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Yawning Man › Vista Point

cd • 14 titres • 67:48 min

  • 1Rock Formations05:22
  • 2Perpetual Oyster05:22
  • 3Stoney Lonesome06:03
  • 4Split Tooth Thunder02:59
  • 5Sonny Bono Memorial Freeway03:53
  • 6Airport Boulevard05:23
  • 7Advanced Darkness05:23
  • 8She Scares Me04:10
  • 9Crater Lake03:37
  • 10Buffalo Chips04:26
  • 11Manolete06:47
  • 12Encounter With An Angry God07:10
  • 13Digital Smoke Signal05:01
  • 14Samba de Primavera05:03

informations

Tracks 1, 2, 6 enregistré à Donner & Blitzen Studios, Arcadia, California, produits par Yawning Man et Mathias Schneeberger. Tracks 3, 4, 5, 8, 8, 10 enregistrés à Unit A Studios, Palm Springs, California, produits par Yawning Man. Tracks 11 à 14 enregistrés à Unit A Studios, Palm Springs, California, produits par Steve Feldman et Yawning Man.

Tracks 1 à 10 : "Rock Formation". Tracks 11 à 14 : "Pot Head". Sortis en 2005 sur le label Espagnol Alone.

line up

Gary Arce (guitares), Alfredo Hernández (batterie), Mario Lalli (basse 1-10), Billy Cordell (basse 11-14)

Musiciens additionnels : Mathias Schneeberger (claviers, theremin 1-2)

chronique

  • stoner surf-rock psychédélique

Sans eux, Kyuss n'aurait sans doute pas existé. Et par extension toute la scène de Palm Desert qui aura donné naissance au stoner, ce rock plombé au fort relents seventies, aux riffs cuits et recuits sous le soleil caniculaire de Californie. Des petits jeunes qui roulent jusque dans le désert pour jammer, instruments électrifiés grâce à des groupes électrogènes, d'où viendra le nom "Generator parties". De la bière fraîche, du matos, du barbecue, le soleil couchant et Yawning Man en maîtres de cérémonie pour transporter son auditoire au delà de l'horizon. Brant Bjork et John Garcia n'en reviendront pas. Gary Arce, les cousins Lalli et leur batteur biberonné au jazz n'enregistreront pourtant rien d'autre que des démos, jamais éditées. Alors qu'il faudra remplacer Brant Bjork sur le dernier album de Kyuss, sur lequel on trouve le seul morceau de Yawning Man publié jusqu'alors, "Catamaran", Homme ira chercher Alfredo Hernández qu'il conservera à ses côté jusqu'au début de l'aventure Queens of the Stone Age. Même si c'est pas le genre de la maison, faut bien avouer qu'un batteur comme ça, il justifie à lui seul de se pencher sur ce come-back tardif de l'Homme qui Baille. Si vous avez bloqué comme moi sur le petit break diabolique au deux tiers de "Avon", sur le premier QOTSA, avec ces roulements de batteries telluriques et nerveux que les successeurs d'Hernández derrière les fûts des Queens sont infoutus de reproduire, Yawning Man est une bénédiction. Des moments comme ça, ce ferrailleur redoutable en sort à la pelle, au point qu'on en viendrait presque souhaiter un solo de batterie. D'ailleurs si solo il n'est pas question, car ce n'est pas le propos, la formation de Gary Arce pourrait en revanche facilement être assimilé à un trio de jazz, pas dans la forme, mais bien dans l'esprit. Pour la forme, c'est du trippant, en deux parties distinctes regroupées sur cette compilation, un EP final psyché as fuck, selon la formule consacrée, au son chargé en fuzz noisy et aux structures mouvantes comme des sables de même nature, et un album non moins hallucinogène mais à la production beaucoup plus claire et solaire. Du stoner en quelque sorte, mais loin des clichés du genre, d'abord Yawning Man ne donne que dans l'instrumental et il ne s'agit pas d'ouvrir des failles à coup de secousses sismiques, ses enfants ont parfaitement rempli cette tâche. Les riffs de Gary Arce vont plutôt chercher du côté du surf-rock, du surf sans les vagues et sans même la mer, du surf assoiffé du côté de la rocaille. Du desert-surf, parfois presque teinté d'exotica de Western, voire même d'Eastern. Comme le flux et reflux de l'océan saoule de son hypnotique répétitivité incessante, la musique de Yawning Man se prête aux volutes giratoires de fumées interlopes, aux gorgées de Mezcal sous une voute étoilée d'une pureté affolante. Danser les pieds nus dans le sable malgré les scorpions, une bouteille de Corona à la main, se perdre dans des transes dont seuls les Indiens connaissent les chemins, faire ressurgir au détour d'un riff les formes gigantesques de Monument Valley, invoquer l'esprit de la pluie au sein d'un cratère au sol craquelé par la sécheresse, jurer ses grands dieux d'avoir vu des UFO déchirer la voute céleste, goûter dans un demi-sommeil les silhouettes des filles de Cali ondulant sur une ligne de basse au groove languide et puis lancer la bagnole à fond sur la piste jusqu'à s'évaporer dans un nuage de poussière.

note       Publiée le jeudi 13 juin 2013

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    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    ah yawning man.... ca va permettre d'enchainer sur fatso jetson tout ça.

    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Encore une belle chro' d'un groupe qui à mon humble avis est un peu trop sous-estimé. Car comme tu le dis, sans eux pas de Kyuss. Beaucoup écouté à une époque, il est vrai que ce Vista Point s'apprécie encore plus quand on l'écoute en bagnole ou dans des grands espaces. Grands espaces que le groupe arrive parfaitement à retranscrire grâce à son fabuleux mélange de stoner, de psyché et de surf. Dès le premier titre (qui est pour moi le meilleur de cette compil), ya des images de désert, de crâne de buffle sur le côté d'la route, de soleil qui crame la gueule... fin bref, tous les clichés du genre qui nous rapproche un peu plus de l'été californien.

    Note donnée au disque :