Hypnoskull › Operation Tough Guy!

Tassez-vous bandes de larves car voilà l'album tekos de Patrick Stevens, celui qui s'écoute sur (ou sous) un char, devant le mur de baffles ou encore dans sa poubelle-tuning (250 décibels, ça crache). On parle souvent sur ce site de disques qui emmerdent votre voisinage mais je pense qu'avec Operation Tough Guy on touche au summum de l'inconvenance : soixante-dix minutes de hard techno velue, poussée sur les basses, à la cadence élevée et brutalement répétitive. Puisqu'on vous le dit que c'est un album à écouter dehors ! On a moins l'impression d'être chez Ant-Zen que dans le vieux sac militaire d'un punk à chien, les oreilles entre deux mixtapes pourrissantes ; une de hardtek, une de tribe. C'est furieusement Lo-fi, bas-du-front et assumé comme tel : sans ambages ni anbiguïté le beat destructeur débaroule et ratatine, aidé ici et là par les inévitables sirènes et les irrésistibles braillement féminins de Mieke M. Hypnoskull touche là à l'efficacité maximale de son approche hybride de la techno urbaine et de l'indus rythmique. Alors planquez vos enceintes d'ordinateur car Tough Guy arrive en ville et ne prendra pas de pincettes pour traiter les récalcitrants.