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Thavius Beck › Thru

  • 2006 • Mush MH-247 • 1 CD

cd • 13 titres • 42:01 min

  • 1Sonic Sound
  • 2He's Back
  • 3Reaching
  • 4Under Presure
  • 5Dedicated To Difficulty
  • 6The Storm Before The Calm
  • 7'98
  • 8Perpetual Persuit
  • 9Yet And Still...
  • 10Lyricical Gunplay
  • 11Down
  • 12Paramoia
  • 13Dichotomy

informations

line up

Adlib (production)

Musiciens additionnels : 2Mex, Nocando, Saul Williams (MC's), Mia Doi Todd (chant)

chronique

Voilà du hip-hop sombre et expérimental, tiens ; mais pas bon pour autant. Ce truc quand il était sorti passait un peu pour un ovni quasi-novateur et prometteur dans le rap indé, et avec le recul d'une décennie on voit plus le truc surfait à l'arrache, que plus aucun des chroniqueurs qui ne l'ont encensé à sa sortie n'écoutent depuis longtemps du reste. Thavius Beck a été oublié comme les thrillers de seconde zone après Seven, et on comprend pourquoi en le réécoutant... "abstract instrumental sympa-sans-plus/inachevé", pour tout dire, l'un des skeuds de chez Mush qu'on gardera pas dans sa room (oh oh oh oh oooh). Adlib nous revient avec Thru en mode "cold-coton". Pour rappel, avant son son était plutôt "cold-placo". Ici, les instrus sont un peu plus atypiques, à défaut de rendre autre chose qu'un vague malaise ou approximatif envoûtement, car "atypiques" ne suffit pas semble-t-il... Toujours cette electronica sur beats qui sentent l'indie (ça veut rien dire "sentir l'indie" ? Oh que si, l'indie a une odeur ! Vous savez, cette odeur de pull neuf). Un hip-hop "enrichi" en nappes de claviers et en touches logicielles cache-misère pour un résultat qui vous passera probablement au-dessus comme pas mal de skeuds anecdotiques sortis en marge du rap populo dans les années 2000. Thavius Beck sur Thru c'est un peu cerf-volant tunné en concorde, ça fait illusion à la première écoute lointaine, petit sample world par-ci, une petite attaque glitch par-là, mais c'est plus un test d'album qu'un album, derrière le paravent mélancolique ("Down" avec la chanteuse indie-folk de poche est un bon exemple mais globalement Adlib utilise plus le vieux truc bien basique du piano). A part le funky-techno "Perpetual Pursuit", et le featuring avec Saul Williams à ma relative surprise, deux morceaux réellement tordus et collants qui me font mettre les deux grosses boules de la note dans ce Thru, y a vraiment pas lourd, à plus forte raison pour ceux qui sont portés sur l'idm. Adlib bricole son frigo sans trop se faire chier. Il se paye même sur quelques pistes le luxe d'être poussif, comme avec ce permier morceau rappé "Dedicate to Difficulty", du anticon du pauvre vraiment gavant, ou cette tentative de pathos bien foirée ("98'" avec un MC tout nase qui nous rappe la mort de son papa... sauf que c'est aussi lacrymo-amovible qu'un épisode de Plus Belle La Vie, et porté par un beat des plus moisis)... mais qu'est-ce qui a pu me passer par la tête quand j'ai acheté ça, je me le demande ? Pourtant, allez savoir pourquoi, je l'ai conservé jusqu'ici... j'sais pas... ça pouvait servir... pour accompagner un lundi matin un peu chiant et sans nuages d'une chronique inutile, par exemple ?

note       Publiée le lundi 14 avril 2014

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    Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

    J'aime moins celui ci que les deux qui l'encadrent-voir je l'apprécie assez peu. Et vu que le dernier en date ne m'a absolument pas marqué, je dirai bien que c'est bon un coup sur deux, finalement. Mais deocmposition et Dialogue sont cools. Par contre Labwaste c'était super bien, sur scène aussi, et 10 ans plus tard ça reste vraiment très bon.