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ANTIchildLEAGUE › The Father

cd • 12 titres

  • 1Gate to heaven entry to hell
  • 2Father's tarantella
  • 3Occult purity
  • 4Overpopulate destroy
  • 5E-Man
  • 6Project the self absent self
  • 7Prayers and priests
  • 8C from far
  • 9Only one mother
  • 10Clone life
  • 11Ghost holocaust
  • 12Burn the cross

informations

Londres, Angleterre et Orkney, en face de la Chapelle Italienne

line up

Gaya Donadio (chant, samplings, manipulations, électronique, effets)

chronique

Gaya Donadio a de quoi susciter la controverse: Quoi ?!? Une femme qui organise des concerts de power-noise et qui en joue elle-même ? Surtout avec un patronyme aussi charmant touchant à un symbole si souvent associé à la femme justement, l'enfant. N'en déplaise aux misogynes et conservateurs de tout poil, la dame n'en a cure et après dix ans de collaborations diverses sort enfin son premier album, mixé par Patrick Leagas de Sixth Comm de surcroit. Un disque éclectique qui plus est, probablement car il a fallu ces dix années pour en récolter la matière. 'Gate to heaven entry to hell' me rappelle le morceau d'ouverture d'un album d'une autre artiste féminine, 'Shaid' de Meira Asher. Même succession de boucles cassées, grésillantes, même voix menaçante et assurée: la place est prise, je ne reculerai pas d'un pouce. Le rendu est cependant moins agressif, plus hypnotique. Ce feeling, on le retrouvera dans une moindre mesure sur des compositions telles que 'E man' qui porte pourtant l'accent sur la récitation, l'effet inquiétant étant assuré non par des loops mais des nappes. Très bon aussi. La peur, la violence ou du moins l'intensité, ce sont des titres comme 'Overpopulate destroy' qui nous l'apportent. Imaginez Diamanda Galas dont la voix disparaît sous les distortions, les grincements et vous aurez un début d'idée. 'Prayers and priests' reprend quelque peu l'axe en déformant la voix sous les couches de nappes; l'effet en est presque incantatoire. 'Burn the cross' qui clôt les hostilités va plus loin encore dans les bruitisme, évoquant de ce fait l'école Whitehouse mais épurée de l'agressivité parfois convenue des vocaux qui préfèrent conserver leur aspect inquiétant plutôt que d'éclater en rage totale. Même impression sur 'Clone life' en moins saturé mais avec quelques fréquences plus aiguës. Comme on pouvait s'y attendre, madame s'autorise également des tentatives plus ambient comme 'Ghost holocaust' en assumant une touche quasi mécanique des sonorités. J'ai gardé pour la fin quelques-uns de mes moments préférés: 'Father tarentella' et son atmosphère quasi ethnique de par la succession de loops de ryhtmes et de cris an arrière-fond, 'Project the self absent self' qui a tout d'une bande-originale de film d'horreur passée aux effets ou encore 'Only one mother', très dépouillé, en apparence inoffensif de par son orientation ambient, sauf que la récitation de Gaya Donadio, froide, calme, nous rappelle vite la véritable nature de Mère Nature, une mère de vie mais également de mort. La musique est donc plus nuancée qu'elle n'y paraît même si sans concession, ANTIchildLEAGUE évite une saturation bourrine toute masculine pour mieux distiller la menace. On pourrait reprocher cette perte d'intensité mais en réalité, elle s'exprime juste différemment. Recommandé aux fans de Haus Arafna, Mother Destruction et Meira Asher, en moins rythmé cependant.

note       Publiée le samedi 6 avril 2013

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