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Estradasphere › Palace of Mirrors

cd • 13 titres • 58:28 min

  • 1Title00:35
  • 2Palace Of Mirrors03:42
  • 3A Corporate Merger08:17
  • 4The Terrible Beautypower Of Meow04:02
  • 5Colossal Risk04:36
  • 6The Unfolding Pause Of The Threshold04:18
  • 7Smuggled Mutation04:48
  • 8Six Hands01:13
  • 9The Debutante02:44
  • 10Flower Garden Of An Evil Man06:17
  • 11Those Who Know...05:19
  • 12Palace Of Mirrors Reprise06:21
  • 13The Return06:19

informations

Enregistré et mixé à The Studio, chez Jason et à Pine Forest Studio

line up

Timba Harris (violon, trompette, guitare électrique, guitare slide, percussions à maillets, mandoline), Jason Schimmel (guitare électrique et acoustique, orgues, lapsteel, clefs, fuzz bass), Tim Smolens (contrebasse, basse électrique, guitare surf, clefs, guimbarde), Kevin Kmetz (shamisen, guitare électrique), Adam Stacey (accordéon, piano, clavinet, rhodes, tack piano, melodica, orgues, synthétiseurs), Lee Smith (batterie)

Musiciens additionnels : William Winant (timpani 4, 5, 11, glockenspiel 4, 5), Shelley Phillips (cor anglais 2), Mike Shannon (batterie 2, 9, batterie additionelle 5), Dan Robbins (contrebasse 2, 9), Isaac Anderson (percussions d'orchestre 2), Shashona Brooks (chant 4, 5), Jennifer Cass (harpe 4, 5, 12), Fabrice Martinez (violon 7), Relu Merisan (cimbalom 7), Aaron Seeman (accordéon 7), Joel Ford (saxophone 9), Eric Lesch (cor d'harmonie 9), Markos Sowlakis (clarinette et clarinette basse 12), Robin Anderson (trompette 4, 5, 7, 11), Luke Kirley (trombonne 4, 5, 7, 11), Charlie Gurke (4, 5, 7, 11), Scott Thomas (saxophone baryton 4, 5, 7, 11), Scott Harris (trombone basse 4, 5, 7, 11), John Thomas (tuba 4, 5, 7, 11), Sarah Hart (violon 2, 4, 13), Kaethe Hostetter (alto 2, 4, 13), Aria DiSalvio (violoncelle 2, 4, 13), Ben Blechman (violon 5, 11), Elena Doroftei (alto 5, 11), Renata Bratt (violoncelle 5, 11)

chronique

Ouverture du rideau. Recentré autour des trois mousquetaires Smolens, Schimmel et Harris, Estradasphere change de format. Aux oubliettes pastiches et jams techniques, rigolade et blagues potaches. Place au grand écran, 24 images secondes et format cinémascope. Couleurs sépia pour thriller vintage. Des nuages de fusion klezmer qui planent au dessus des personnages, mélodie dramatique, scène d'enterrement, scène d'enlèvement, une jeune femme disparaît. Estradasphere fait péter le devis du film, cohorte de musiciens, de sections de cordes et de cuivres pour faire reluire les ambiances inquiétante d'espionnage sixties. Dans un bar lounge pas clair, avec des pépettes moitié classe, moitié pute; en bruit de fond de la musique d'ascenseur pour l'échafaud, ça surf-rock à coup de cocktails un peu cheapos, un peu grandiloquents, des volutes mauves s'élèvent du fume-cigarette aux lèvres de la garce aux yeux bridées. Elle évoque un mystère caché, faut aller fouiller dans la cave électro-saturée du château, coups de pression, atmosphère orageuse et noisy. Le ton s'allège parfois, un traditionnel klezmer à la sauce heavy-metal qui tâche totalement ébouriffant, on danse sur les tables pour oublier le drame le temps d'une nuit saoule, morceau de bravoure, pour donner dans le cliché cinématographique. Une ritournelle de piano de cabaret sur laquelle on imagine des cartons de film muet assure la transition. Interlude avant l'horreur qui rampe. Après un passage au club de jazz où tout va bien, merci, le big band se la joue laid-back devant l'assistance chicos, c'est dans la contre-allée que ça se passe, drone flippant, quelque chose de pas net se trame, une silhouette sort de l'ombre, derrière les poubelles, guitare stridente et saccadée, c'est la scène de la poursuite nocturne, c'est l'assassin qui se faufile parmi les arbres du parc, qu'a-t-il fait de la fille ce salaud ? Ca groove en dissonances, faites monter la tension artérielle, des coups de feu dans les ténèbres, sa cachette est vide, il a emporté la fille… Rendez-vous au restaurant japonais, cet espèce de bouiboui faussement rétro, rien qu'en toc, y a un type qui se chatouille le shamisen devant l'entrée, et un autre qui lui répond au violon, ça rend fou, tête qui tourne et odeurs d'encens. Faut oser rentrer dans cet établissement, c'est dans l'arrière salle que ça se trame, ça écoule du jazz-rock japonisant de contrebande, et puis y a la mafia italienne qui bouffe des nouilles sautées dans un coin, western-spaghetti-lamen. Courage, passer une nouvelle porte de derrière laquelle s'exhale un léger parfum argentin, et assis-là, une boite à rythme toute pourrie dans les mains, on reconnait qui traîne dans cette salle obscure le gourou des Secret Chiefs qui observe la scène en ricanant, une ribambelle d'instruments reprend façon jouets maléfiques la mélodie du générique d'ouverture, inquiétant clavier ectoplasmique sur un tempo funéraire… la fille est là, elle est vivante, abîmées mais vivante, dans un coin sombre et crasseux de cette remise sordide. Spruance, sous la capuche de sa robe de bure sinistre, lâche un sourire sardonique et pointe du doigt la sortie. Le kidnappeur s'est barré, une fois de plus, la fille est sauvée, mais faut-il encore choper ce fils de salaud. Dernière scène, riffs battus au fer rouge du méchant et cordes klezmer des héros se disputent une partie endiablée, enfiévrée, violente, combat jusqu'à ce que mort s'en suive, jusqu'au point de non-retour, pas sûr que ça se termine bien. Le générique de fin déroule, la salle peut se rallumer, le rideau peut retomber.

note       Publiée le samedi 5 mai 2012

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    sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
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    Bon, c'est vrai qu'ils corrigent le tir sur celui là... ils ont retrouvé un peu d’âme par rapport à Quadropus, et c'est aussi sur cet album qu'il font leurs plans "metal" les plus réussis (le dernier morceau... ou le truc à la Goran Bregovic dynamité là, Smuggled Mutation !!). Bon, au final y reste quand même des longueurs, c'est trop disparate d'un morceau à l'autre, et bien sur ça n'arrive pas à la cheville de Buck Fever, mais on va pas cracher dans la soupe non plus !

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    Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
    avatar

    J'avais beaucoup aimé à l'époque, en pleine période Sleepytime Gorilla Museum, le côté metal super fourre-tout et foisonnant de plans world tabassait à pic. Curieux de voir comment ça a vieilli, effectivement.

    DesignToKill Envoyez un message privé àDesignToKill

    Aucun commentaire? Je viens de lancer l'album , et "Palace of Mirrors" commence dans la bonne voie; Finalement, c'est un très bon album, dommage que certains titres m'ait laissés sur ma faim,; et j'ai eu la sensation que certains morceaux cassaient le rythme de l'album

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