Yabanci › Birth

C'est fou ce qu'une voix peut modifier le rendu d'un morceau; Yabanci avec chant masculin, c'était déjà très bien mais avec une chanteuse, c'est encore mieux ! Le groupe italo-suisse a en effet engagé Ladyghost pour tenir le micro et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a gagné au change. Cette dernière a ce genre de timbre légèrement grave à la Siouxsie dont je raffole personnellement et qui, du coup, retire Yabanci de la sphère des formations post-Nephilim. En effet, si la musique reste fidèles aux orchestrations classiques du gothic rock, cette voix modifie totalement les ambiances développées par le groupe sans pourtant modifier l'essence mystique recherchée par les musiciens (le magnifique 'The absolute'); j'irai même jusqu'à dire qu'elle l'accentue encore plus, de même que les mélodies qui prennent davantage de puissance ('Ars Nova'). Ceux qui ont écouté le live produit l'an passé noteront la différence. C'est dire si le combo frappe fort pour ce premier album. Après une introduction instrumentale, les titres vont s'enchaîner sans la moindre faiblesse car cette combinaison entre une écriture très typée gothic rock pour les instruments et un chant que l'on trouve plutôt dans la plus frange la plus post punk du style fonctionne à merveille et apporte même une certaine fraîcheur. Il faut ajouter que le groupe a eu la bonne idée d'éviter les trop longues introductions en privilégiant les attaques directes, l'atmosphère spirituelle se dévoilant dans les sonorités et les mélodies. La production est soignée même si la batterie sonne un brin trop étouffée à mon goût mais ce n'est qu'un détail. Je ne vais pas épiloguer davantage, vous aurez compris mon enthousiasme; j'attendais beaucoup de Yabanci et ils m'ont comblé au delà de mes espérances. Assurément mon coup de coeur de ce début d'année 2013.