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Celeste (FRA) › Pessimiste(s)

cd • 5 titres • 18:00 min

  • 1Afin de tromper l'ennui
  • 2Diluons nos souvenirs d'enfance
  • 3D'abysse en abysse
  • 4De notre aversion à notre perversion
  • 5Car quoi qu'il advienne tout est à chier

informations

Complètement remixé et remasterisé en 2011 avec des rajouts et un artwork différent. Mais je vous assure, il n'avait pas besoin de chirurgie esthétique. Préférez la version de 2007, plus crue, plus agressive (cf. l'extrait audio, seul extrait disponible de la première édition sur Youtube, certes en qualité merdique)

line up

Antoine (basse), Royer (batterie), Guillaume (guitare), Johan (chant)

chronique

Sacré titre, foutu titre... Pourquoi (s), putain ? Est-ce (s), parce que, par ce (s), partent ceux dont ce (s) ne parle que peu ? On ne saura jamais, ni d'ailleurs pourquoi tous les skeuds de Celeste finissent alternativement soit par "chier" soit par "merde". Un relent du stade anal, une nostalgie du temps où les gars kiffaient pointer la merde fraiche au pot à maman, jusqu'à ce que celle-ci bascule consciencieusement des applaudis admiratifs à l'engueulade sévère ? On ne saura jamais non plus ce que peut bien signifier "Mihai Edrisch", pseudonyme de l'ancêtre screamoïde du présent groupe, son daron malheureux en quelque sorte, alcoolo à la rate hypertrophiée et baudelairien scaphandrier des amours déchues. Quant à elle, la machine à broyer Celeste — commandée par trois petits noubs fans de Mihai Edrisch et l'ex-pleurnicheur en chef de ce groupe défunt — vient, avec cet EP, "tuer le père". Certes, il y a encore ici des restes de Mihai et de son mélodrame d'ado brisé, mais le verbe se fait plus dur, plus rauque, plus amer. Les jolis riffs mélodiques, le ton naïf et le chant de gros chialard, tout ça a muté, s'est transformé, a pris le seum et le désir de vengeance. Comme si Mihai Edrisch s'était ouvert, post-mortem, à d'autres influences, à la frénésie sauvage d'un Shora ou d'un Orchid, à la puissance d'un Neurosis ou à la lourdeur d'un Breach. Pour ce disque uniquement (car le groupe s'en dépêtrera par la suite), Celeste garde une forme de sensiblerie, qui sourd sporadiquement entre deux méchants accords, deux matraquages frappadingues. Une sensiblerie qui se matérialise dans des accalmies "post-rock", des arpèges angéliques émaillés de discrets samples, et dans des lyrics encore empreints de pathos, remords, souvenirs, tout un rintinfoin de spleeneux. Malgré tout ça, ici, ce qu'il y avait d'ado romantique et susceptible chez Mihai commence sérieusement à se grimer en bad-boy désabusé : la conversion se fait en 18 minutes de coups de massue. La sentence est donnée par la punchline conclusive : "car quoi qu'il advienne tout est à chier". Et l'avenir n'en sera que meilleur. 4,5/6

note       Publiée le samedi 1 mars 2014

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    Stéphane Envoyez un message privé àStéphane
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    Putain mais les opus de Céleste quoi. J'ai JAMAIS réussi à trouver les mots pour les décrire. C'est un groupe que je ne parviens à écouter que dans certaines conditions, soit en mode hyper bourré, soit au milieu de la foule bovine parisienne et le dégoût que je ressens à leur encontre. A chaque fois je rentrais chez moi en me disant "aller, je chronique!" Mais le contexte s'enfuyait avant que les mots n'aient réussit à sortir et à chaque fois en me relisant je jetais mon essai à la poubelle.

    Et pourtant j'aime ce groupe. Du post hardcore teinté de black, ou l'inverse, on s'en branle, mais un truc purement intense, une expérience vraiment absolue. Mort(e) Né(e) m'a détruit.

    Note donnée au disque :       
    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Fauve a pompé ses paroles sur les titres de Céleste.

    Jesuis Envoyez un message privé àJesuis

    J'aurais préféré qu'ils continuent à fusionner leur sludge hardcore avec du mihai edrish parce que la suite c'est noir de chez noir et impossible pour moi de m'enfiler nihiliste d'un seul trait... Morte née fait l'effort de rendre tout ça un peu plus digeste ....

    Ntnmrn Envoyez un message privé àNtnmrn
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    Non non, la recette change sensiblement par la suite. Sur celui-ci subsistent encore des restes de screamo façon Mihai Edrisch, dont les 3 musiciens de Celeste étaient fans avant qu'ils ne soient rejoints par Johan. C'est un disque de transition, en quelque sorte, avant qu'ils ne balancent leur sludge-blackisant sur les autres. Lourdingue sur la longueur ouais, parce qu'après le deuxième album ça commence à tourner en rond.

    Note donnée au disque :       
    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Le meilleur ? du screamo avant le déluge sludgy metal un poil lourdingue