[Bas-fonds new-yorkais]. Fêtes d'anniversaires, crampes, lézards et bavures, sous le jugement du Néon. Ce soir, c'est western avec éclairage économique. Horror punk sans hémoglobine avec masques de Michael Myers et chapeaux de cow-boy blancs. Tu vas finir en slip, tout seul, contre la vitre froide d'un four éteint. L'envie de se battre avec les punks à rats et les insomnies contrôlées étaient jusqu'ici deux carburants parfaitement complémentaires, menant ta vie d'ordure des bas-fonds vers un horizon toujours plus incertain. Tu étais fait pour rencontrer Pop. 1280. Tes mains sont maigres ? Les mains d'un vrai punk sont maigres. Celles d'un vrai goth, encore plus. Les phalanges sont les fruits du bras. Les ongles sont des languettes de flamby pour le tortionnaire. Aussi vrai que cette chronique n'est pas de la poésie en roue libre mais les mots chiés pendant écoute à fort volume de cette petite merde. Plus rabougrie que le premier Pop. 1280, certainement, moins obsessive-massive, peut-être si on fige sur la létale "Nailhouse" avec son gros pouls de synthétiseur aussi imparable qu'une entrée en scène de Robocop, et pas tout ce qui fait enrobage débraillé comme cette fin avec ce moignon de ballade pas finie, morne, frustrante, qui appelle pourtant un retour direct à la caisse. Après on pourra aussi bloquer sur "Coma Baby" (ce connard de chanteur est français oui ou merde ???) ou se demander si "Human Probe" est oui ou non une reprise des Troggs improvisée pendant une crise de manque. Même saleté que The Horror en plus "balançé par-dessus la jambe" ce Imps Of Perversion, voilà tout ; moins de reflux gastrique mais plus de chimique, on en vient à se demander si zZz ne sont juste pas crédités aux synthés... Peut-être nous faudra-t-il imputer ce léger différentiel de saveur au remplacement d'un des mâles par une femelle... Moui, ce doit être cela... Moui, on s'en fout. Passe-moi le poignard, je coupe la tarte.