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High On Fire › Snakes For The Divine

  • 2010 • E1 music E1E-CD-2010 • 1 CD

cd • 8 titres • 45:56 min

  • 1Snakes For The Divine
  • 2Frost Hammer
  • 3Bastard Samurai
  • 4Ghost Neck
  • 5The Path
  • 6Fire, Flood & Plague
  • 7How Dark We Pray
  • 8Holy Flames Of The Fire Spitter

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par Phillip Broussard Jr., Greg Gordon et Greg Fidelman, assistés par Peter Penner et Sara Lyn Killion, The Pass Studio, Los Angeles, Californie, États-Unis. Masterisé par Mark Santangelo à Universal Mastering, New-York, New York, États-Unis.

Sorti en cd, vinyle. Réédition cassette en 2016. Disponible sur bandcamp. Illustration par Arik Roper.

line up

Des Kensel (batterie), Jeff Matz (basse), Matt Pike (chant, guitare)

chronique

Mes couilles sont des morgenstern de 90 kilos. Mes mains pètent des crânes comme des noix. Ma voix te fait marrer mmh? Ma voix elle chie sur des bébés. Elle fend des chaudrons, elle fait tomber l'écorce des arbres. C'est le gosier du salopard garni de cuir de clous et chevelu jusqu'à sa victime rampante qui va saccager ta paillasse, dégonder l'entrée de ta forteresse et exfolier toute femelle environnante pendant que tu seras occupé à trotter dans tous les sens à te trouver une cachette où une issue entre les flammes. Le cercle formé par les montures d'acier de ma horde est une frontière dont on ne sort pas capité. Certains sont choisis pour agrandir le cercle, d'autres finissent torches en son centre. Mes moteurs sont la braise éternelle de ton destin de paille, mes échappements fument noir comme une poussière d'aigles carbonisés. Mes riffs sont des béliers volants traînant dans leur sillage un maelström dans lequel jouissance et famine se confondent. Mon introuduction, irrésistible cri de guerre, expédie à elle seule tous tes Iron Modène, Gland Magus - et tous ces groupes à noms de pucelles - sur la sixième Lune de Jupiter, là où leur gabarit de gringalet sera le voisin idéal du néant gazeux. Cancrelat ! Tu admires mon son rocailleux et poilu... tu aimerais tellement avoir la moitié de ma force hein ? chgrniuhuhuh... Sois mon serviteur, admire mes colliers de molures, la cicatrice qui traverse ma gueule comme un ravin, mon charisme outre-viril et mes grimaces de plaisir quand je trancherai les gorges des faibles, viens et grappille les restes de nos pillages dans l'insouciance avinée, à goûter aux nectars du saccage barbare, ris et applaudis à mes blagues quand je rentrerai de bataille au doux fumet de la vinasse bourbonneuse coulant à flots, caressant les corps tremblants de celles qui furent autrefois ta femme, ta sœur, ta fille, pressées comme une grappe docile contre mon torse velu et gras. Joins ma horde... ou rampe, et meurs.

