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Michael Brückner › 100 Million Miles Under the Stars

  • 2012 • SynGate CD-R MB01 • 1 CD

cd • 7 titres • 77:59 min

  • 1Memo for Nemo Part I 7:25
  • 2Memo for Nemo Part II 6:21
  • 3Cycle of Fire 12:29
  • 4Paradox Planet 11:30
  • 5Monokosmos 11:27
  • 6Waves are Chasing the Wind 13:13
  • 7100 Million Miles under the Stars 15:32

informations

Pour plus d'informations sur Michael Brückner et entendre des fichiers MP3 on visite son site sur BandCamp: http://michaelbrueckner.bandcamp.com/ Et pour plus d'info sur le cd:http://www.syngate.biz/Michael-Brueckner-100-Million-Miles-Under-The-Stars/en

line up

Michael Brückner (Synthés, claviers, percussions électroniques et effets électroniques)

chronique

Hum…Quelle agréable découverte! C’est à travers un décor sonore et musical magnifiquement enchanteur qu’une première œuvre de Michael Brückner arrive à nos oreilles par le biais d’un important label de MÉ. Michael Brückner est un vétéran de la scène de MÉ d’ambiance plus ou moins sombre. Actif depuis 1992, il a composé et réalisé 99 albums qui sont disponible sur différentes plateformes de téléchargement. Pour son 100ième album, le label Syngate a endossé le pari de faire connaître ce talent caché dans les toiles de l’Internet. “100 Million Miles Under the Stars” est un superbe album qui révèle toute les splendeurs d’une MÉ qui renoue avec son rôle premier; tisser des rythmes et harmonies cosmiques dans un univers galactique électronique. C’est une très belle collection de 7 titres où les intros planantes et atmosphériques servent de prétexte à des rythmes ondulatoires moulés dans les néants harmoniques des synthés analogues. Des rythmes qui émergent des abysses cosmiques créés dans des enveloppes de tonalités stellaires à faire rêver la plus aride des imaginations. C’est un coup de cœur. Mon coup de cœur pour 2012 que je m’empresse de partager avec vous.
Des pulsations forgées dans du bois creux lèvent des cerceaux aux contours érodés, comme des pas perdus lèveraient des perdrix égarées, et magnifiquement la faune musicale de “100 Million Miles Under the Stars” s’impose dans nos oreilles avec un voile de brume irisée qui flotte dans les échos des pulsations creuses. Un étrange parfum d’un monde industriel flotte avec des tonalités biscornues qui flânent autour des brumes tissées dans les complaintes de violons chimériques, alors "Memo for Nemo Part I" égrènent ses premières minutes dans un intense bouillon atmosphérique. Un rythme incertain s’installe un peu après la 4ième minute. Nourri de pulsations plus accentuées, dont chaque pouls meurtri le mouvement qui échappe de stridentes lamentations lunaires, et d’un amalgame de percussions/cymbales papillonnant de nervosité, ce rythme débauche une violente ligne aux pulsations frénétiques qui fait le pont entre les deux parties. Ce superbe rodéo spasmodique percute un récif atmosphérique et ses éclats tombent dans "Memo for Nemo Part II" qui s’échappe avec un savoureux mouvement stroboscopique dont les lentes ondulations structurent un down-tempo cosmique où le rythme, toujours incertain, bascule entre une ivresse et une vélocité intermittente, constamment orné d’une séduisante faune sonore cosmicolectronique. "Cycle of Fire" est une lente procession tribale cosmique. Si l’intro offre des tintements de clochettes sidérales qui sonnent parmi de sinueux et longs souffles soloïques d’un synthé un peu nasillard, le rythme s’agite avec l’arrivée de percussions claniques dont les tams-tams frénétiques sculptent une envoûtante danse onirique. L’irrégularité des rythmes est au cœur des charmes de “100 Million Miles Under the Stars”, créant un happening musical qui tergiverse dans un cosmos étoilé de sonorités qui s’apparentent aux poésies galactiques de Tomita et de Vangelis. Et le rythme tribal de "Cycle of Fire" est tout autant morcelé entre ses tams-tams frénétiques et ses douces ambiances cosmiques qu’un synthé enveloppe d’une douce couche astrale, prenant bien soin des notes de piano éparses qui flottent dans une voie lactée aux mille tonalités stellaires.
Comme d’oblongues pulsations perdues dans un rythme cardiaque ascendant, le rythme de "Paradox Planet" émerge d’entre des vents creux pour osciller d’une vélocité hypnotique sur les vallons giratoires d’un mouvement minimaliste qui se fond en une spirale linéaire avant de s’éteindre dans les brises néantisées d’une noire finale cosmique. Ces rythmes animés par des ondes de synthé qui roulent en boucles sont une des merveilles de “100 Million Miles Under the Stars”. L’autre étant ces profondes ambiances atmosphériques qui bouillonnent et façonnent ces rythmes abstraits dessinés sur des boucles intemporelles. "Monokosmos" emprunte les mêmes phases que "Paradox Planet" sauf que les boucles rythmiques sont plus sèches et coulent avec un débit plus accentué. Les flûtes irisées de "Waves are Chasing the Wind" chantent de leurs souffles acuités sur un rythme plus tribal. L’approche qui s’apparente à une audacieuse danse des vents désertiques, avec des percussions/pulsations chaotiques, embrasse un fougueux rythme dont les colimaçons verticaux forment une cadence un brin désarticulée qui va à l’opposé des envoûtants chants des flûtes éoliennes. La façon dont la pièce-titre se déroule reflète toute la richesse sonique de“100 Million Miles Under the Stars” avec des ambiances cosmiques riches de tonalités qui scintillent et chantent aux quatre coins de l’univers. Merveilleusement planante et musicalement rêveuse, l’intro flotte dans un bouillon cosmique qui plane tout autour des 7 titres de ce 100ième opus de Michael Brückner. Les vents sidéraux sont riches et chauds. Ils gémissent dans un essaim d’étoiles musicales qui brillent avec toute la richesse des profondeurs inimaginables d’un cosmos à la portée de toute imagination, alors que le rythme s’éveille avec les cliquetis argentés des cerceaux qui se fondent dans leurs anneaux cadencés. Le rythme est tissé dans un fort courant ondulatoire, palpitant de puissance sous les charmes d’une flûte qui n’a plus de secrets pour nos oreilles et d’un synthé qui disperse ses harmonies cosmiques sur un rodéo galactique aux milles ruades spasmodiques, concluant le merveilleux paradoxe d’une poésie cosmique sur sa réalité conceptuelle. Oui “100 Million Miles Under the Stars” est une grande œuvre de MÉ, comme il s’en faisait dans l’oubli des années 70 par des artistes tels que Synergy, Jarre ou Vangelis. Un album que je recommande fortement. Chapeau Michael Brückner!

note       Publiée le mardi 25 septembre 2012

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