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Sly and the Family Stone › Stand!

cd • 8 titres • 38:30 min

  • 1Stand!3:08
  • 2Don’t Call Me Nigger, Whitey5:59
  • 3I Want To Take You Higher5:22
  • 4Somebody’s Watching You3:19
  • 5Sing A Simple Song3:55
  • 6Everyday People2:20
  • 7Sex Machine13:48
  • 8You Can Make It If You Try3:39

informations

Écrit, arrangé et produit par Sly Stone. Enregistré par Brian Ross-Myring, Don Puluse, Phil Macey.

line up

Greg Errico (batterie), Larry Graham (basse), Jerry Martini (saxophone ténor), Cynthia Robinson (trompette), Freddie Stone (guitare), Rose Stone (voix), Sly Stone (voix, guitare, claviers)

chronique

  • (the nicer the nice...)

A l’œil nu, oui, c’est un sommet. Dressé à ciel ouvert, dans cette sorte d’évidence qui s’appelle triomphe ; touchant de son faîte l’instant unique où tendent vertiges et circonstances, que pointaient depuis le début labeur et joie, indivisibles et acharnés… A vrai dire, sur le seul point de l’excellence musicale, des fulgurances poétiques – de l’écriture, des arrangements, de l’impossible jeu d’ensemble à quoi se livre ici le groupe, en parfaite liberté et vierge de toute erreur – la différence, en un sens, serait presque imperceptible. Tant depuis le premier album – A Whole New Thing, deux ans plus tôt – la musique de Sly Stone et de sa famille choisie, inventée, composée, semblait jaillir pleine et fluide ; claquante et amicale ; ironique mais innervée de foi en ce qui restait à faire, rai de pure énergie et voix subtiles qui soufflaient l’apaisement. Le rêve de Sylvester Stewart – qui jouait des claviers depuis l’âge de sept ans et puis d’à peu près tout depuis celui de onze – en se réalisant, ne se figeait jamais, amplifiait, affinait son mouvement et précisait ses courses. Ces hommes et ces femmes, ces noirs et ces blancs, travaillaient d’arrache-pied, d’arrache-plèvre, d’arrache-volonté. Ils avaient joint l’enfant prodige : dans son délire, dans son génie… Dans son entreprise. Et cette volonté de marquer le jour où ils se tenaient maintenant avec lui – un jour déjà si bariolé – d’une couleur inédite, signal de route à suivre, question qu’on ne pouvait nier, ne connaissait dans ses poussées qu’une direction. Vers le haut, par delà les nuées. Vers un monde avide de Verbe et de bruits, d’harmonies, de cris qui enivraient et déliaient ; avide de sa propre jeunesse, de l’illusion, aussi, qu’avant eux, enfin – du simple fait de leur désir d’envol – il n’y avait plus rien. Plus rien qui ferait poids mort, les fixerait à la terre où pourtant ils dansaient... Qu’on m’entende bien : ce qui fait que cet album dépasse d’un on-ne-sait-quoi n’importe lequel de ceux qui l’avaient précédé, ce n’est pas un caractère d'irréprochable perfection. L’Intemporel – ce vieux mythe, cette éternelle échappatoire critique – ne s’y trouvera pas plus qu’ailleurs. Moins, peut-être, qu’en d’autres disques, d’autres propos, d’autres œuvres du même temps. Dans l’exacte symétrie des réponses qu’elle énonce, tour à tour ou mêlées, aux attentes, aux questions que ressassait le fil de ces jours-là, cette somme de huit plages où tout passe n’échappe certainement pas à quelques complaisances, à tous les à-peu-près des slogans de l’époque. Mais justement. Sly Stone, ici, et tout le groupe avec, pris dans l’élan, trouve à ce laps là – en ces conjectures, à ce point des événements – le moment qu’il guettait depuis le premier jour. 1969… C’est l’année où ses troupes frénétiques et pacifiques – deux mois après la sortie du disque – investissent la scène du fameux festival – Woodstock – lâchant l’exultation sur un public saisi par la déferlante, frappé par surprise par l’électricité de ce funk, de cette soul miraculeusement mise à leur portée, parés soudain de fanfreluches familières ; qu’on leur disait hors d’atteinte, pourtant, vibrant des rues où les hippies, souvent, trouvaient en guise d’accueil insultes et projectiles. Tout à coup, devant eux, c’était la main tendue de cette part du peuple qui, d’habitude, leur refusait ce nom de "frères" par quoi ils prétendaient, ces jeunes gens en flanelle, désigner toute humanité. Mieux : sous leur regard, sur scène, c’en est un autre – un peuple, vous disais-je – qui s’épanouissait, communiait, s’exaltait de ses victoires. Soudé non pas par une couleur de peau mais par des idéaux, les buts à accomplir dans un acte d'allégresse… "Ne m’appelle pas Négro, Blanchette ! Ne m’appelle pas Blanchette, Négro !". Mais Sly énonce la menace comme une blague, sur des sons neufs, éclatés, rudes comme une bourrade mais brillants comme un sourire sain – talk-box aux allures de wha-wha qui saturent le cri en pur plaisir sensible, en texture tactile ; basse glissante qui renverse la tension en pur déhanché ; et qui la désamorce, en disperse la charge ; l’écarte d’un haussement comme l’enfantillage que sont, aux fond, ces choses là. Larry Graham, maître du groove. Et cette batterie sœur qui trouve la syncope, toujours, ou viendront le mieux se loger ces lignes épaisses mais gracieuses, ce fluide