Vous êtes ici › Les groupes / artistesGGavin Portland › Hand in hand with traitors, back to back with whores

Gavin Portland › Hand in hand with traitors, back to back with whores

cd • 10 titres

  • 1Pig iron
  • 2Lungs of brass and leather
  • 3February
  • 4Dead ends
  • 5Seven coils
  • 6Holy terror, hidden hand
  • 7Sea wolves
  • 8Droughtbringer
  • 9Tempest
  • 10Of millstones

extraits vidéo

informations

line up

Kolli (chant), Þórir Georg Jónsson (guitare, chant), Addi (basse), Sindri (batterie)

chronique

Gavin Portland est un groupe de punk hardcore islandais qui numérote ses productions. Après deux Eps et un album, 'Hand in hand with traitors, back to back with whores' porte donc logiquement le numéro IV. Gavin Portland est surtout un combo dont la presse alternative et les fans du genre ne tarissent pas d'éloges, ce qui m'a d'ailleurs amené à mon pencher sur leur cas, le style n'étant d'ordinaire pas spécialement ma tasse de thé. N'ayant eu l'occasion d'écouter le reste de la discographie, je me baserai donc sur ce quatrième opus et force est d'admettre que c'est bon. La musique d'abord, pas trop épileptique, avec un son de gratte jamais conduit dans une saturation stérile, bien au contraire, les mélodies étant parfois franchement bien torchées. Les musiciens parviennent ainsi à varier les climats en glissant de la violence à la mélancolie ('February') en passant par la tension, nous offrant de beaux passages plein de puissance enchaînant sur des breaks plus nuancés avant de repartir dans la rage. Je signale la chose car du point de vue des vocaux, le chanteur reste dans un registre assez saturé, empli de souffrance (probablement en accord avec le genre) très efficace mais qui peut conduire à une certaine linéarité à la longue. Comme si le groupe en étant conscient, il équilibre ce fait par des choeurs plus clairs et désespérés sur certains titres ('February', 'Tempest') parfois juste pour donner plus de force au refrain ('Dead ends'), soigne ses riffs et la touche mélodique de sa guitare. Nos Islandais osent même des passages plus tranquilles mettant en valeur l'aspect écorché du chant ('Seven coils', 'Tempest') ou carrément un 'Droughtbringer' aux vocaux clairs interprété par le guitariste. Ces nuances permettent d'ouvrir la musique aux non initiés de mon espèce sans se résoudre aux compromis pour autant. L'ensemble est fluide, bien imaginé quant à la durée des différentes chansons et plutôt jouissif quant à sa violence triste, cette noirceur à l'agonie. Car 'Hand in hand with the traitors, back to back with whores' est un disque douloureux, un cri, une blessure saupoudrée de sel ; le pire est qu'on prend un plaisir masochiste à partager cette peine. Je comprends mieux pourquoi les critiques sont dithyrambiques face à cette formation. A noter que le guitariste est également parolier dans un autre groupe, My summer as a salvation solider, et a produit des albums solo plus orientés vers le post punk (le dernier projet en date étant Bömmer chroniqué en ces pages).

note       Publiée le lundi 1 octobre 2012

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Hand in hand with traitors, back to back with whores" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Hand in hand with traitors, back to back with whores".

    notes

    Note moyenne Aucune note pour ce disque pour le moment. N'hésitez pas à participer...

    Connectez-vous ajouter une note sur "Hand in hand with traitors, back to back with whores".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Hand in hand with traitors, back to back with whores".