Death Grips › No Love Deep Web

J'étais en train de chercher un disque de merde à chroniquer, pour équilibrer avec les bonnes notes récentes qui pleuvent chez moi. Death Grips. Un groupe qui doit certainement être absolument génial en concert. Et qui est juste abominable sur disque. Abominable dans sa mauvaise acceptation. Abominablement laborieux dans le flow du renoi charismatique, qui doit le faire grave quand tu l'as en face de toi, mais qui reste imperturbablement quelconque à cinq mille kilomètres de là. C'est une véritable catastrophe. Ses tatouages ne lui permettent pas de respirer. Son coffre est aussi vide que ses poches. Le petit surdoué surestimé de ces tanches de Hella (responsable d'un seul bon album) balance des beats fainéants, mais il ne comble rien. Ça a été torché en une après-midi, mais ça n'a même pas le charme d'une production lo-fi. Peut être la faute du matos ? À tout miser sur un frontman à bout de souffle... C'est aussi plat que le cœur du type après une O.D. Une vaguelette dubstep quand on pouvait espérer le tsunami. À ce titre, la hype qui entoure le groupe n'en est que plus énigmatique. Car si on salue la démarche de s'auto-saborder en balançant sur le web son album signé sur Major (déjà ce détail aurait dû nous alarmer), Death Grips, derrière l'image, n'est qu'une mise en scène de plus. C'est à dire rien. Aussi inoffensif que sa pochette à l'ère des tubes pornos. Une provoc' de plus qui s'est trompée de décennie. Ou alors je dois être trop jeune, je sais plus.