chaud, ces flots déliés mais solides qui emportent le pas, le bassin et la tête. Et puis sur cette machine s’égaillent cuivres et voix. La trompette, la voix perçante de Cynthia Robinson, qui peut bien feuler à s’en éclater le larynx : jamais, pourtant, ne déraille le chant de son heureux sillon. "Chante une chanson simple"… C’est encore un mot d’ordre, ça, une parole de sagesse jetée comme en passant. Et Sly aussi est un homme simple. "I am… Everyday people". Un homme simple qui peut tout faire : qui contient là le profond gospel dans le tracé limpide d’une pop dilatée, brève de course mais vaste, grande ouverte dans ses vues, ses visées ; le déleste de toute tragédie sans en perdre la chaleur qui soude, qui rapproche, comme une parole passée à l’ami, au semblable, qui rend serein et affranchit. Sly qui plus tôt jetait au ciel un Rhythm and Blues miraculeusement "pur" – dans cette seule acception, c’est à dire, qu’appelle un genre tout de concrétion, de couches serrées, fondues, amalgamées, mais que son énergie propre rend autonome, sans confusion possible dès la première note – clamant au cœur de l’incendie allumé une décennie avant par un certain James Brown : "Je vais t’amener plus haut" ; qui pointe la voûte céleste pour nous y propulser, sans oublier que nous sommes chair, appétits et besoins dans nos gangues innervées. 1969… C’est aussi l’année ou Miles Davis sort les amplis, jette en pâture, tout de bon, son jazz déjà bien perturbé aux arcs de dix-mille volts… De cette fusion nouvelle, de cette Grande Et Folle Jam, Sly s’empare également, aussi complètement. Et treize minutes et plus durant roule la "Sex machine" – non, pas celle de Frère James, cette fois : c’en est une autre, ce coup, qui prend toute latitude pour bien tourner et s’enfoncer – s’emballent et déroulent un à un les instruments, en grondements, en phrasés montants, empilés, en apogées et retombées, pauses, relances, acmés qui s’élèvent toujours d’un cran de plus tandis que tout l’orchestre enfle et râle sa ferveur… Un sommet, oui. A l’œil nu. Mais l’œil, le moment passé de saisir son objet – d’être saisi par lui – cherche toujours la perspective. Il cherche sa distance. Une fois qu’il l’a trouvée, cerne les proportions. S’attache à des détails qui d’abord se fondaient, leur trouve un sens qui faisait défaut ; un angle qui fait saillie, aspérité… Qui fait gêne. Qui fait accroc. Alors… Woodstock, vu d’ici, fut-ce une si grande culmination ? La gratuité de l’événement n’a-t-elle été, tous comptes sus, qu’un heureux accident, un débordement provisoire, une faille d’organisation où s’étaient engouffrées les foules pour jouir du spectacle… De l’aubaine ? Et puis... Est-ce si certain, ce qui s’y est donné ? Que, par leur éclat, les flambées généreuses, aient subverti, outrepassé tout ce qui s’y vendait – de substances frelatées tenues pour autant de sésames, de mots de passes un peu simples, prêts à se briser au premier mur, au sortir de la fête ? … On ne détaillera pas, ici, les guerres qui continuaient, dehors. On ne vous racontera pas pour la énième fois, en toutes leur sordides minutes Altamont ; Charles Manson et la famille étripant Sharon Tate, badigeonnant ses malédictions au sang, aux entrailles fraiches dans un salon de Los Angeles… On rappellera seulement que c’était ça, aussi cette année-là. On n’oubliera pas, en passant, que celle d’avant avait vu tomber Malcolm X et Luther King. Que ceux qui avaient tiré criaient, l’un : "Pouvoir Noir" et l’autre : "Pouvoir Blanc". Que les tensions raciales, les émeutes, les sanglantes répressions, ne s’éteindraient pas – à vrai dire – par la grâce proclamée d’une poignée de gens mêlant leurs bonnes volontés. Que le feu dans le quartier de Watts n’était pas depuis si longtemps éteint. Le sort, bientôt, des Black Panthers, de leurs meneurs et de leurs partisans. Les déchirements qui menaçaient, encore, toujours, qui disperseraient bientôt les rêves de Renaissance où se voyaient les foules, cortèges et spectateurs… "Tu peux le faire si tu essayes"… Mais suffit-il de le clamer? L’œil, disais-je, bute sur un détail. Et au creux de l’antienne se love cette phrase étrange, métaphore incertaine : "Il y a nabot qui se tient debout de toute sa hauteur/Et le géant à son côté, sur le point de tomber". Et ensuite, pour conclure : "A la fin, tu peux être libre… Enfin, au moins dans ton esprit, si tu veux l’être". Serait-ce un sarcasme qui s’échappe ? Serait-ce un présage de fuite ? … Et puis un peu plus loin lové dans un son clair, d’une douceur ineffable : "Quelqu’un T’Observe, Te Regarde". Te surveille, peut-être... Mais certes : Sly Stone, pour l’heure, pour un instant, se tient au-dessus de tout. Au plus haut point, pourtant – il est possible, alors, qu’il ait pu l’oublier – la perspective, volontiers, revêt un air de Chute. Celle-ci viendrait, un lourd silence passé. Anormalement tard, dans un sens, comme longtemps ruminée. Elle serait – pour ce Héros – sordide et magnifique. Et qui voudrait la suivre encourrait le risque d’en sortir décillé comme à l'orée d'un trou.

