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Yog Sothoth (All) › Prehistoric Dawn

cd • 11 titres • 79:42 min

  • 1Rise of Cthulhu 6:10
  • 2Ready for Take-Off 5:53
  • 3Dreams of Mystery 5:23
  • 4Gates of Ishtar 5:27
  • 5Flights in Space 5:35
  • 6Legend of Lemuria 6:27
  • 7Cosmic Movements 4:47
  • 8Twilight Moves 9:40
  • 9Lost Paradise of Nan Madol 11:30
  • 10Beyond the Horizon 10:34
  • 11Prehistoric Dawn 8:16

informations

Composé en 2011 et enregistré en Cologne en Juillet 2012. Masterisé par Bernd Scholl au Skyflight Studio, Olef/Allemagne en Juin 2012.

Pour plus d'informations sur Yog Sothoth, on visite son site web à l'adresse suivante: http://www.yogsothoth.de/

line up

Michael Wilkes (Digital synthesizer Yamaha YS-100, Virtual analog synthesizer Waldorf Blofeld, Digital synthesizer Roland Juno-Di, Virtual analog synthesizer Roland GAIA SH-01, MIDI-Keyboard Miditech i² Control-25, MIDI-Keyboard Miditech i² Control-61, MIDI-Masterkeyboard Roland A-800 Pro, Virtual analog synthesizer Clavia Nord Rack 2X, Digital Casio CZ-5000 CosmoSynthesizer, Digital synthesizer Roland D-110, Vocoder Electro-Harmonix V256, Step sequencer MFB Step64, E-Guitar Squier by Fender Bullet Stratocaster HSS, Zoom G1XNext Guitar effects, Guitar modeling effects processor Behringer V-AMP3 et Fame DD-305 Digital Drum)

chronique

Avouez qu’avec un prix décerné pour le meilleur nouvel artiste de 2011 par le Schallwelle EM Award Industry, Yog Sothoth a de quoi attiser la curiosité. Et, dans ce cas, la curiosité tue l’oreille au lieu du chat. Projet musical de Michael Wilkes, Yog Sothoth possède de son nom mythique toute l’énergie d’un univers parallèle en continuel anarchie. Proche ami d’Axel Stupplich, la musique de Yog Sothoth (à tout le moins sur “Prehistoric Dawn”) n’en caresse aucune influence, si ce n’est qu’une discrète pour le New Berlin School. Plus influencé par Jean Michel Jarre et Kraftwerk, ainsi que le mouvement de la synth-pop des années 90, Michael Wilkes libère sa fougue créatrice sur un premier album qui brasse l’univers…et pas juste un peu! “Prehistoric Dawn” c’est l’histoire de 11 titres extrêmement puissants où le lourd et martelant techno, le up-tempo, l’acid-beat, le rock et le punk électronique sont de lointains cousins reniés de la synth-pop et du Berlin School.
Un délicat voile morphique ambré de fragiles accords errants ouvrent l’intro de "Rise of Cthulhu". Ce bref épisode atmosphérique sera le seul de “Prehistoric Dawn” qui décolore les murs et soulève les lattes de plancher avec un premier rythme lourd qui roule à vitesse grand V. Les séquences et percussions trépignent de mouvements hyper-saccadés, bouillonnant avec une lourde ligne de basse aux accords trépidant qui moulent un vif et furieux tempo qu’une lointaine onde morphique enveloppe d’un voile valsant. Ces éléments harmoniques d’une MÉ de style Berlin School sont les témoins récusés et les innocents prétextes à 80 minutes de musique tempétueuse qui brûle autant les pieds que les oreilles. "Ready for Take-Off" infiltre ces oreilles avec une lourde approche funky. Le tempo se détache pour s’enfoncer dans un puissant mouvement de dance-music avec un rythme pulsatif où voix angéliques et vocodeurs robotisent une approche soyeusement nappée dans de solides orchestrations technoïdes. "Dreams of Mystery" épouse les sentes de Depeche Mode et New Order avec un tempo frénétique où séquences aux frappes alternantes dédoublent une rythmique toujours enveloppée par des synthés aux lignes vocales et aux filets de danses morphiques. Et plus on s’enfonce dans “Prehistoric Dawn” et plus nos tympans vibrent de rythmes furieux. Après une soyeuse intro, "Gates of Ishtar" éclate d’un rythme extrêmement lourd et puissamment hyperactif. Un rythme infernal qui secoue notre tête et l’où on perçoit une nette influence de Jean Michel Jarre et Kraftwerk. Plus mélodieux avec ses voiles de synthé aux arômes afghanes, "Flights in Space" fait figure d’un mouvement anémique inséré entre le démoniaque et le fougueux "Legend of Lemuria", dont le rythme effréné nous désarticule les pieds et "Gates of Ishtar".
La tête en givre d’asphalte, nous continuons l’aventure des rythmes lourds et pulsatiles sur le cyborg techno de "Cosmic Movements" où le rythme minimaliste se transforme en un fougueux rock cosmique. La mutation est extrêmement bien réussie et l’enveloppe électronique est aussi très harmonique, comme sur l’ensemble de “Prehistoric Dawn”. Là encore, les références à l’univers de Jarre abondent. "Twilight Moves" est ce qui se rapproche le plus de style New Berlin School avec une belle intro où des accords circulaires tracent une délicate spirale sous les cliquetis papillonnant des cymbales et de denses voiles brumeux. Le rythme se développe doucement pour dévier vers une structure plus robotique qui bat un techno soutenu sous des strates de synthé saccadés et, vers la fin, sous une lourde effusion de guitare électronique. Bien campé sur ses 11:30 minutes, "Lost Paradise of Nan Madol" offre une structure aux variances pleines de subtilités. Avec un débit subdivisé, le rythme est lourd et entraînant. Les harmonies sont tissées par une discrète ligne de piano qui va et vient ainsi qu’un clavier qui épousent ses touches minimalistes avec des synthés aux orchestrations mélodiques. C’est un bon titre qui accroche instantanément. Alors que nos oreilles bourdonnent toujours "Beyond the Horizon" tue toute approche rédemptrice avec un rythme hyper lourd dont les valses saccadées libèrent des accords acides qui discordent sous une intense avalanche de pulsations sauvages et de strates de synthé corrosives. Et si vous pensiez tenir le coup, le tempo éclate encore plus en mi-parcours avec une lourde et anarchique intrusion dans un jazz acide et psychotronique. Ça fait mal aux tympans! Malgré son rythme noir et bigarre la pièce-titre déboule avec une forme de légèreté, témoignant de la lourdeur et des puissantes explosions rythmiques de “Prehistoric Dawn” qui conserve en tout temps sa bipolarité harmonique.
Curieux j’étais de découvrir cet oscarisé de la Schallwelle, brûlé j’en fus et mes oreilles de vieux croulant en ont pris un solide coup. Si vous aimez les rythmes fous et puissants qui se bousculent dans des approches électroniques aussi opposées de Jarre à Kraftwerk, “Prehistoric Dawn” vous est tout désigné. Moi je dois recouvrir mes planchers et repeinturer mes murs…Ah oui, j’ai prévu une visite chez l’otorhinolaryngologiste!

note       Publiée le lundi 15 octobre 2012

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