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Fanger, Keller & Schonwalder › Pure Relaxation

cd • 3 titres • 75:26 min

  • 1Regeneration (Detelf Keller) 25:18
  • 2Floating Images (Mario Schönwälder) 24:11
  • 3The Inner Light (Thomas Fanger) 25:52

informations

line up

Thomas Fanger, Detlev Keller et Mario Schonwalder (Synthés, piano, claviers, Séquenceur Schrittmacher, Manikin Electronic Memotron, Virus TI Access Music et effets électroniques)

chronique

La vie est stressante? Les problèmes du quotidien nous accaparent et on a de la difficulté à dormir? Les douleurs nous rongent et exaspèrent de longues minutes, voire heures, du quotidien? Ce “Pure Relaxation” du trio Fanger, Keller et Schönwälder est un des très beaux antidotes que j'ai entendu dernièrement. Loin d'être du New Age banal qui exploite à usure les cordes et voix séraphiques trop clichées, “Pure Relaxation” est une musique relaxante, apaisante qui épouse les préceptes et les principes des longues œuvres minimalistes à évolutions lentes, mais constantes, du label Allemand Manikin. Les 3 compères y vont de leurs touches très stylisées sur 3 longs titres où harmonies, ambiances et ésotérisme flirtent avec le sceau très personnel de Fanger, Keller et Schönwälder.
Un peu comme une pensée brouillonne qui peu à peu prend sa forme, "Regeneration" traîne sa quiétude avec d'hésitants arpèges dont les tonalités miroirs dansent dans les ombres d'une ligne de séquences basses aux pulsations stationnaires. Les réverbérations sont de cristal et un sombre parfum de nostalgie flotte au-dessus des premières secondes de "Regeneration" lorsqu'une autre ligne de séquences se détache pour forger un tendre tic-tac mélodique qui tinte dans des soupirs de violons et violoncelles fictifs. Ces séquences tournoient comme des ballerines de verre, entrechoquant pieds et coudes dans un doux duel passif pour finalement tracer une mélodie morphique dont l'approche minimaliste est enrobée de denses nuages de brumes. Une douce flûte s'élève au-dessus de ce pendule harmonique où trainent encore des arpèges incertains. L'union est séraphique. Les rêves prennent forme. Et lorsqu'un piano mélancolique s'invite au travers le brouillard, "Regeneration" atteint son paroxysme de la quiétude. Certes le mouvement est ambivalent. Parfois il est rêveur, parfois il est juste absent avec des accords perdus dans les sillages des cymbales. Mais toujours il revient à sa base minimaliste perdue dans des brumes, des songes et des orchestrations. Ces flûtes, comme ces violons et ces voix qui errent comme des spectres flottant sur le duvet des perles pianotées à coups d'enclume, interpellent une sérénité qui accepte volontiers les caresses de nos paupières sur nos yeux alors que l'on se rappelle ces douces mélodies inattendues des œuvres de Detlev Keller en solo, notamment avec Harmonic Steps ou encore Behind the Tears. Très beau! Nous sommes en état d'apesanteur entre le cosmos et l'océan avec le très ambiant "Floating Images" de Mario Schönwälder qui porte son titre à merveille. C'est un long morceau morphique où nos oreilles mélangent avec fascination des ondes de synthés qui flottent comme des vagues sous-marines ou des ailes séraphiques. On y entend des voix murmurées, comme chantées, une thématique obscure dont les faibles harmonies paraissent provenir des fonds océaniques. Une ligne de basse jette des accords furtifs qui semblent ronfler dans les denses vapeurs éthérées alors qu'une ligne de séquence émerge de ce silence sonique et fait zigzaguer ses ions qui pépient et piétinent une étrange danse organique. Des accords de clavier s'ajoutent, ajoutant une profondeur morphique à ce long titre où nos oreilles sont constamment médusées par ce maillage de lignes de synthés aux couleurs et harmonies protéiformes. L'impression d'être sous l'eau persiste avec "The Inner Light" et son ossature de rythme légèrement groovy où les lignes de basse créent de subtils effets de remous. Par contre Thomas Fanger exploite une approche plutôt tantrique avec une structure ésotérique très près des transes hypnotiques hindoues. Des percussions claniques et effets de sitar ornent des lignes de synthé et de fins solos gorgés de brumes qui élèvent leurs harmonies sur structure extrêmement envoûtante qui me rappelle un peu les rythmes ambiants et très musicaux de Mind Over Matter, mais surtout d'Osamu Kitijama sur son très célèbre The Source.
Des harmonies rêveuses de Detlev Keller aux profondes structures ambiantes et méditatives de Mario Schönwälder en passant par les délicats mouvements groovy de Thomas Fanger, “Pure Relaxation” apporte de nouvelles couleurs, de nouvelles dimensions au terme de musique de relaxation. Sans renier les origines des structures minimalistes et hypnotiques si chères au mouvement de la Berlin School, “Pure Relaxation” dépasse les frontières de New Age tel que défini par le marché américain. C'est de la musique de relaxation, de méditation très progressive, voire audacieuse, où les charmes électroniques de la Berlin School respirent dans des ambiances à tisser des rêves éveillés. J'ai bien aimé et c'est dans mon Ipod pour musique de nuit. Une version DVD est aussi disponible, histoire de modifier les images que notre imagination brode un peu plus à chaque nouvelle écoute.

note       Publiée le samedi 26 avril 2014

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