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Black Strobe › A Remix Selection

cd • 10 titres • 77:14 min

  • 1Black Strobe - Shining Bright Star (Phones Industrial Remix)06:16
  • 2Tiefschwarz - Ghost Track (Black Strobe remix)06:29
  • 3Märtini Brös - The Biggest Fan (Black Strobe remix)06:24
  • 4The Rapture - Sister Saviour (Black Strobe remix)07:05
  • 5Depeche Mode - Something To Do (Black Strobe alternative remix)08:27
  • 6The Hacker/Millimetric/David Carretta - Moscow Reisen (Black Strobe remix)06:54
  • 7Bloc Party - Like Eating Glass (Black Strobe remix)10:23
  • 8Dominatrix - Dominatrix Sleeps Tonight (Black Strobe remix)08:11
  • 9Rammstein - Keine Lust (Black Strobe remix)07:08
  • 10Sweet Light - Abusator (Black Strobe remix)09:58

informations

Remix réalisés par Arnaud Rebotini et Ivan Smagghe entre 2002 et 2006

line up

Arnaud Rebotini, Ivan Smagghe

Musiciens additionnels : Bloc Party, Depeche Mode, Rammstein, The Rapture, Phones, Tiefschwarz, Märtini Brös, The Hacker, Millimetric, David Carretta, Dominatrix, Sweet Light

chronique

  • beats à froid pour dancefloor

Qu'est ce que l'électro devriendrait sans les remix, exercice aussi passionnant qu'inutile, et inversement ? Accouplement, mutation, manipulation génétique, changement de sexe, changement d'identité, vivisection sonore pour le meilleurs, ou simple délitement feignasse de gros tubes sans trop se casser pour le pire. Les meilleurs remix, c'est comme les meilleures reprises, ce sont ceux qui sont imprimés par les circuits de l'alchimiste électronique qui s'attèle à la tache de faire sien la matière originale. De ce côté là, Black Strobe, alors encore le duo Rebotini/Smagghe, savait y faire. La moulinette électroclash, comme on disait alors, cette électro-techno repassée aux beats et sonorités de la décennie des corbeaux et de la froidure rythmique, ils baignaient dedans, loin du Disneyland disco des Versaillais qui depuis quelques années déjà sentait un peu le bourrinage so-frenchy et so-compressé qui deviendra vite la norme des branchouilles comme de la variétoche bip-bip. Alors Black Strobe remix à gogo, en noir et gris, en tartinant de synthés glaciaux les murs des clubs. Jamais mieux servis que par eux-même, mais toujours enclin à faire partager leurs meilleurs morceaux, un remix non-blackstrobien de l'imparable "Shining Bright Star" par un producteur requin vintage années 2000, Paul Epworth (de Bloc Party à Adele, tu mords l'esprit ?). Mais pas moyen de foirer quoi que se soit avec une tuerie pareille. Assez de rigolade les gars, au boulot, aux pinceaux, et ça colore bien berlinois avec Tiefschwarz, voilà, on commence les affaires sérieuses, c'est tech, c'est froid, c'est funky, matte les coupes androgynes des deux lesbos dans le coin, whouhou, ça dé-beat du carré. Continuez à tripatouiller du germain, bidouiller et robotiser un peu plus la house popisante des Märtini Brös, bonne pour mettre en fond sonore dans les bars un peu chiadés de Mitte. Dans un registre plus "pinte de bière qui tâche si on la reverse", la présence de Rammstein ne surprendra personne, on imagine bien Rebotini se fendre la gueule à l'idée de recycler du grosbill industrialo-métallo-grand-guignol, même si bon, aux miracles nul n'est tenu et si ça passe en tapisserie, ça ne suscitera pas beaucoup plus d'enthousiasme chez l'amateur de concours de beats que l'original ne devait en susciter chez l'esthète post moderne amoureux de bruits d'usine. Pour rester dans le cadre du "You can't polish a turd", il s'avère parfaitement inutile de vouloir remixer un morceau de Bloc Party, même en y mettant des efforts surhumains, même (surtout) en y consacrant dix bonnes minutes, l'irruption de la voix glaireuse de Kele-what's-his-name-? sera toujours là pour rappeler à quel point ce groupe est un des plus fiers représentants de la vague revivaliste eighties la plus inutile et surestimée de ces pauvres années 2000. Groupe merdique, morceau merdique, et même avec un bombardement façon blitz, remix merdique (dont le titre est à ce titre, infiniment ironique). Suffit de chevaucher du bon vieux Depeche Mode pour sentir l'énorme différence de pâte à modeler originelle, un chanteur, un vrai, de la mélodie, de la personnalité, du matos en quelque sorte. Comme quoi, on ne peut pas recycler n'importe quoi non plus, certains bidules sont bons directement pour la grande poubelle verte, d'autre, on en refait des magnifiques ampoules à forte consommation pour chauffer les dancefloors façon Retour Vers Le Futur. Tiens, un des premiers groupes à avoir relancé la Delorean à l'orée du millénaire, The Rapture, à part la voix, on dirait du pur Black Strobe, et c'est sans doute une bénédiction. De là où Rebotini et Smagghe sont postés, le présent, c'est quasiment comme pour Marty McFly, c'est 1984, et à l'époque, on pouvait pondre des singles sous le nom de Dominatrix. De la synth-pop SM, du pain béni pour les voyeurs de l'électroclash, ça produit un des mélanges les plus relevés, c'est dans les meilleures soupes en latex qu'on fait les meilleures orgies (je replace concours de beats ?). Reste le cas de la France, faudrait voir à pas oublier les copains qui font triper à froid, de Grenoble à Marseille, démontés et turbinés par le duo parisien, un single en forme de pentagone aux échos EBM bien lustrés. Et pour finir la nuit, plus Black Strobe que Black Strobe, c'est à dire avec cette touche un peu mélancolique bien propre à Rebotini, un merveilleux "Abusator" péché chez un autre duo frenchy, Sweet Light, aussi sexy que rêveur. Bref, un bon remix, c'est comme un bon cocktail, faut de bons ingrédients, de la fraicheur, du savoir faire, de la personnalité, et un bon coup de poignet.

note       Publiée le jeudi 2 août 2012

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    bordel, j'avais oublié la boucherie sans nom qu'était ce remix de DM



    non, je déconne ; j'avais absolument pas oublié

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    c'est malin, faut que je le réécoute à présent ... je l'aime bien, moi, le Bloc Party, et je déteste ce groupe tout pareil

    Note donnée au disque :