Subhumans › Worlds apart

Le monde est injuste, l'humain est une sale créature qui pille, tue et asservit sans vergogne pour son propre profit sans le moindre souci des conséquences...C'est la vie, comme on dit...Tu parles ! Dieu merci, tout le monde ne se résigne pas. Et si les Subhumans ont choisi de faire partie de ceux qui prennent la parole, ils se sont dit qu'il était d'autant plus important de le faire avec talent, d'où le fait que ces mecs ne sortent que de bons albums. Bien que 'Worlds apart' soit sorti peu avant le premier hiatus dans la carrière du groupe, il ne présente aucune trace de fatigue, de lassitude ou de répétition. Combattif mais soigné mélodiquement, il présente intact un feeling punk direct mais pas trop rapide mêlé d'influences ska parfois évidentes ('Fade away', 'Powergames') parfaitement assimilées avec des riffs électriques bien balancés, parfois plus subtilement amenées, au niveau de la rythmique surtout...Directs mais jamais linéaires, tel semble être le slogan du quatuor qui, comme de coutume, aime varier les impressions, casser, accélérer, stopper repartir sur un autre tempo et bien qu'il ne s'agisse pas de leur essai le plus audacieux, il compte lui aussi son lot de pépites ('Businessmen', 'Someone is lying', 'Fade away', 'Get to work on time', 'Ex-teenage rebel'...). Je retiens de ce disque en particulier un travail spécifique sur la basse et la guitare qui s'éclatent à partir en montées doigtées sur certains titres avec pour effet une impression d'ironie moqueuse parfaitement adaptée à la situation. Comme les autres, vous pouvez sans autre l'ajouter à votre collection, ça en devient presque lassant...