
  • 2Dagger 4:25
  • 3Eternal Golden Monk 3:51
  • 4Benblåst 3:13
  • 5Östpeppar 1:56
  • 6Traces 6:13
  • 7Phobon Nika 2:53
  • 8Måsstadens Nationalsång 0:46
  • 9When No One Walks With You 3:19
  • 10All These Feelings 6:53
  • 11Nojja 1:42
  • 12Deceit 5:09
  • 13The Lone Deranger 7:27

informations

line up

Daniel Ädel (Chant), Vilhelm Bladin (Chant), Daniel Bergström (Guitare), Calle Thomer (Guitare), Jimmie Åkerström (Guitare), Johan Nyberg (Basse), David Lindkvist (Batterie)

chronique

En écoutant Vildhjarta, il est impossible de ne pas penser à Meshuggah. Si ce dernier n'a rien sorti de bon depuis "obZen" en 2008, le premier, cet enfant fou, pourrait bien assurer la relève tant attendue depuis que le maître se fait quelque peu gâteux. Vildhjarta, en effet, apporte la jeunesse et la fougue qu'il manquait aux gris-de-la-barbe de la ville d'Umea. Mais pas seulement. Il apporte aussi quelque chose qui ne faisait pas tant défaut à ses aînés suédois, mais dont la présence se révèle plus qu'appréciable : la vie. Là où Meshuggah est inhumain, robotique et terrifiant, Vildhjarta fait preuve d'un admirable sens du tragique et de la mise en scène. "Masstaden" assaisonne la psychorigide rifferie meshuggesque d'une mélancolie sensible dans les leads et arpèges parsemés tout au long des morceaux. Cette différence au niveau de la palette émotionnelle est à mettre en contraste avec une similarité de structure. Si les riffs de Vildhjarta se distinguent par l'intégration, au sein des rythmiques syncopées habituelles dans le "djent", de leads, d'accords dissonants, de grincements électriques et de mélodies en mineur, l'architecture globale des morceaux s'inspirent beaucoup de la signature de Meshuggah : alternance de rouleau-compresseur chaotique et d'envolées rythmiquement complexes, elles-mêmes alternées avec de douces voire inquiétantes accalmies à la guitare reverbérisée. Il faut donc voir dans ce disque, à mon avis, le digne héritier et successeur de Meshuggah. Mais il y a un détail assez embêtant : le chant. Il a beau présenter des parties claires plus qu'honorables sur le tube "Traces", il est difficile de supporter sur la longueur les vociférations coreuses des deux chanteurs. On profitera donc de l'existence opportune d'une version "instrumentale" qui permet d'apprécier en paix l'impressionnant travail de composition produit par les autres musiciens. La complexité des morceaux, qui donne l'impression d'une avalanche de plans imbriqués, est telle qu'il est impossible au cours de multiples premières écoutes de prévoir quelle sera la prochaine note jouée, ou le prochain riff. C'est alors inlassable que l'on relance "Masstaden", à la recherche du détail, à l'affût du moindre changement, et que l'on découvre, pour le plus grand plaisir de l'encéphale, un disque toujours nouveau. Grand thall.

note       Publiée le mardi 8 juillet 2014

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    Note moyenne        2 votes

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    Ntnmrn Envoyez un message privé àNtnmrn
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    Complètement d'accord sur cette histoire de djent instrumental. La technicité de certains morceaux se suffit à elle-même et très souvent, le chant tombe comme un cheveu sur la soupe. (Chez Vildhjarta, néanmoins, nonobstant sa piètre qualité soulignée dans la chro, il se fait volontiers oublier au profit de l'ensemble gratte-batterie, pourvu qu'on ne focalise pas ses oreilles dessus).

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    Pour une fois je plussoie le "Papy" (j'ai déjà entendu ça quelque part.... humhum) : du Djent sur guts ! Scale the summit par exemple, bien que infiniment plus propret et mélodique que ce truc (ça n'a rien à voir en fait), j'y trouve bcp d'inventivité voire d'harmonie. Marrant de voir Sai et Yog ligués contre un même 6/6 en tout cas. Par contre le djent pour moi jusqu'ici c'est mieux en instrumental, là les voix sont vraiment pas inspirées j'ai l'impression. Mais le morceau en écoute est plutot cool.

    Rendez-Moi Envoyez un message privé àRendez-Moi

    'Ai un peu de mal en quoi ça comporte de la vie, là où Messhoubahoubah est robotique/mathématique, ici ça fait plus penser à la déshumanisation d'un parfum FHM. Et ce démarrage laborieux sur "Deiceit", gnnnnniiiiiiih ! "Je veux comprendre !", cf. Skelettor.

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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    Cette merde MeloNeoshuggesque inflige présentement une grande souffrance à mes oreilles...

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    A la première écoute ça ressemble beaucoup plus à la vague qui a suivi les Ion Dissonance et compagnie, mais en crabcore style intello. Horrible, quoi.