Boneshaker › Fuck you, good night !

Le rock, il y a deux manières d'en faire; soit on veut en vivre, et ça, rien n'est moins facile, surtout aux jours d'aujourd'hui, soit on en joue pour se faire plaisir, s'éclater, ce qui n'est pas forcément plus aisé. Boneshaker, je les classe dans la deuxième catégorie. Cet album produit dans les montagnes neuchâteloises et que trop peu de gens entendront n'a pas la prétention de révolutionner le genre, juste de proposer un produit de qualité, une musique sincère, convaincue et convaincante. Pari gagné à mon sens, 'Fuck you, goodnight !' détient toutes les clefs aptes à ouvrir les portes d'un bon rock'n'roll nourri à l'électricité, au garage, avec une point de punk pour épicer (ce n'est pas un hasard si j'ai eu envie de chroniquer ce skeud). Fans des Stooges, des Dead Boys ou des Ramones, tendez l'oreille, il y a matière à vous plaire dans ces sept compositions. S'il n'est pas forcément facile de dégager un titre plus qu'un autre, je retiendrai tout particulièrement 'Zen blue' pour sa basse ronflante assez monstrueuse ainsi que 'Pyramid' pour ses riffs de guitare particulièrement efficaces à mon goût sans oublier 'Liar men' pour son ambiance punk old school mais le reste tient largement la route, même l'instrumental 'Without my friend' (et pourtant le rock sans vocaux, je ne suis pas spécialement amateur). Le chant est rocailleux mais pas trop, la production brute mais sans excès, le groupe privilégiant l'attaque directe, sans fioriture, les riffs inspirés, avec pour résultat sept compositions brûlantes et électriques qui prouvent qu'il n'y a pas besoin d'être célèbre pour enregistrer de la bonne musique.