The Triffids › Calenture

Calenture, pour les Triffids, c'est l'album de trop. Celui qui explore leurs côtés les plus tutus et maniérés. Celui qui se délecte de choux à la crème en gants de soie. McComb, plus poète que jamais, y devient grotesque à nous parler de solitude, d'amours déçus et de recherche de racines, du fond de son queue de pie fraîchement repassé. On lui trouvait déjà sur In the Pines des côtés Idol, mais sur Calenture c'est pire que tout : maniérisme et posing à tous les étages. Simagrées et trémoussements, grossièretés et mauvaise décadence, Calenture c'est les Chameleons version eau de rose. Il a les accents d'une boutique Chanel d'aéroportn duty-free et internationaliste. C'est un album lisse et inodore, biodynamique et vélo d'appartement. Il témoigne d'une époque où les Triffids passaient déjà trop de temps à faire des allers-retours entre Australie et Angleterre. Et à l'image de son titre, il s'en dégage une espèce de fièvre du jet-lag qui rend l'expérience aussi singulière sur le moment que psychologiquement inoffensive dès son écoute terminée.