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Kylesa › Time Will Fuse Its Worth

cd • 10 titres • 39:26 min

  • 1Intro
  • 2What Becomes An End
  • 3Hollow Severer
  • 4Where The Horizon Unfolds
  • 5Between Silence And Sound
  • 6Intermission
  • 7Identity Defined
  • 8Ignoring Anger
  • 9The Warning
  • 10Outro

informations

line up

Phillip Cope (guitare, chant), Laura Pleasants (guitare, chant), Corey Barhorst (basse, chant, claviers), Carl McGinely (batterie)

Musiciens additionnels : Jeff Porter (batterie)

chronique

Un album à l'image de sa pochette, sanglanthracite, veineux, brûlant-ténébreux, d'un groupe dans lequel on a envie de croquer comme dans une pêche mûre, mais que nous autres chroniqueurs semblons être tous condamnés à étiquetter comme des maladroits pour peut-être nous punir d'être si metteurs-en-cases avec les merveilles de la nature. Kylesa, c'est charnu et juteux, c'est mat, c'est fluide et à chaud, fébrile et gauche aussi parce que ça sort comme ça jaillit, les riffs de Kylesa c'est le goût du sang quand la tête est penchée, les chants hurlés sont plus sincères que tout. Kylesa, c'est troublant tellement c'est sincère. Et cette pochette faite maison, je dois vous le dire, quand je la croisais sur le site de commande numéro un du web, en recommandation, pendant plusieurs mois je l'ai eue en tête, mais je refusais d'écouter Kylesa, tenaillé par le préjugé stupide que ce groupe s'adressait à ceux qui portent des t-shirts de chez Relapse. Et pourtant je rêvais parfois que j'écoutais Kylesa.... Et le jour où j'ai enfin écouté Times will fuse its worth, j'ai senti toute la puissance vitale, sanguine, qui jaillit de leur -core métallique et unique, avec ces queues de morceau qui partent plus volontiers qu'avant dans des lacis psychédéliques, tel ce final dégourdissant. Groupe de/pour coreux comme métalleux, c'est certain, dans l'ordre que vous préférez - occulter l'un ou l'autre de ces genres qui s'accouplent si souvent dans la honte est d'ordre purement snob dans les deux cas, puisqu'il y a la colère cou-tendu de l'un et la nunucherie mélodique naïve de l'autre, dans des proportions à peu près égales. Et sans aucune honte, car Kylesa c'est sincère. L'assemblage de couleurs, la texture, le trait naïf mais brut, de cette pochette sur laquelle je reviens une dernière fois tout de même, correspondent tellement mieux au son si personnel de Kylesa que toutes leurs autres façades esthético-proprettes (celles avec la race de votre serviteur dessus incluses). Celle-ci avec son teint menstruatoire est logiquement signée Laura Pleasants, et c'est je crois la seule. Quant au titre à la beauté cruelle et imparable - car chaque Kylesa en à un au moins - ici c'est sans hésitation "Between Silence And Sound". Sudoripare, brûlant d'âpreté, plus collant qu'une jalousie amoureuse, tel est le Kylesa de 2006... Neurosien, dans le sens le plus fiévreux et cathartique.

note       Publiée le vendredi 4 juillet 2014

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