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SubRosa › The worm has turned

cd • 11 titres • 37:00 min

  • 1The Hours I Keep
  • 2Self-Rule
  • 3Indian Summer
  • 4Jailbreak
  • 5How To Neglect Your Heart
  • 6Inkfish Dirge
  • 7Rapunzel
  • 8Mirror
  • 9Colder
  • 10Force
  • 11Hillbilly Death Song

extraits audio

informations

2005

Démo / Premier disque

line up

Sarah Pendleton (violon), Rebecca Vernon (guitare, voix) + un batteur qui dégagera par la suite

chronique

Aaaaah ! Requin ! Le poiscaille carnassier, vengeur dentu des eaux profondes et cauchemar des vacanciers, c'est l'invité qui couronne de sa pose subversive cette magnifique pochette du premier SubRosa. Il semble hurler "fuyez barbaques! derrière les coraux, doomeux feignants! qu'on ne vous entende plus! voilà l'arrivée d'une démo qui a des couilles", eh quoi, ce disque est l’œuvre d'un female-fronted band plein d'avenir! Ce sont des gonzesses qui mènent leur barque d'un gouvernail de fer, chahutant vents et marées, charmantes en plus de ça si vous aimez les milf... Leur son est aussi acéré qu'une dent de grand squale : râpeux, abrasif, grattant, c'est du lo-fi de salle de répét' enregistrée au dictaphone et pourtant ça rend vachement bien, ça leur donne un côté punk qu'elles z'auront plus par la suite... C'est un véritable maëlstrom hertzien à base de doom psyché, de stoner et de chants folkloriques qui puent l’Amérique péquenaude, au-dessus duquel se perchent les mélopées de la catwoman défraichie (perchée aussi) salt-lake-citienne. Sous les ondes lipidiques de guitare, on perçoit au radar une batterie qui zingue gentiment le tempo et - petite originalité du groupe - un violon électrique qui rappelle de bons moments passés chez Amon Duül II; mais en moins bien car il se réduit les trois quarts du temps à un chouinement catastrophique. Le tout est assez chaotique, tempêteux, et n'offre que de rares accalmies; mais rassurez-vous, c'est loin de pécher par la longueur : 37 minutes. Alors bon, c'est pas le Grand Oeuvre non plus (démo oblige ?), mais dans un ensemble plutôt gloubi-boulgesque et moyen quelques titres viennent déchainer les flots et faire chavirer le cœur du matelot : "The Hours I Keep", qui ouvre le skeud entre tension et imploration, et qui serait sûrement un très bon titre s'il n'y avait pas ce grinçouillis de violon qui chie sur les couplets; "Indian Summer", sans conteste meilleur morceau mené par une Rebecca Vernon voluptueuse, pour une ambiance cheap de taré où le violon fait enfin quelque chose d'acceptable; "Mirror", où l'étiquette expérimentale qu'on leur colle au croupion semble prendre plus de sens, à cheval entre la chanson au coin du feu et le sabbat de nécromants; et évidemment "Hillbilly Death Song", qui clôture le skeud en beauté sur un yee-haaaaw!... Quant au ver dont on pourrait croire qu'il s'est transformé, que nenni! ça veut juste dire en angliche que "les choses ont changé", qu'il y a eu un retournement de situation, que l'esclave est devenu le maître. Est-ce une connerie d'allusion à un coup d’État féministe (sur l'océan viril du stoner) ? C'est une question à leur poser. 3,5/6

note       Publiée le dimanche 18 mai 2014

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