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Peste Noire › Peste Noire

cd • 8 titres • 46:35 min

  • 1Le retour de la peste03:51
  • 2Démonarque07:42
  • 3La bêche et l'épée contre l'usurier08:10
  • 4Niquez vos villes06:46
  • 5Le clebs noir de Pontgibaud05:15
  • 6Ode04:16
  • 7La blonde04:09
  • 8Moins trente degrés Celsius06:26

informations

Il existe deux version de l'album, un digibook bleu à l'artwork travaillé et un CD plus basique.

line up

Ardraos (batterie, accordéon), Audrey ([Sainte Audrey-Yolande de la Molteverge] chant), Famine ([La sale Famine de Valfunde] chant, guitare, basse)

Musiciens additionnels : Roman Saenko (chant sur "Niquez vos villes" et "Ode"), Lord Arawn (chant sur "Le clebs noir de Pontgibaud"), Veurmin (Lituus et Carnyx sur "Niquez vos villes"), Melkor (chant sur "Niquez vos villes"), Ravenlord (chant sur "Démonarque", "Niquez vos villes" et "Moins trente degrés Celsius"), L'Atrabilaire M (vielle à roue sur "Démonarque" et "Ode"), Lazareth (trompette sur "La bêche et l'épée contre l'usurier"), Dunkel (chant sur "Le clebs noir de Pontgibaud"), Antumnos (flûte sur "Démonarque"), Krhäss (chant sur "La blonde"), Pire (violoncelle sur "Le clebs noir de Pontgibaud" et "Moins trente degrés celsius")

chronique

  • true terroir black metal

Depuis la "Sanie des siècles", chaque album de Peste Noire marque une évolution par rapport au précédent, repoussant toujours plus loin la frontière du bon goût, chahutant à chaque fois les conventions établies de longues dates. L'avantage premier, c'est que chaque sortie apporte son lot de surprises en tranchant si fort dans le vif que les réactions sont généralement épidermiques. D'un autre côté, il faut également à l'auditeur un temps d'adaptation et d'assimilation qui peut rebuter les moins obstinés. Le groupe en tire malgré tout bénéfice, se payant un parterre de fans parmi les plus solides et fidèles que je connaisse. Une fanbase qui trouvera encore en ce nouvel opus de quoi nourrir sa haine et son dégoût d'une société mondialiste à laquelle Famine aime toujours autant glisser des quenelles de 175. "Peste Noire" marque selon moi un petit retour en arrière par rapport à son prédécesseur qui tapait salement dans la crasse et la beauferie. Cette fois le fond revient à plus de raison en laissant de côté les saucissons et autres crottes qui avaient été largement décriées par les puristes, par contre on garde bien évidement tout le reste. Au départ j’avoue que ça m'a perturbé, car je m'attendais à ce que Famine aille encore plus loin dans l’irrévérencieux. Il n'en demeure pas moins que le "fist dans le cul de Marianne" reste terriblement en forme et continue de tailler sec là où ça fait saigner. Ceux que les paroles ou le concept de "L’ordure" ont perturbés peuvent rester loin de "Peste Noire" et préserver leurs oreilles de pucelles. Bref, passé cette première impression, je me suis plongé corps et âme dans "Peste Noire", la musique tournant en boucle, les paroles sous les yeux, pour m'imprégner, pour ressentir l'ensemble. Et comme pour "L'ordure à l'état pur", ce nouveau brûlot s'est peu à peu imposé comme une référence. La première partie de l'album est tout simplement dantesque. Du "Retour de la peste" à "Niquez vos villes", on en prend plein la tronche. Famine dans sa forme la plus concrète avec des compositions extrêmement punchy et toujours des lignes de chants de tueur. Les punchlines façon hip-hop sur "Niquez vos villes" sont juste énormes, le passage avec l’accordéon sur "Démonarque" est dantesque tout autant que celui avec la trompette dans "La bêche et l’épée… ". Dans la forme aussi retour en arrière puisque tout paraît plus cru que pour "l'ordure à l'état pur" avec un son plus dur et des vocaux souvent plus arrachés, rendant la compréhension des paroles plus difficile. Comme un retour vers "La sanie des siècles" de ce point de vue. L'apport d'instruments médiévaux plus nombreux se fait ressentir assez nettement, surtout sur "Démonarque" et "Ode", deux titres qui laissent plus de répit à l'auditeur que le reste, et qui apportent un gros côté terroir à l'album. "Peste Noire" positionne à nouveau Famine au centre de certains morceaux où dans "Niquez vos villes" il évoque son déménagement en Haute Loire ou bien son rapport ambigu avec "La blonde". L'habileté de Famine dans la composition, l'écriture et sa capacité à balancer un parpaing dans la paisible mare républicaine rend un ensemble tout à fait cohérent auquel participent quelques guests, le plus notable étant Roman Saenko de Drudkh / Blood of Kingu qui apporte un vrai truc en plus. Après un mois entier d'écoutes acharnées, et malgré une légère baisse de tension sur "Le clebs noir", je continue avec plaisir à faire tourner la galette qui offre, dans sa version collector, un bien bel objet à l'artwork réalisé par Valnoir. Je ne peux que m'incliner, à nouveau.

note       Publiée le lundi 22 juillet 2013

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    Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

    Ouaip. Chiant comme la mort cuila. Le suivant est quand même pas trop mal. Y a de très belles choses. Après je trouve que ça dégringole avec L’Ordure perso. L’ultime skeud reste Ballade tout de même.

    cantusbestiae Envoyez un message privé àcantusbestiae

    "L'ordure à l'état pur" constituait l'apex de PN, foutraque mais frôlant le génie. La suite s'est avérée tellement laborieuse et peu inspirée. Cet album éponyme marque le début de la fin, Famine sonne fatigué, cédant à la facilité. Ce n'est pas forcément mauvais, juste ennuyeux, et je ne crois pas qu'il y ait pire que l'ennui. On n'atteint pas encore l'inanité de ses dernières sorties (cet infâme "split" est une honte) mais on s'en rapproche tranquillement. Ci Ci Ci gît la Famine.

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    Richter Envoyez un message privé àRichter

    Un album vite écouté vite oublié !

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    J'aime beaucoup les intervention d’accordéon/cuivre/RomanSaenko. Le reste est assez quelconque, un disque qui tombe vite dans l'oubli

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    ben c'est totalement en ligne avec ce qu'il fait depuis un moment il a raison la-dessus, que ce soit musicalement ou niveau artworks; après ça ne manque pas de contradictions, par ailleurs, dans ce qu'il dit, et surtout dans ce qu'il pense etre ses amis.

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