The Dark Shadows › 11:11

Amusant que son premier essai ait été baptisé 'Identity' alors que justement, dès l'album suivant, Brigitte Handley va la modifier en fusionnant son nom à celui de son groupe qui ne formera dès lors qu'une seule et unique entité du nom de Dark Shadows où chacun occupe place égale. Un album en 2009 et voici que déboule ce nouveau mini. N'ayant pas écouté le disque précédent, j'ai été quelque peu surpris par le résultat, non pas que le combo ait modifié drastiquement sa ligne de composition mais j'étais resté sur l'idée d'un mélange de gothic rock et de garage assez puissant, or des traces de garage, il n'en subsiste plus tellement. The Dark Shadows est désormais un projet purement gothique et nul ne s'en plaindra sauf qu'il faut digérer dans un premier temps une petite perte d'énergie et comprendre que cette fois, les filles ont insisté sur la beauté des mélodies, sur un chant plus retenu mais efficace, d'où une production plus claire combinant des influences allant de Ghost Dance aux Cure (certains aspects du jeu de guitare) avec en arrière-plan un reste d'énergie des débuts pas complètement renié (Dark shadow'). Le résultat est plutôt probant avec de belles réussites comme 'Written in the snow', 'Blame' (et ses accents pop m'évoquant Strawberry Switchblade également présents sur 'Light of bane') ou, magie des contacts transfrontaliers aidant, une reprise intéressante des Suisses de Grauzone. Etait-il nécessaire d'en livre une version en anglais ? Non, les textes collent moins bien. Inutile de s'en formaliser, ce EP est très sympa, plus pop mais cette option colle plutôt bien aux capacités de nos trois jeunes femmes.