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Laibach › Macbeth

cd • 11 titres

  • 1Preludium
  • 2Agnus Dei (Acropolis)
  • 3Wutach Schlucht
  • 4Die Zeit
  • 5Ohne Geld
  • 6U.S.A.
  • 710.05.1941
  • 8Expectans Expectavos
  • 9Coincidentia Oppositorum
  • 10Wolf
  • 11Agnus Dei (Exil Und Tod)

extraits vidéo

informations

Studio Tivolli, Ljubljana

Sur CD il n'y a qu'une seule plage de 32 minutes.

line up

Milan Fras, Dejan Knez, Ervin Markosek, Ivan Novak

chronique

Lord Macbeth, en voilà un personnage à la hauteur de l'agenda de Laibach. Excessif, ambitieux, obsédé par le pouvoir et condamné à la ruine : le voilà à l'image du totalitarisme rigide du vingtième siècle dans lequel le groupe a planté ses crocs. Parce que Macbeth est une pièce de théâtre, cette demi-heure est presque entièrement instrumentale, commande pour une version de Wilfried Minks, composée –tressée- d'une myriade de samples de musique classique mélangées à des rythmiques militaires, d'enregistrements de voix (pleurs de bébés, vocalises d'opéra) et de tout un réservoir de bruits métalliques et industriels, grincements et cognements. C'est par cette cathédrale sonore qu'ils réinventent la musique néoclassique que l'on retrouvera plus tard exploitée dans tous ses recoins par les artistes de Cold Meat Industry, In Slaughter Natives en tête, dont on retrouve ici les influences du Sacrosanct Bleed à venir. Le néoclassicisme gonflé à l'électronique n'est pas nouveau en 1989 mais rarement il aura atteint de tels sommets dans la fluidité narrative et visuelle. Ceux qui connaissent ce disque savent la force d'attraction de la lente progression vers l'apothéose de la seizième à la vingt-deuxième minute ('Coincidentia Oppositorum', par déduction). L'intensité quasi-wagnérienne des artifices déployés ici est telle qu'un de mes confrères vint à se demander comment les acteurs ont bien pu réciter leurs lignes sur ce fracas industriel orchestral, mutant d'une marche apocalyptique dissonnante à une dramaturgie hollywoodienne puis revenant au premier sans crier gare. C'est que ce disque n'est qu'un adroit collage des différents morceaux mis bouts à bouts, Macbeth ne se jouant probablement pas en une demi-heure. En cela il fait office de condensé qui ne laisse pas une seconde pour s'ennuyer, nous cassant les dents sans vergogne avec une musique aussi massive qu'un décor de Parsifal mais dont la dramaturgie, miraculeusement, s'exprime tout à fait librement au travers du barrage orchestral.

note       Publiée le mardi 4 septembre 2012

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In Slaughter Natives - Sacrosancts Bleed

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Note moyenne        18 votes

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taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Entièrement d'accord avec Novy ! Peut-être pas jusqu'à dire que c'est mieux, mais au moins aussi bon, et en particulier le dit album qui est sans doute un des mes favoris ! On y trouve surtout un titre (je crois que c'est "Signs of Machines") qui fait très "hymne laibachien" ;-)

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novy_9 Envoyez un message privé ànovy_9

Prego :)

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22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

Si signore Fiorenzo :-)

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novy_9 Envoyez un message privé ànovy_9

Les GARS il faut écouter AUTOPSIA "Death In The Mother Of Beauty", c'est mieux que Laibach !!! mah j'aime bien celui ci par contre un des meilleurs :)

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22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

Je te rejoins Zugy sur ce Macbeth. Acheté dans mes 20 aines mais demeuré sceptique. Réacheté en ma fraîche 40 aine et convaincu absolu ! Cohésion, inspiration et théâtralisation maîtrisée

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