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Mount Vernon Astral Temple › Musick That Destroys Itself

  • 2003 • Eskaton ESKATON CD32 • 1 CD digipack

cd • 2 titres • 40:04 min

  • 1Warner's Reverie20:02
  • 2London Praises Its Ancient Gods20:02

informations

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Drew Mulholland

chronique

Le palindrome. Objet intéressant, articulé en parfaite symétrie, puisqu'il se lit aussi bien à l'endroit qu'à l'envers. Si le terme s'applique généralement aux mots et phrases («Engage le jeu que je le gagne»), il peut également - et c'est l'intention ici - sous-tendre la structure d'une pièce musicale. J'ai bien dit «l'intention» car au vu du résultat, ce qui s'annonçait comme un concept formel s'avère en définitive n'être qu'un prétexte velléitaire. J'y reviens plus loin ; quelques mots sur le groupe pour commencer. Mount Vernon Astral Temple annonce sans détour la couleur : je sors mon disque sur Eskaton (Coil, Thighpaulsandra, Black Sun Productions, etc), j'ai un nom qui suinte le pagano-hyperdélique par tous les pores, je raconte dans mon livret d'abracadabrantesques théories sur les portes temporelles et les dates palindromiques (le 20/02/2002 à 20:02...), je n'utilise que des synthés antédiluviens (dont un VCS3), bref, il est fort à parier que sans Coil je n'aurais jamais existé. Le concept est en tout cas nettement énoncé : celui de l'infini du temps et de son «centre» supposé, cet hypothétique point d'où partent tous les palindromes de création / destruction. Les deux morceaux que présente MVAT se veulent logiquement alignés sur la théorie : longs de 20:02, chacun tente une approche exploratrice distincte du temps. «Warner's Reverie» empile les couches bourdonnantes et légèrement distordues sur une structuration statique où ondulent en allers-retours une pléthore d'échos et d'oscillations spatiales. Une pièce dense et tendue, clairement psychédélique et galvanisante, qui invite sans effort au voyage de l'esprit. «London Praises Its Ancient Gods» s'avère plus lâche, articulée autour d'une lente oscillation et de flatulences synthétiques rétrogrades très 70s. Là aussi, les échos sont mis à l'honneur pour un résultat connoté space ambient. J'aime personnellement moins cette pièce, dont la lenteur d'oscillation centrale ne facilite pas l'abandon, voire le freine. Cette lenteur aurait même tendance à agacer après quelques minutes, ruinant l'effort général. Ma véritable déception viendra pourtant du fait que ces morceaux ne sont pas de vrais palindromes (essayez de les jouer à l'envers, vous verrez). Cette absence de formalisme décrédibilise du coup toute la théorie du projet, dont on finit par penser qu'il ne s'agit que d'un fatras prétextuel, voire d'une simple mise en condition. Cela affaiblit l'impact et la portée de la musique, dont on ne retiendra en définitive que la première et formidable pièce.

note       Publiée le jeudi 23 août 2012

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    novy_9 Envoyez un message privé ànovy_9

    j'avais acheté ce cd pour cause Eskaton, c'est chiant .. mais chiant .. heureusement la boutique avait bien voulu me le reprendre contre un autre ouf!

    Note donnée au disque :