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Billy Idol › Cyberpunk

cd • 13 titres

  • 1Wasteland
  • 2Shock to the system
  • 3Tomorrow people
  • 4Adam in chains
  • 5Neuromancer
  • 6Power junkie
  • 7Love labours on
  • 8Heroin
  • 9Shangrila
  • 10Concrete kingdom
  • 11Venus
  • 12Then the night comes
  • 13Mother dawn

extraits vidéo

informations

Golgotha Studios, Americayn Studios, USA

'Heroin' est une reprise du Velvet Underground. La tracklist inclut en réalité 20 pistes en raison des interludes.

line up

Doug Wimbish (basse), Billy Idol (chant, claviers, programmation), Mark Younger-Smith (guitares, programmation, clavier), Robin Hancock (clavier, programmation), Tal Bergman (batterie)

Musiciens additionnels : Jamie Mahoberac (orgue), Larry Seymour (basse additionnelle), David Weiss (scie), Durga McBroom, Wendy Wilson, Carnie Wilson (choeurs féminins), Jo Henwood (saxophone), Robert Farago (spoken word)

chronique

  • cyber rock

Parler de la technologie et de son impact philosophique et social sur la société n'est pas une tâche aisée. Par définition, voilà un domaine qui évolue à grande vitesse et les interrogations d'hier sonnent vite comme obsolètes pour les générations de demain ou simplement trop en avance pour la contemporaine. Sigue Sigue Sputnik avait connu un revers avec son disque 'Flaunt it' sorti trop tôt et trop tard à la fois. A mon avis, voilà qui explique peut-être l'échec commercial (le premier) du 'Cyberpunk' de Billy Idol. A une époque où le rock pur effectuait un retour en force avec Nirvana, Soundgraden et autres Pearl Jam, les gens étaient étaient-ils préparés à s'interroger sur le domaine du cyberpunk, surtout guidés par celui qui semblait tout sauf un spécialiste de la question ? Sans compter qu'en matière de sonorités, Billy Idol ne s'éloigne pas tant que ça des sonorités ayant caractérisé son style au cours des 80's. Les idées de base ne sont pourtant pas mauvaises, notre homme s'interrogeant sur les liens entre technologie et émancipation. D'après mes sources, il se serait lui-même impliqué sur des forums concrétisant l'idée assez neuve des artistes communiquant directement avec leur public sans l'intermédiaire des médias officiels (technique également explorée par David Bowie mais avec plus de succès). Musicalement, l'album ne sonne pas de manière aussi agressive que le prédestinait son thème, il inclut même pas mal de passages ambient au pouvoir narcotique ('Adam in chains'). Ce qui est certain, c'est que Billy a pris des risques. La cohérence du disque tout d'abord, sa force et son poison car difficile de retenir un titre plus qu'un autre; c'est péniblement que 'Shock to the system' finira en single. La durée et la structure des morceaux ensuite. Plusieurs pièces approchent ou dépassent les six minutes et un peu à l'instar de Gary Numan sur 'Dance', notre Blond Platiné n'hésite pas à faire durer ses intros, ne rajoutant le chant qu'après près de trois minutes, il écarte allègrement les tentations couplet/refrain, opte pour des arrangements souvent dépouillés sans céder franchement à l'électronique. Mais là se situe le piège, il prend trop de recul par rapport à ses fans trop fermés qui ne goûtent pas forcément ces thématiques biscornues et ces rythmiques synthétiques, sans s'éloigner assez pour se gagner assez de nouveaux admirateurs. Trop et pas assez. Pourtant, bien qu'il soit un disque peu évident à appréhender à première écoute, 'Cyberpunk' n'est pas exempt de qualités. Son statut un peu culte lui vient des joueurs d'un jeu de rôles du nom de 'Cyberpunk' qui apprécient son album comme bande-son lors des parties et ils ont raison; il faut l'écouter comme un tout et plusieurs fois pour se laisser gagner par son charme interlope et vénéneux, goûter ses mélodies en apparence trop douces mais dont le miel laisse sur la langue des saveurs délicieusement amères ('Love labors on', 'Wasteland')...Et puis, paradoxalement, ces sonorités pas spécialement avant-gardistes n'ont pas si mal vieilli que ça et confèrent à cette galette une atmosphère plutôt unique, un peu rock, un peu psychédélique, un peu électro (écoutez la reprise du Velvet). Dernier point, ne témoigne-t-il pas également de la vraie propension artistique de Billy Idol à dépasser ses limites, s'exprimer sincèrement et prendre des risques artistiques ? A mon avis, oui.

note       Publiée le mardi 24 décembre 2013

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Autre skeud mal coincé dans son époque; fruit d'un autre ex-Generation X, tiens tiens...

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Note moyenne        7 votes

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Quelques semaines que je picore la disco de Billy et celui-ci étant le plus controversé, je voulais attendre le bon moment, l'esprit clair, lucide comme Macron au moment de prononcer ses voeux aux Français (qui aurait pu prédire...). A ce stade de sa carrière, je n'ai vraiment aucune idée sur la capacité du blondinet à contrôler quoique ce soit au niveau artistique (faudra que je lise son autobio un jour), mais de manière assez incroyable il a ce talent pour paraître toujours concerné et fait le taf'. Musicalement, c'est un vrai trip, mais rien qui ne fasse mal à la tête. Je vais le faire tourner un peu cette semaine, je n'entends rien de honteux même si certaines titres sonnent clairement datés.

Cera Envoyez un message privé àCera

ça tient du miracle : tous les ingrédients sont réunis pour en faire un album risible, qui sonnait probablement ringard dès sa sortie. Je rejoins l'avis de Dariev plus bas. Et pourtant, je ne me lasse pas de l'écouter. Comme quasi tous ses album d'ailleurs.

Note donnée au disque :       
Jean Pierre Moko Envoyez un message privé àJean Pierre Moko

Mais oui, c'est la base Plastic Bertrand ! Sinon, un billy idol de 93, ca fait un peu peur, mais pourquoi pas...

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Moi, j'aime bien Plastic Bertrand

Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Haha Plastic Bertrand ! Il ne faut pas déconner, même si ce disque est très kitsch (et c'est pour ça qu'il est si cool, du bon cyberpunk en carton pâte). Certains sons de synthés se poseraient bien sur les images d'un vieux film de John Carpenter.

Note donnée au disque :