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Giant Sand › Ramp

cd • 13 titres • 51:42 min

  • 1Warm Storm04:57
  • 2Romance of Falling04:46
  • 3Wonder05:38
  • 4Welcome To My World02:17 [reprise de John Hathcock & Ray Winkler]
  • 5Anti-shadow04:29
  • 6Jazzer Snipe01:20
  • 7Z.Z. Quicker Foot05:54
  • 8Neon Filler04:03
  • 9Seldom Matters05:09
  • 10Resolver02:04
  • 11Nowhere03:21
  • 12Always Horses Coming05:07
  • 13Patsy's Blues02:38

informations

Produit par Howe Gelb. Enregistré en Arizona et Venice, CA

La réédition par Fire Records comporte un titre bonus inédit.

line up

Joey Burns (basse, contrebasse), John Convertino (batterie, blue drums), Howe Gelb (chant, guitare acoustique, guitare électrique, piano), Paula Jean Brown (basse, choeurs), Indiosa (voix)

Musiciens additionnels : Rainer (dobro), Neil Harry (pedal steel), Victoria Williams (chant, choeurs, banjo, guitare électrique, harmonica), Papy Allen (chant), Darra Crouch (choeurs), Duane Jarvis (guitares), Dusty Wakeman (basse), Kathleen Beaten (choeurs)

chronique

  • décibels, country et barbecue

Le pochette et le premier titre annoncent la couleur, il va y avoir du gros temps au dessus du désert. Faudra courir se réfugier chez Pappy & Harriets pour éviter de se trouver sous l'orage et dans les courants d'air tempétueux qui soulèveront bientôt la poussière en d'immenses nuages tournoyants. La bonne cantine de Pappy Allen dans laquelle on bouffe tex-mex pendant que se déchaine les éléments, c'est là que va se poser Giant Sand, en formation serrée, en famille presque alors que Paula Jean Brown reprend la basse, qu'elle va partager avec un petit jeune tout frais débarqué dans la région, Joey Burns, bientôt nouvel élément structurant du groupe. Et puis il y a la jolie Victoria Williams, une fidèle de l'établissement, une country-girl qui s'attable au côté de Howe Gelb. Et quelques bons amis de passage, notamment le virtuose du dobro Rainer Ptacek avec qui Gelb avait fondé le groupe dix ans plus tôt. Partagé entre l'électricité furibarde des éclairs à l'extérieur, les chevauchées fantastiques dans les montagnes sous une pluie battante et la country déglinguée plus acoustique au coin du barbecue, à l'intérieur de la grande maison de Pioneertown, cette ville apocryphe servant de décor de western dans les années 50. Et parfois même passant de l'un à l'autre dans le même morceau. Du mélange dans l'assiette donc, avec du consistant et du un peu plus indigeste. Pour mettre en appétit, Paul Jean Brown co-signe d'entrée "Warm Storm", prouvant qu'elle a le don pour trouver des mélodies et des refrains qui marquent, avec ce pont acoustique surprise qui vient dompter pour quelques secondes l'énergie survoltée du morceau. "Romance of Falling" en remet une portion, indie-rock américana bien épicé aux guitares excitées et au refrain countrysant avec choeurs féminins. On inverse la formule pour transiter vers la partie la plus franchement roots de l'album avec le très beau "Wonder", contrebasse et banjo, Victoria Williams en renfort, atmosphère qui s'électrise d'un coup comme les meilleurs morceau du Loner, un grondement de tonnerre au-dessus du motel. Parlons-en du rade, c'est chaleureux comme tout, on y sort les pedal steel et le taulier Claude "Papy" Allen lui même y va de son chant mélodieux de southern gentleman, vieux cowboy rangé des voitures, délicieux "Welcome To My World" et "Nowhere" en duo avec Gelb, à la voix plus rugueuse et fracturée. Le temps de jammer un peu jazz-style, de faire rugir un "Z.Z. Quicker Foot" à la batterie et aux riffs vrillant la tête comme une bonne gueule de bois, puis quelques morceaux moins aboutis au passage, et on peut relancer la machine avec quelques petite pépites d'alt-country, Howe Gelb au piano, Paula fait les choeurs, même la petite Indiosa se fait entendre. L'ambiance s'est bien apaisée depuis l'album précédent, peut-être la présence discrète aux remerciement d'une Sophie Albertsen y est pour quelque chose dans le meilleur moral de Gelb, elle l'entrainera bientôt vers d'autre territoires plus Scandinaves, vers une nouvelle famille. Mais c'est extrapoler, la formation Giant Sand s'est avant tout recomposée autour de Howe, Joey et John, trio aussi à l'aise dans la country alternative de "Seldom Matters", magnifiquement accompagnée du dobro de Rainer et de la voix ô combien sudiste de Victoria ou le rock indé bruitiste et enfiévré de "Always Horses Coming", qui vient conclure (inutile d'écouter le dernier jam avec la petite Indiosa qui fait mumuse) l'album sur une dernière montée d'adrénaline chargées en décibels métalliques, en soli angulaires et déchirés, une dernière histoire de couple en fuite dans les grands espaces, longeant les frontières, un road-movie à deux propulsé par un Convertino remonté comme une pendule. Howe et sa troupe peuvent se remettre en route, le désert les attend, Tucson est encore à quelques heures de route. Monte le son qu'on entende mieux la guitare. Voilà. "They were always horses coming. They was always a way to ride in…"

note       Publiée le dimanche 10 février 2013

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