note       Publiée le lundi 17 septembre 2012

chronique

C’est déjà l’automne, et il le sait, Sly Stone, il était déjà aux bons endroits aux bons moments depuis 64. Mais le temps d’un disque, il va faire comme si on était au mitan de l’été, en pleine kermesse. Voilà la parfaite musique pour passer l’été dehors, à traîner dans les quartiers jaunis de soleil. ‘Somebody’s Watching You’… C’est parfait, il n’y a rien à toucher, c’est le moment du jour où la focale de la camera fait des losanges multicolores avec les rayons du soleil, ce point précis où le soleil est encore à son zénith, à quelques secondes de tout faire basculer dans une mélancolie doucement nostalgique… Quant à Everyday People, c’est le mariage improbable de la motown, de la pop anglaise et des Monkees. La preuve que Sly était aussi génial en pop qu’en soul. La soul, d’ailleurs, elle est en train de se transformer en funk en direct, ici, sous les effets conjugués des leçons du psychédélisme et d’une radicalité nouvelle dans la communauté black. Une dichotomie à l’image de Sly lui-même, de son œuvre et de son mythe… Stand, par exemple, l’album comme la chanson, opère un mouvement de balancement entre une forme de pop rassurante agrémentée de protest et un funk viril, plus dionysiaque, évoquant crissements de pneus et sirènes de police (la fin de la chanson titre, ainsi que les deux longues jams). Ironie de l’histoire, ce disque, qui célèbre une victoire et un espoir bouillonnant, est resté dans l’ombre de There’s A Riot Going On, devenu objet de culte pour son statut unique de déchéance déchirée dans l’histoire du funk. Stand, c’était quand Sly Stone parlait encore aux blancs comme aux noirs. D’ailleurs, on ne le rappelle pas assez souvent, le « Don’t call me nigger, Whitey » s’ensuit immédiatement d’un « don’t call me whitey, nigger », déclamé sur l’exact même ton. L’optimisme se décline ici en paraboles, en devises, en slogans. Une musique qui semble avoir été taillée pour descendre dans la rue, une bande-son d’émeute pacifique, mais qui ferait un raffut du tonnerre de dieu. La fête comme protestation politique. Oui, cette musique était pour ceux qui avaient encore foi dans le changement, là tout de suite, et qui voulaient prendre part à ce mouvement d’émancipation qui déferlait alors sur la soul music… Marvin Gaye, Stevie Wonder, George Clinton… Tout sont alors sur le point d’opérer une mue en papillons funk bariolés, loin des trois pièces étriqués de ces 60’s qui n’ont pas vraiment été à la fête pour leur communauté. Ce panache est à l’œuvre ici aussi, alors que la famille remise au placard les flonflons de cuivres un rien désuets qui tapissaient encore sa musique sur les albums précédents. A cet égard, des titres comme Sing a Simple Song et surtout You can make it if you try ont un léger parfum de retour en arrière, et trahissent un peu le côté « réservoir à hymnes » de cet album, visiblement concocté pour partir en tournée. Tout le contraire des deux jams psyché et révolutionnaires (appelons un chat un chat) que sont Sex Machine et Don’t Call Me Nigger. Le genre de claque qui aura changé la trajectoire de beaucoup de musiciens, aussi éloignés soient-ils les uns des autres… (d’où la mue évoquée plus haut, voir aussi les recommandations). D’un seul coup, l’idée n’était plus de tout concentrer en 3 minutes, mais au contraire d’aérer un maximum, de laisser libre court à l’animalité sans honte, quitte à ce que ça dure, que l’énergie se libère… Que dire, si ce n’est que ça s’écoute fort, que ça transpire littéralement la classe et l’arrogance et que les années 70 commencent ici. Ces deux titres, futuristes pour leur époque et encore ovniesques aujourd’hui, font de Stand le maître étalon d’un groupe dont l’influence sera gigantesque, sur la black music au sens large (du jazz au rap) comme sur le rock. « Tiens bon, en fin de compte, tu sera toujours toi »… Comme la suite le prouvera, ce n’est pas toujours la meilleure chose à faire…

