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Vanderson & Przemysław Rudz › Remote Sessions

cd • 5 titres • 50:53 min

  • 1Journey to the Northern Land 18:06
  • 2Leaving the Earth 7:06
  • 3Far Away from Here 8:19
  • 4Lonely Dot 11:27
  • 5Sounds of Scattered Waves 5:52

informations

On peut entendre des extraits sonores sur la page Bandcamp du projet Vanderson/Rudz: http://przemyslawrudz.bandcamp.com/album/remote-sessions-3

line up

Maciej Wierzchowski et Przemysław Rudz (Synthés Alesis Fusion, Roland MC-808, Roland MC-909 + SRX Expansion Ultimate Keys, Yamaha AN1x, Access Virus C, Roland PC-200 MKII, claviers, séquenceurs et FX)

chronique

Lorsque l'on voit les noms de Vanderson et Przemysław Rudz sur une pochette de CD, on a tout de suite les oreilles en aguets. Les 2 artistes Polonais sont des figures emblématiques du mouvement de la Poland School avec de solides albums qu'ils ont réalisés au fil des ans. Et lorsque l'on voit leurs deux noms sur la même pochette, la curiosité va grandissante. Comme sur “Remote Sessions” où le duo inattendu présente est un album concept sur les voyages spatiaux avec 5 titres qui se suivent en un long acte musical de 51 minutes et qui embrassent les doux parfums analogues des musiques cosmiques.
Après une courte intro ambiosphérique où tous les éléments soniques se mettent en place, une séquence de rythme amorce un délicat mouvement de ruade dont les sursauts minimalistes serviront de base aux prochaines 17 minutes de "Journey to the Northern Land". L'approche est tout simplement magnétisante. Des lignes de synthé qui traînent dans ce panorama rythmique, tel des lassos prisonniers d'un vent circulaire, ajoutent la portion harmonique de ce dodécaphonique combat sonique, alors que de sombres chuchotements décorent une première partie d'une aura de paranoïa. La structure grossit sa cadence et ses ambiances avec des claquements et des brumes de Mellotron, embrasant les fines nuances dans une approche qui recherche constamment les ornements de sa prestance. De superbes et inventifs solos virevoltent en tous sens au-dessus de cette cabriole électronique, apportant une touche analogue à un rythme très contemporain. L'approche peut être aussi saisissante qu'éthérée, et on ne voit, ni n'entend, les 18 minutes passées. C'est un bel hymne électronique minimaliste qui se termine dans une tourmente alors que les solos déraillent dans les graves distorsions d'une guitare électronique. C'est le décollage de "Leaving the Earth" qui endosse ses 7 minutes dans une approche expérimentale ambiosonique où pétillent de brèves séquences de percussions qui volètent dans les lourds remous de réverbérations torsadées. Les chuchotements reviennent hanter notre perception, unissant "Leaving the Earth" à "Far Away from Here" qui glisse dans le cosmos avec de superbes brises lunaires. Des arpèges de verre chantent et leurs résonnances forgent une délicate structure de rythme spiralée qui sert d'assise à une autre ligne de séquences en formation. Celle-ci agite ses ions avec plus de fébrilité. Ils sautillent avec une figure tant rythmique qu'harmonique, donnant le ton à un rythme lourd dont les saccades épousent cette fascinante symbiose rythmique hypnotique qui sautille gaîment dans une brume d'éther. L'acuité des solos de synthé transforme "Far Away from Here" en une belle ballade cosmique dont les harmonies se rapprochent de la romantique French School. C'est aussi beau et bon, surtout très accrocheur, qu'inattendu. "Lonely Dot", quel titre approprié, est le titre le plus relaxant de “Remote Sessions” avec ses points de séquences isolés qui tentent de percer un rythme dans de denses remous et contre-courants magnétiques. On nage littéralement dans le cosmos lorsque des séquences tournoient dans les vents valsants d'Orion. Elles pétillent et sautillent dans une fascinante chorégraphie désarticulée, suspendant une approche rythmique qui implose avec une lourde ligne de basse et des percussions aux délicats claquements tempérés. Des solos grognons se dressent au-dessus de ce rythme circulaire où les séquences résonnent comme des coups de balle de verre sur un Bolo en acier, alors qu'une surprenante spirale rythmique fortifie le rythme agité de "Sounds of Scattered Waves" qui tournoie avec la même férocité que ses solos.
Vanderson et Przemysław Rudz font honneur à leurs réputations en offrant un très bel album avec des ambiances qui sont brillamment étendues entre des rythmes électroniques sauvages. J'aime cette fusion des styles du Berlin School rétro et de la French School cosmique qui entoure les 51 minutes de “Remote Sessions”; un album qui vogue entre ses atmosphères cosmiques, ses toiles lunaires et ses rythmes dansants.

note       Publiée le mardi 31 décembre 2013

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