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Torsten M. Abel › RAL 5002

  • 2013 • SynGate SynGate | CD-r TA04 • 1 CD

cd • 8 titres • 64:22 min

  • 1Arctic Voyage 8:30
  • 2Clouds 7:28
  • 3Before Midnight/ Luna 8:42
  • 4Sequentum P 10:09
  • 5Kristallin 10:43
  • 6Birth of New Light/Sol 7:30
  • 7Trip to New Shores 7:02
  • 8Deja Vu/ Reprise 4:18

informations

Pour en connaître un peu plus sur l'univers musical de TMA, on peut visiter son site web à l'adresse suivante: http://www.tma-music.com/indexenglish.html

line up

Torsten M. Abel (Synthé PPG Wave 2.3)

Musiciens additionnels : Martin "Martinson" Rohleder (Guitares acoustique et électriques) Uwe Cremer "Level Pi" (Guitare additionnelle sur Sequentum P) Thomas "Tommy" Betzler (Percussions sur Kristallin)

chronique

Après une pluie de souffles irisés, "Arctic Voyage" prend le berceau de son rythme sur des touches de séquences chétives qui gambadent dans un axe rythmique déroutant. Les synthés séraphiques et les séquences sautillantes nous ramènent dans le temps de Tangerine Dream. Illusion encore plus prononcée avec les discrets riffs de guitare qui se balancent à l'ombre de la fusion synthé/séquences. Les cliquetis des cymbales annoncent les frappes de percussions qui plongent le titre dans un rock électronique. Gigotant sur son lit de billes séquencées et de leurs schizophrénies rythmiques, "Arctic Voyage" tempête sur un rythme lourd nourri de riffs hachurés et de nappes de synthé philarmoniques avant d'embrasser une courte phase ambiosphérique et de remordre un rythme orné cette fois-ci de mélodieux accords de clavier et d'incisifs solos de guitare que Martin Rohleder décortiquent avec une approche mélodieuse assassine. On ne peut pas dire que Torsten M. Abel s'encarcanne dans son style ou celui de ses influences. Derrière le puissant PPG Wave 2.3, le synthésiste Allemand fait encore équipe avec le guitariste Martin Rohleder pour offrir un album qui tergiverse continuellement entre le Berlin School de l'ère numérique avec une sonorité analogue. “RAL 5002” est un album créé dans toutes les subtilités du PPG Wave 2.3 qui rend autant les sonorités analogues que numériques tout en ayant plusieurs phases de rythmes forgés par d'intenses lignes de séquences aux mouvements endiablés. Le résultat est un très bel album qui plaira assurément aux amateurs de rock progressif et surtout aux amateurs de Mind Over Matter, parce que c'est ce qui me vient inlassablement à l'esprit à mesure que “RAL 5002” nourrit mon envoûtement.
"Clouds" offre une approche plus pondérée que "Arctic Voyage" tout en conservant les mêmes ingrédients musicaux. C'est un genre de ballade qui allie à merveille ces séquences indisciplinées à des frappes de percussions plus ordonnées, moulant un rythme biphasé qui boitille dans le giron de belles couches de synthé aux harmonies de brumes dont les cercles oniriques coulent dans nos oreilles comme un carrousel d'innocence. Discrète, la guitare libèrera ses solos qui triturent un ciel d'harmonies que l'on entend scintiller en background. "Before Midnight/ Luna" nous amène dans un univers marécageux où les basses séquences dressent un rythme furtif qui palpitent dans une faune arthropode avec des chants de criquets qui cohabitent avec les solos d'une guitare et de ses harmonies stridentes fractionnées dans les vents lunaires du synthé et les chants des loups. Un peu plus et on croirait être dans l'univers de Mind Over Matter, surtout avec la progression d'un rythme ambiosphérique qui se nourrit de roulements de percussions épars. Nous sommes toujours dans un bouillon cosmique à la MOM avec le trop bon "Sequentum P" et son tapis de séquences qui palpitent furieusement comme des centaines de billes roulant à perdre éclat sur un convoyeur déréglé. Les accords d'une guitare solitaire flânent avec des souffles d'un synthé rêveur alors que le rythme s'évanouit pour renaître sous une forme plus ondulatoire avec des séquences bourdonnantes qui s'entrecroisent dans de lourdes voltiges rythmiques, amenant "Sequentum P" vers une approche plus rock avec de bonnes percussions et une guitare qui faufile ses solos torsadés parmi des notes d'une guitare acoustique que l'on pince avec un doigté hispanique. Le rythme devient aussi furieux que lourd avec ces séquences rondes qui gargouillent d'une aura organique sur les ombres de solides percussions et les brumes éthérées d'un synthé qui placent plus ses harmonies que ses solos.
"Kristallin" caresse nos oreilles avec une chatoyante ligne de séquences qui fait valser ses ions dans un genre de ritournelle mi diabolico-virginal. Des percussions claniques effleurent l'innocente charade électronique qu'un synthé aux voix séraphiques recouvre de ses charmes prismiques. Une ligne de basse aux accords résonnants danse à contretemps sur les percussions Tablas alors que le rythme s'enracine dans sa morphique danse des sables qu'un synthé orne d'une brume aux poussières d'anges. Après les marécages de "Before Midnight/ Luna", "Birth of New Light/Sol" nous amène près des oisis reposants où pépient les oiseaux et flottent des vagues de synthé dont les harmonies combinées coulent à l'ombre des clochers monastériels. Une ligne de synthé aux chants aussi saccadés qu'un rythme de break dance s'extirpe de cette sérénité rurale, initiant un rythme sec où souffles flûtés embrassent les solos d'une guitare un peu jazz. Lourd et puissant "Trip to New Shores" vire nos oreilles à l'envers avec une structure de gros rock électronique qui renie toute forme de poésie méditative. C'est puissant et pesant avec un maillage de solides percussions électroniques et des oscillations de séquences qui structurent une chevauchée rythmique endiablée et supportent une belle approche mélodieuse à la Tangerine Dream, périodes Johannes Schmoelling à Jerome Froese. "Deja Vu/ Reprise" étale son air de déjà vu avec une approche plus électronique que sur Sequentrips. Omniprésente, la guitare de Martinson éclabousse une nostalgie avec des solos plaintifs qui pleurent sur les résonnances d'accords plus près d'un clavecin métallique que d'un piano mélancolique.
Même avec son nom de laboratoire spatial, “RAL 5002” est un album très terre-à-terre. C'est un album puissant, rongé par des rythmes et des ambiances, très brèves il faut avouer, aussi intenses que l'esprit d'aventure et d'exploration musicales qui sont à la portée d'un instrument aussi versatile que le PPG Wave 2.3. Torsten Abel ressuscite un genre que Klaus Hoffmann Hoock avait enterré avec le défunt Mind Over Matter; soit du rock électronique bourré d'atmosphères surréalistes qui cohabitent à merveille avec des rythmes de plomb. Mais ce qui importe le plus est que TMA livre un album à la hauteur de nos attentes. Et la barre était haute après Sequentrips

note       Publiée le vendredi 24 mai 2013

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