Guns n' Roses › Say your prayers - Live in Paris, 6 jun. 1992

Je continue ma série des concerts légendaires... Où étiez-vous le 6 juin 1992 ? Ce jour-là, le seul lieu de la planète où il fallait être, c'était à l'Hippodrome de Vincennes à Paris. Ce jour-là, Guns N' Roses a donné un concert magistral, retransmis en direct à la télévision dans plusieurs pays (sauf en France). Et ce concert, il s'agit pour moi du meilleur que j'ai pu entendre de leur part (j'étais hélas un peu jeune à l'époque pour aller au concert). Il fut retransmis cependant plusieurs fois par la suite à la télévision et il reste l'un des bootlegs les plus édités, sous divers noms et formats. En ce qui me concerne, je possède celui intitulé "Say your prayers" et qui restitue ce concert dans son intégralité. Au programme, près de 2h30 de shows. Le concert peut se rapprocher dans sa structure de celui, sorti officiellement en vidéo, enregistré au Japon en février de la même année. Nous avons droit à une première partie enchaînant les titres rapides, courts, les plus rentre-dedans du répertoire du groupe. Puis à partir de "Double talkin' jive", ça commence avec les titres plus longs, en ambiances plus variées avec inclusions de solos en tout genre, quelques reprises et de finir par les grands classiques du groupe tels que "Welcome to the jungle", "Don't cry" ou "Paradise city". Oui, mais voilà, en plus de tout cela, nous avons quelques surprises uniques dans l'histoire du groupe en concert. Il y a plusieurs invités de marque qui se sont joints au groupe comme Lenny Kravitz sur son "Always on the run" ou encore Steven Tyler et Joe Perry d'Aerosmith pour reprendre le "Mama kin", issu de leur premier album et que Guns N' Roses avait déjà repris sur leur premier enregistrement officiel, "Live ?!*@ Like a Suicide" ainsi que le fameux "Train kept a-rollin'". Dommage cependant qu'on n'ait pas eu un morceau 100% Aerosmith jamais repris par les Guns auparavant. Jeff Beck aurait même dû faire une apparition, pour interpréter vraisemblablement "Locomotive", mais le guitariste a fait un malaise peu avant le concert. Bref, du joli monde pour ce concert parisien. Concernant le son de ce bootleg, il est tout à fait correct, manquant un poil de puissance, mais le rendu est tout de même excellent et le plaisir d'écoute est complet (malgré un léger problème technique assez désagréable pendant "Train kept a-rollin'"). Axl est en grande forme et il nous sert quelques-uns de ses fameux speechs entre les morceaux dont une attaque assez marrante sur Warren Beatty ! Musicalement, c'est du caviar ! Le groupe est tout simplement au sommet de son art, que ce soit au niveau puissance, technique, vocaux d'Axl, rythme tout au long du concert, c'est juste parfait. Les intermèdes sont nickels avec nombre de reprises partielles toujours bienvenues comme le récurrent "Wild horses" des Rolling Stones, le méconnu "It's alright" de Black Sabbath avec juste Axl au piano (ce morceau, mais pas cette version, se retrouvera sur le seul live officiel du groupe "Live era '87-'93"), "Voodoo chile" de Jimi Hendrix, "Mother" des Pink Floyd, "Sail away sweet sister" de Queen, le thème du "Parrain" et j'en oublie... Ce genre de choses qui font d'un concert un moment unique et qui donne du sel et de la diversité à une représentation où il ne s'agit pas tout simplement d’enchaîner les morceaux. Il est difficile de faire ressortir un morceau tellement le niveau est élevé du début à la fin. Les quelques approximations présentes lors du concert à Tokyo ont toutes été totalement corrigées. On aurait presque aimé quelques morceaux en plus tellement les 20 titres semblent bien peu. Cependant la durée du concert est totalement acceptable !! Voilà pour moi ce qui représente un véritable concert de rock, de la puissance, de la diversité dans les ambiances, des solos (guitares, basse, piano), des surprises, des invités, des reprises inédites, bref de la vie !! Et je dois bien avouer que cela fait maintenant 20 ans que j'attends un groupe qui sera capable de réaliser ce genre de performance avec une set-list aussi impressionnante que celle-là. Du très grand art !