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Boys Noize › Oi Oi Oi

cd • 14 titres • 67:30 min

  • 1& Down04:18
  • 2Lava Lava04:01
  • 3The Battery05:20
  • 4Oh!05:05
  • 5Let's Buy Happiness04:53
  • 6Arcade Robot04:14
  • 7Deny Selected02:59
  • 8Shine Shine06:00
  • 9Vergiftet04:41
  • 10Superfresh05:19
  • 11Wu-Tang (Battery Pt.2)03:22
  • 12Don't Believe the Hype05:31
  • 13I-Robots - Frau (Boys Noize remix)05:10
  • 14Feist - My Moon My Man (Boys Noize remix)06:42

extraits vidéo

informations

Enregistré à la maison à Berlin sauf 4 et 8 enregistrés à Pilatuspool Studio, Hamburg.

line up

Alex Ridha (programmation, voix)

Musiciens additionnels : Feist (titre remixé), I-Robots (titre remixé), Rrubi van der Chau (claviers aditionnels 8)

chronique

  • electro-house pas relou

Il y a la bonne electro-house et la mauvaise electro-house. La mauvaise electro-house, c'est du gros son ultra compressé, des beats disco grosbill filtrés à mort qui font pouet-pouet et des voix vocodérisées à la mode French-Touch à casque. Alors que la la bonne electro-house, elle est à base de gros son ultra compressé, de beats discos grosbills filtrés à mort qui font pouet-pouet et de voix vocodérisées à la mode French-Touch à casque. Voyez la différence ? Bon, allez, dans le genre et toujours du côté des teutons, ceux qui ont un peu inventé l'électro avant de se faire piquer l'idée par les japonais, les américains, les anglais puis les français, introducing Alexander Ridha sous le pseudonyme foutrement gay de Boys Noize. Attention, c'est pas parce que c'est marqué "gay" et "house" qu'il faut s'attendre au son sublime et soulfull des inventeurs de la house music blacks et latino. Avec son crâne glossy, au moins Boys Noize affiche clairement ses intentions, une electro-house à tendance un peu "punk" (strictement pour la forme, comme un T-shirt Motörhead de jolie putafrange), un peu crado mais rigolote, sans jamais oublier que sa fonction première est de transformer le dancefloor en gros bordel (multi-genre, on est à Berlin). Mais ici aucun dérapage malencontreux façon "nu-rave" comme chez Digitalism, c'est de la bonne grosse turbine boostée au pro-tool. Avec un autre avantage, celui de ne pas se prendre au sérieux, suffit de voir les petits samples vocaux balancés ça et là et le goût pour les sons de jeux vidéos antiques. D'ailleurs dans ses meilleurs moment, Oi Oi Oi (encore une référence "punk" ou c'est juste pour annoncer que ça va faire mal aux oreilles ?) donne un peu l'impression d'être coincé dans un gros flipper, genre manège tout tordu avec miroirs déformants. Le petit défaut du bouzin, c'est d'être quand même un peu interminable. Une plombe d'électro-house, c'est looooooooong. Faut croire qu'ils ont tous pris exemple sur les albums des casqués aussi de ce point de vue-là. Mais enfin, en sautant une piste sur trois Boys Noize fait le boulot avec plus de bonheur que ses concurrents. C'est bourrin, c'est de l'electro-house aux hormones qui vire à la maladie de la vache folle, ça joue carte sur table dès le premier morceau : "Dance ! Dance ! Dance !" insiste une voix féminine d'androïde, c'est de l'acid-discoïde qui fait des roulades idiotes et qui cogne dur, mais sans perdre un certain sens mélodique qui surgit parfois dans des ponts assez joliment troussés. C'est aussi, malgré une linéarité de surface, un peu moins grosbill que ça en a l'air parfois, voir comment les beats et les breaks de "Lava Lava" se marchent dessus, un pas en avant, un pas en arrière. Morceaux un peu pénibles mis à part (à commencer par "The Battery 1 & 2"), on peut piocher là dedans quelques grosses branlées du genre, qui prennent le meilleur de la French House et le passe dans une moulinette plug-ins/dildo noisy et ricaneuse. C'est comme ça qu'on se retrouve avec l'irrésistible "Oh!" qui fait subir un mauvais sort aux typiques (voire maintenant clichés) vocoders du genre, ou "Arcade Robot" qui transforme une vieille disco filtrée de fête foraine en un truc plus hypnotique. Autre grosse tuerie du genre, "Don't Believe the Hype" (tu la sens bien la référence "punk" ironique ?), qui donnerait presque un cachet classique à ce genre musical regardé un peu de haut (y compris par cette chronique, j’avoue). Y a même un beau morceau quasi mélancolique et planant, "Shine Shine" et ses fausses cordes disco qui prouve la versatilité du berlinois qui s'est avant tout fait connaître par ses qualité de remixer. A ce titre, deux bonus après la note finale viennent confirmer qu'on n'a pas à faire à un manchot, avec un "Frau" raide et technologique comme les ancêtres de Düsseldorf revisité par un sale gamin, et une version disco-bonasse de "My Moon My Man" de Feist (ceci dit, pour gâcher un tel tube, faudrait vraiment être une tanche de compétition). Du coup voilà, les crânes glossy, c'est pas si mal finalement.

note       Publiée le mercredi 2 avril 2014

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    Quand t'es dans le mood, y a quand même des sacrés boucheries chevalines là-dedans, "& Down" n'étant pas la moindre.