note       Publiée le vendredi 12 juillet 2013

chronique

  • stoner de brest

J'ai cru bien longtemps qu'High on Fire était juste un réchauffé de Motörhead... c'était au moment où le label de Baltimore Relapse Records nous avait sorti un joli DVD d'un festival regroupant la "fine fleur" de leur "écurie". Parmi eux, des barbus remarquables se détachaient du mur du son par leur prestation scénique : Neurosis que je connaissais déjà, Bongzilla que je découvris, Pig Destroyer dont je voyais à la fois le côté destructeur et le jeu "j'suis pas là , non non" du chanteur. Un autre concert / une interview : bien fait ce DVD. Là on voit un bout d'entretien sous-titré (!) avec Steve Austin de Today Is the Day puis un concert de High on Fire (on dirait du Motörhead, non, je me dis-je ?), ensuite une interview de Matt Pike le fondateur du groupe, nous avouant sa fatigue et son état stupéfié mais là ça se voit à l'écran, pas besoin de sous-titre. Il me fallut bien du temps pour être happé par leur jeu et leur son... ce ne fut possible qu'après un passage par Om (groupe de Al Cisneros, ancien Sleep), puis de Sleep (groupe de Cisneros avec Matt Pike) pour enfin comprendre que ce que M. Pike nous assénait était moins des chansons dérivées de Motörhead qu'une version Musclor d'Hawkwind... enfin, j'arrête de citer les noms : je compris simplement le côté psychédélique d'High on Fire, après l'avoir longtemps casé dans le coin "musique pour gros bœufs". Alors attention, pour moi psychédélique ça veut dire quelque chose... je vais y venir. Je commençai donc leur discographie. Celui qui m'attrapa le plus l'oreille fut Blessed Black Wings : roulements de tonnerre de Brest ! Paroles guerrières - tous les corps d'infanterie y passent - on sort les muscles, on va pas se laisser faire ! J'appris ensuite dans leurs autres albums les variations toujours aussi riches de cette proposition de déclaration de guerre à Madame La Société. Snakes for the Divine c'est un bon disque, pour cette raison là : ce mec, qui a commencé la musique le duvet apparaissant sous le nez continue à être d'une créativité folle compte tenu d'un rythme de vie hallucinant, autrement dit, Matt Pike, je crois, a vraiment été touché par le pouvoir du riff à pas 16 ans et garde la flamme tel un prêtre des temps anciens fantasmé par les romans de Robert E. Howard ou de Moorcock. Snakes for the Divine, c'est la guerre, c'est la belle guerre en ces temps de paix intercontinentale relative, c'est la guerre civile sublimée, c'est la guerre de trottoir et de quartier transportée dans des champs de bataille pleins de Conan et de magiciens gitans, de colosses et de titans faits de vibrations sonores. Snakes for the Divine et toute la discographie de Matt Pike - qui commence, ô quel beau signe, chez High on Fire par un "Art of Self Defense" transitionnel entre le son de Sleep et de son nouveau groupe d'alors - utilise les mêmes outils que Magma : tout réécrire ce qu'il y a autour de nous, le renommer, le gonfler ou le réduire à une autre expression afin de mieux pourfendre, s'amuser, enflammer le quotidien fait de rappels pôle emploi et de voisins casse-burnes. Voilà ce que c'est pour moi le psychédélisme : appréhender le monde en le remodelant par la Volonté, qu'elle s'exprime par l'écriture, l'absorption de plantes, l'illustration ou par la création d'ondes via guitare/ampli/etc. High on Fire, c'est un tantra, High on Fire est une méthode, Snakes for the Divine tu l'achètes et tu le portes derrière ta cote de maille, tu le fais tourner comme une Morning Star au-dessus de ta tête quand tu vas au feu - le bureau, le commissariat, l'hôpital, les fêtes de Noël... High on Fire, tu le coiffes comme un heaume pour parer les coups de tes aïeux tristes, de tes collègues inaptes, de tous ces animaux carnassiers que tu croises par troupeaux dans les embouteillages ! High on Fire, élixir de jouvence, Snakes for the Divine, Excalibur des temps modernes ! Sans rire !

note       Publiée le vendredi 10 octobre 2014

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Du renouveau dans l'air ? Des Kenzel s'en va.

    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
    avatar

    Je vois bien le côté Excalibur...mais pour l'instant seul leur premier album me parle vraiment. Plus sale et lancinant, moins power metal que ce Snakes par exemple.

    Mäx Envoyez un message privé àMäx

    C'est exactement pour lire de la prose de cette qualité que je réclamais du plombé récemment dans "chroniques cruellement absentes". (Et aussi parce qu'aucun autre site chroniquant du plombé n'arrive à la cheville de guts en terme d'ergonomie). Ils jouaient 2 fois cette année au Roadburn, ça a été mon point d'orgue du festival personnellement. On ira les voir à leur prochain passage parisien Dun23, et peut être même qu'on motivera Nicliot! Merci Raven

    Note donnée au disque :       
    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Superbe chro! Je les ai vu il y a quelques années en première partie de je sais plus qui et le côté too much m'avait franchement gavé. Du coup, pas d'envie farouche d'écouter sur disque.