Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSynthex › Mirrorland - The Land of No Limitations

Synthex › Mirrorland - The Land of No Limitations

cd • 8 titres • 55:13 min

  • 1The First Frontier 8:21
  • 2Another Perspective 5:29
  • 3Maze of Confusion 7:40
  • 4Mirrorland 5:00
  • 5Into the Unknown 4:20
  • 6Voyage without Limitations 5:15
  • 7Timewindows 10:13
  • 8Artificial Infinity 9:22

informations

Pour avoir plus d'informations sur Synthex et entendre des extraits musicaux on visite le site web suivant: http://www.synthex.nl/

line up

Jeffrey Haster (Claviers, synthés, séquenceurs et FX) keyboards

Musiciens additionnels : Frank Dorittke (Guitare sur Mirrorland) Gert Emmens (Batteries sur The First Frontier et Artificial Infinity)

chronique

  • french school et netherlands school

Un jeune imberbe! Un jeune ado qui fait de la zique électronique! Ça fait sérieux? Comment un gosse de 14 ans peut réussir à séduire des oreilles d'adultes qui ont plus de 4 fois, parfois 5, son vécu? Pourtant ça vient de Groove. Une étiquette très sélective quand vient le temps de choisir ses œuvres et ses artistes. Donc, c'est du sérieux. Synthex, c'est Jeffrey Haster. Un jeune musicien Hollandais. Un virtuose des claviers et synthé, friand des œuvres de Jean Michel Jarre, qui a piqué la curiosité de Ron Boots avec un premier CD maison intitulé Pythagoras. Depuis c'est la lune de miel. Le cercle des musiciens de MÉ du style Netherlands School s'est entiché de ce jeune prodige qui s'est attiré un concert d'éloges lors de sa prestation au dernier festival E-Day de 2013. Et de quoi est fait “Mirrorland - The Land of No Limitations”? Honnêtement? C'est un bon album de MÉ toute gentille et sans complexité dont les rythmes, ambiances et mélodies sont puisés dans des influences qui oscillent entre Space Art, Thierry Fervant, Jean Michel Jarre et parfois Gert Emmens qui d'ailleurs joue de la batterie sur la pièce d'ouverture et sur "Artificial Infinity".
Et dès les premiers accords, les premiers rythmes et les premières harmonies de "The First Frontier", nous sommes littéralement plongés dans les ambiances, tant cosmiques qu'harmoniques de Jean Michel Jarre. Prisonnier d'un voile de lourdeur morphique, le rythme semble lent. Il palpite et sautille mollement en s'arrimant à des pulsations organiques, à la batterie très Teutonique de Gert Emmens et à des percussions qui couinent comme une queue de crotale. Tous des éléments rythmiques qui ont fait les délices des tempos cosmiques du synthésiste français. Le synthé est sobre tout en étant très mélodieux. Ses refrains sont des vers d'oreille. Ils accrochent des sourires à notre ouïe qui se remémore ces mélodies virales embrouillées à l'intérieur des solos rêveurs que Jarre fusionnait dans ses enveloppes cosmiques. L'impression d'être dans les univers du synthésiste français est encore plus présente avec le rythme lent de "Another Perspective" qui ressemble tellement à ces douces rumbas, en version plus mélodieuses par contre, qui clôturaient les 3 premières œuvres de Jarre. Emprisonné dans de lourdes brumes industrielles et des effets soniques alambiqués, "Maze of Confusion" est un titre un peu plus complexe avec un rythme absent qui bat de ses sourdes pulsations et palpite de ses séquences aussi harmoniques qu'imprévisibles sous des longues torsades synthétisées. La pièce-titre présente une approche plus intense, voire dramatique tout comme le très mélancolique "Voyage without Limitations", avec des séquences dont les tintements forgent un lent carrousel allégorique. La guitare de Frank Dorittke apporte une poignante touche de désespoir avec des solos qui découpe les soupirs de la mélancolie. Après l'ambiosphérique "Into the Unknown" et le sombre "Voyage without Limitations" qui me rappelle tellement Thierry Fervant, "Timewindows" offre une approche musicale qui s'éloigne des territoires de Jarre pour emprunter un mouvement de séquences sphéroïdal très près des lents rythmes hypnotiques de Gert Emmens. L'intro est bariolée de brises irisées où tintent des accords aux tonalités de guitare romanesque. C'est une lente intro ambiosphérique qui étend son morphique manteau cosmique jusqu'aux premiers mouvements de séquences qui fait dandiner ses ions un peu après la 3ième minute. Le rythme est pacifique. Il serpente des territoires ambiants qu'un synthé caresse de ses brises relaxantes et de fins solos torsadés. On dirait vraiment du Gert Emmens. "Artificial Infinity" embrasse les ambiances cosmiques à la Jarre avant de se faire doubler par un délicat jeu de séquences et se faire harponner par la batterie de Gert Emmens. Le rythme devient alors sautillant, comme une chevauchée cosmique qui galope doucement sous des solos pleureurs. Tergiversant entre sa sobre cadence et ses vélocités passagères, "Artificial Infinity" étend ses 9 minutes déchirées entre des rythmes fracturés dans des ambiances lunaires qui parfois rappellent un certain Vangelis.
Sans rien casser, ni réinventer la roue, “Mirrorland - The Land of No Limitations” de Synthex est un album agréable qui laisse entrevoir un immense potentiel chez ce jeune artiste de la relève électronique. Moi, je prends cet album comme une invitation. Une introduction dans les influences d'un jeune artiste qui devrait faire parler de lui assez longtemps. Le potentiel est là. Son sens de la composition est indéniable et ses harmonies sont enlevantes. Ça devrait donner tout un numéro dans quelques années. En attendant, on se régale car c'est bien fait et ça s'écoute très bien.

note       Publiée le mercredi 8 janvier 2014

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Mirrorland - The Land of No Limitations" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Mirrorland - The Land of No Limitations".

    notes

    Note moyenne Aucune note pour ce disque pour le moment. N'hésitez pas à participer...

    Connectez-vous ajouter une note sur "Mirrorland - The Land of No Limitations".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Mirrorland - The Land of No Limitations".