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Tool › Opiate
- 1992 • Volcano entertainment 82876 53646 2 • 1 CD
cd • 6 titres • 23:34 min
- 1Sweat
- 2Hush
- 3Part Of Me
- 4Cold And Ugly (Live)
- 5Jerk-Off (Live)
- 6Opiate
informations
Décembre 1991 - Janvier 1992
Morceau fantôme : "The Gaping Lotus Experience"
line up
Danny Carey (batterie), Paul D'Amour (basse), Adam Jones (guitare), Maynard James Keenan (chant)
chronique
Les racines. Bien avant Aenima qui sera à la fois son apothéose et son ticket gagnant pour le bocal de formol, et bien avant qu'il ne devienne progressivement un groupe pour gonzesses aux goûts prétendument sophistiqués, Tool jutait et jurait. Opiate, étrange genèse ? Non, au contraire : naturelle, charnelle, humaine pour ainsi dire, mais pas brouillonne. Je le voyais comme un truc trop brut à l'époque où j'étais sous infusion massive d'Aenima, ado et donc pas très fin, vu que c'est justement ça qu'est bon. S'il est certes anecdotique pour le fan, le profane, lui, y verra une charmante relique. Undertow à côté de Opiate, c'est du grunge gothique. Ici, on est sur du pur métal alternatif à l'ancienne. À l'époque d'Opiate la "prod" d'Aenima existait pour ainsi dire pas, et Tool ne savaient pas encore imaginer des prolongations pompières à leurs hits éthylo-psychiques : ils se contentaient juste d'envoyer du pâté de cerf, avec une basse généreuse, un son de guitare dur et compact. "Dry Tool" s'tu veux, "Tool to the bone", et pas "Tool frime" (spéciale dédicace à mon belge préféré Progmonster). Les gonzes étaient alors en plein cœur de cette scène chaude bouillante, celle de la race nouvelle de métalleux, venue pour effacer de la croûte terrestre les tantouzes hair metal et les restes pathétiques de NWOBHM en même temps que Nevermind. La scène juvénile et gaulée des Helmet, Therapy? (d'ailleurs les riffs de base de "Hush"/"Part Of Me", ben c'est kiff kiff), RATM, Jane's Addiction, Quicksand, et autres. La seule vraie originalité du Tool d'alors parmi la cohorte ? Leur chanteur, évidemment. Qu'il nous irrite ou nous indiffère pour telle raison, Nanard a toujours été un cas à part, comme tous les leaders des meilleurs groupes alternatifs de l'époque, du reste. Déjà à faire des cabrioles vocales funambules et à minauder sur sa lune californienne, MJK était déjà aussi ce farceur lubrique et sardonique ("The Gaping Lotus Experience" le titre caché bien psyché et doorsien prouve si besoin qu'il a pas attendu Puscifer pour faire de ses obsessions sexuelles tordues un art délicat de la déconne - remember la bitte en clé anglaise - d'ailleurs ça a toujours été le seul côté attachant de sa personnalité). Avant de devenir ce Peinard James Keenan qui a fini par bassiner, Épinard James Keenan s'essayait aussi au hurlement hardcore - poussé par le gusse de Minor Threat aux manettes ? allez savoir - ou au "FUCK YOU" cru et bon. Dommage qu'il ait abandonné ce jeté de "fuck" badass pur, pour donner dans le "fuck" de terrain de golf, il les faisait vraiment bien les "fuck", ce con... Opiate = la photo jaunie et écornée d'un vieux copain, ce même larron des cœurs, ce beauf bipolaire cultivé qui a fini par nous les briser menu à se la raconter en société avec ses algèbres de haute couture, et qu'on a sagement préféré laisser se pavaner vers les amateurs de neo-prog refoulés... Encore jeune et en jean, Tool sent juste le rudiment, l'envie de stupre, l'alcool et les antidépresseurs, avec un air de plouc lunatique à la Viggo Mortensen terreur-belle gueule des bars de L.A., et tout ça était ma foi trop sympathique pour être négligemment relégué aux archives. Pas vrai, m'sieur Plissken ?
note Publiée le jeudi 11 avril 2013
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- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
Le groupe a réinterpré le titre Opiate en version rallongée en écoute depuis peu, ya un clip aussi. Vu que je suis un fan, j'aime. Si j'étais objectif je dirais que c'est la même chanson avec un gros son et un peu de remplissage... mais j'ai les yeux qui ont brillé quand même. "Choices always were a problem for you, what you need is someone strong to guide you" : hymne encore et toujours !
Message édité le 04-03-2022 à 00:34 par Rastignac
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
C'est un peu à Tool ce que Wretch est à Kyuss. Les deux s'emboitent comme deux bons légos un peu primitifs mais déjà jouissifs. Love Has Passed Me By + Cold & Ugly.
- absinthe_frelatée › Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée
Haha Raven, c'est toi dont il est question dans les paroles de Hooker With A Penis? c'est pas bien de faire de la peine à Meille-narde.
- Note donnée au disque :
- Damodafoca › Envoyez un message privé àDamodafoca
Encore vrai ! Je suis complètement d'accord avec toi. J'admire le bonhomme pour l'intelligence de la carrière et le mix voix de bâtard/écriture de patron. Mais j'y vois également beaucoup d'humour très singulier, pas apte à être capté par tout le monde visiblement. Après, c'était surtout pour dire qu'il ne fatigue que ceux qui s'en injectent trop d'eux-même...
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
c'est sans doute du à leurs fans respectifs (aux fantasmes voisins), même si un fan reste un fan... (après la chro est bassement provoc j'avoue ;) mais faut bien se marrer avec Nanard sans forcément dénigrer, surtout avec les montagnes de disserts sérieuses limite graves sur le sujet ; c'est de bonne guerre non ?)