note       Publiée le mercredi 3 octobre 2012

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Excellent ! Talent et classe ! Disque très varié : on passe d'un titre tout simple comme "Everyday People" à la longue expérimentation de "Sex Machine", de l'energie positive de "Stand" à la provoc' de "Don't call me nigger"... impossible de s'ennuyer tout au long de ces 41 minutes. Ce sont les écrits de Greil Marcus qui m'ont donné envie d'écouter Sly and the family Stone (Sly Stone : le mythe de Staggerlee), à bon entendeur...

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NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

Ah la voix de Larry Graham sur celui là. Un sacré crooner! Il volerait presque la vedette à Sly du coup.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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Ben soyons clair, hein : ça se joue à très peu, ma préférence pour Riot, finalement. Pas à rien mais... Pas à tant, disons. (Sans doute ma tendance à me défier quelque peu des optimismes flamboyants...).

Et en passant, plus j'écoute les deux, plus j'entends sur Riot des rappels ironiques à Stand! (et pas que d'ailleurs... Y'a aussi de sacrés coups de rétro - option dents qui grincent - au single Everybody is a Star/Thank You (Falletin Me Be Mice Elf Agin) qui était sorti à peu près au même moment. Et par deux fois, en plus, sur les deux plages les plus... Pénibles, à première écoute). Exemple que j'ai pas cité dans la chro parce que ça me titillait sans que j'arrive à mettre tout à fait le doigt dessus, hier soir (et que c'était déjà bien assez long) :

Ici : "The Higher the Price/The Nicer the Nice/This is what you pay for what you need"... (Tiré de Somebody's Watching You, sur Stand!).

Et là : "The deeper in debt/The higher you bet/Ha ha ha/Need more room... To play"... (Runnin' Away, sur 'Riot).

Plus, pire que de l'ironie, j'ai l'impression que c'est la même idée qui passe à l'explicite, au cran poussé trop loin, nous est jetée dans le bide plutôt que donnée à méditer comme aphorisme pop. Et des similitudes musicales flagrantes entre les deux morceaux... Comme de juste.

(Sacré énigme encore donc, ouais, 'Riot... Encore, pour moi, depuis le temps... J'avoue, plus que celui-là. A quoi ça tient, n'est-ce pas ?).

Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Un incontournable, ni plus, ni moins. Je le préfère à Riot, peut être parce que plus facile d’accès mais c'est même pas sur!

Note donnée au disque :       
mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Il y a même Sylvester "You make me feel" dans les cœurs sur un titre !!!

Je viens de regarder, c'est un genre de super groupe qui grattouille, souffle et tape derrière elle, il y a des ex-Santana, des ex-Sly & The Family Stone donc, des futurs Graham Central Station, les Pointer Sisters dans les coeurs...