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Michael Shipway › Voyage to Venus

cd • 10 titres • 64:38 min

  • 1Kingfisher 8:17
  • 2Mekonta 5:20
  • 3Silicon Mass 6:12
  • 4The Jungle 6:45
  • 5The Mekon 5:55
  • 6Turning Blue 7:58
  • 7Submariner 8:23
  • 8Kargaz 4:29
  • 9Invasion 4:17
  • 10Victory 7:02

informations

Pour plus d'informations sur Michael Shipway et son univers musical, on visite son site web à l'adresse suivante; http://www.mslmusic.co.uk/MSL_Shop.html

line up

Michael Shipway (Synthé Korg Oasys et J Bass, séquenceur Virus Ti, guitare, percussions électroniques et effets électroniques)

chronique

  • england school

Plutôt reconnu pour son travail au sein de Volt, et tout récemment Lamp, Michael Shipway est actif sur la scène de MÉ depuis 1995 avec un premier album intitulé Beneath Folly. “Voyage to Venus” est son 4ième album solo, et un premier depuis Spirit of Adventure en 1995. Avec comme toile de fond la bande dessinée culte de science –fiction Anglaise Dan Dare; Pilot of the Future, “Voyage to Venus” est un album qui s'éloigne des rythmes et ambiances moulés dans des sphères d'improvisations contrôlées pour offrir 10 titres plus structurés. Des titres animés et mélodieux où Michael Shipway s'habille des airs de Mike Oldfield, offrant d'intéressant duels synthé/guitare, et Mark Shreeve avec un zest de Tangerine Dream des années Miramar. La moitié de Volt offre tout un éventail des genres dans des structures musicales qui s'imprègnent des dialogues de cette série portée à l’antenne de la BBC Anglaise. Des voix et des brouhahas soigneusement insérés qui apportent une dimension très futuriste à un album qui vaut le détour.
Des séquences limpides aux frappes qui alternent dans un bouillon statique, où voix et éléments cosmiques trempent l'auditeur de go dans les ambiances connexes de “Voyage to Venus”, percent l'intro très atmosphérique de "Kingfisher". Le rythme est léger et entraînant. Arqué sur ces séquences vivantes et des percussions sobres, il déambule d'une démarche à peine saccadée sur les harmonies qu'une flûte trace et laisse flotter sur une fine brume cosmique. Et, comme une grande majorité des titres sur “Voyage to Venus”, ce rythme explose finement en 2ième portion. Il vibre de ses accords résonnants sous les courbes et lignes complexes d’un synthé qui ne ménage pas ses solos. On reconnaît à travers ce titre, et sur beaucoup d'autres d'ailleurs, l'influence de Chris Franke sur les rythmes et approches séquentielles. "Mekonta" offre un rythme lourd avec des percussions de styles Bongos/Tablas qui moulent une approche aux arômes tribaux et cosmiques avec un synthé aux lignes torsadées et aux solos qui crachent les venins d'une lourde guitare électrique. "Silicon Mass" présente une rythmique plus fluide avec des séquences qui sautillent en alternance sur les souffles fantomatiques de Martiens à lunettes. Une guitare tisse de fines harmonies qui s'égarent sur un rythme devenu plus puissant où Shipway profite de la lourdeur du mouvement pour y greffer d'autres furieux solos de guitare. C'est dans les poussières de freinage d’un vaisseau spatial que débute "The Jungle". L'intro présente des accords hésitants qui volètent avec la lourdeur de leurs résonnances, trompant des dialogues surréalistes qui s'évanouissent dans les lourdes frappes de percussions. Le rythme devient alors pesant, épousant les douces courbes lascives d’une bonne ballade électronique caressée par un suave synthé aux étranges arômes de saxophone futuriste.
Après un "The Mekon" qui tapisse la galaxie de grésillements où une ambiance sombre et mélancolique à la Blade Runner assaille nos souvenirs, "Turning Blue" déploie ses fragiles accords de verre en une délicate spirale qui tournoie à l'ombre des souffles d’un synthé solitaire. Si la première partie offre une approche méditative, les ruades des percussions qui en secouent la quiétude dirigent le titre vers un down-tempo alienisé où grouille une luxuriante faune organique. Une fine mélodie pianotée fait diversion alors que des riffs insistants plongent "Turning Blue" vers un curieuse chevauché galactique où voix hors-champs et torsades de synthé écorchent la délicate mélodie qui cherche toujours un refuge dans ce curieux chassé-croisé des rythmes, ambiances et mélodies qui déchirent la toile de "Turning Blue". Avec ses bruits de ballast, "Submariner" vibre sur les lourds accords d’une ligne de basse et sur une armada de percussions de style Bongos qui structurent une approche assez funky. Et le rythme est de plomb. Ceinturé de bons solos de synthé, il est aussi grugé par des lignes stroboscopiques qui forgent un funk hachuré que des solos de guitares métamorphosent en sorte de mi-blues/mi-jazz. Toujours sur un fond de Dan Dare, "Kargaz" propose une délicate approche balladesque avec des accords frétillant sur les souffles d’une douce flûte éthérée. Le rythme est doux, encadré par des nuages de brume angélique, et la mélodie est dessinée par une guitare acoustique habilement joué. On me dirait que c'est du Mike Oldfield que je ne serais pas certains de dire non. "Invasion" propose une structure similaire à "Mekonta" mais avec une approche plus nerveuse et pulsative, alors que "Victory" déploie un rythme plus rock avec une cadence qui galope sous les vents mélodieux des solos d'un synthé aussi musical qu’émotif. C'est un très bon titre avec une approche cinématographique qui me rappelle l'univers cadencé de Michael Shreeve.
Je suis de ceux qui abordent un album avec des échantillonnages de voix et de tumultes d'actions de façon assez réfractaire. Et je dois admettre que ces éléments, bien dissimulés, apportent une touche réaliste à “Voyage to Venus”. Pour les fans de Volt, le paysage musical offert par Michael Shipway risque de surprendre. Mais l'un dans l'autre, et en reboutant les 10 titres de “Voyage to Venus”, on constate que Michael Shipway n'est pas très loin du courant alternatif de Volt. Moi j'ai bien aimé. Michael Shipway cerne très bien ses structures dans des rythmes et ambiances qui suivent les traces forgées dans le England School d'Ian Boddy, Mark Shreeve et David Wright. Et ça dépeint fort bien le périple assez original de “Voyage to Venus”!

note       Publiée le vendredi 9 novembre 2012

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